François Hollande au journal de 20h : la droite critique l'agenda du redressement en 2 ans, la gauche estime qu'il a été "à la hauteur"<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande a annoncé dimanche 20 milliards d'euros de nouvelles hausses d'impôts l'an prochain.
François Hollande a annoncé dimanche 20 milliards d'euros de nouvelles hausses d'impôts l'an prochain.
©Reuters

Réactions

Si Martine Aubry estime que le Président s'est "montré à la hauteur", Christian Estrosi explique que François Hollande "regarde la France couler à pic".

L'interview de François Hollande au journal télévisé de 20h était très attendue. Sans surprise la droite considère qu'il n'a pas été à la hauteur, tandis que la gauche a applaudi la prestation du chef de l'Etat.

La première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry estime ainsi que "François Hollande s'est montré à la hauteur des responsabilités historiques qui sont les siennes : un président mobilisé et mobilisateur. Le président a su aussi trouver les mots qui mobilisent, en fixant un agenda du redressement en deux ans, les principales décisions avant la fin de l'année et une inversion de la courbe du chômage d'ici un an", ajoutant que "la présidence Hollande, c’est un cap clair - le redressement dans la justice -, un calendrier méthodique et ambitieux, et la mobilisation de la société". Et Jean-Christophe Cambadélis, député socialiste, de saluer "un président de combat, à l'offensive", expliquant que "l'agenda du redressement est fixé, de nouveaux chantiers de modernisation sociale sont engagés, une méthode de dialogue social est ébauchée. Une feuille de route, à la fois la rigueur et la croissance, est dressée. Cette intervention poursuit sérieusement le redressement engagé tout en fixant un cap de sortie de crise".

Jean-Vincent Placé, président du groupe Europe Ecologie Les Verts au Sénat, a lui aussi défendu François Hollande expliquant que depuis quatre mois, François Hollande est "décidé, serein, actif", ajoutant qu'"il y a peu de choses nouvelles [...] J'ai entendu aussi prélèvement écologique, ce dont je me réjouis. Cela donne une feuille de route à la majorité gouvernementale et parlementaire solide [...] Pour ma part, je ne trouve pas qu'il y ait un changement, je trouve qu'il y a un renforcement".

Si au PS et à EELV, on se réjouit d'un président "de combat", à droite, on est loin de penser que François Hollande était à la hauteur. L'ancien ministre UMP de l'Education nationale Luc Chatel a ainsi déclaré : "la bonne nouvelle, c'est que François Hollande est enfin rentré de vacances. La mauvaise, c'est que je ne suis pas sûr qu'il ait pris conscience de la réalité des difficultés du pays. Ces quatre derniers mois ont été frappés d'immobilisme alors j'ai compris que le navire avait pris l'eau, j'ai compris que les critiques, surtout au sein de la majorité, avaient alerté le président de la République et qu'il souhaitait montrer qu'il voulait donner un cap mais nous le jugerons sur ses résultats et sur ses actes".

Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a quant à lui considéré que "François Hollande s'est livré à un grand numéro de mystificateur [...] tentant en vain d'expliquer l'inexplicable [...]. Nous avions raison de dénoncer pendant la campagne le manque d'expérience et la mauvaise foi de la gauche qui nuisent à la crédibilité de notre pays [...]. Si Nicolas Sarkozy a réussi pendant 5 ans à réformer la France, François Hollande lui regarde la France couler à pic [...] C'est encore flou, il y a toujours un loup. Il voulait réenchanter le rêve, mais en 100 jours il a désenchanté le rêve français". 

Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP a critiqué le rythme et du président, et à son amateurisme. "On s'interroge sur l'impréparation manifeste des socialistes à gouverner. En effet, [dimanche] soir, le président de la République a indiqué qu'il allait mettre en oeuvre un agenda du redressement sur 2 ans ! En 100 jours, les socialistes ont fait un agenda ! Après un été aux abonnés absents tant sur le plan de la politique internationale que des affaires intérieures, l'ancien premier secrétaire du PS a tenté de reprendre la main en lançant des incantations quant à la baisse de la courbe du chômage d'ici à un an et en exigeant des partenaires sociaux des solutions pour tout. A cours d'explication face à son propre amateurisme, François Hollande s'en est remis à l'antienne qui lui a servi de martingale pendant la campagne présidentielle: la référence à Nicolas Sarkozy", a-t-elle ainsi déclaré. 

A l'extrême-droite, Marine Le Pen fustige une "impuissance molle". Selon la présidente du Front national, "M. Hollande nous a expliqué qu'il avait un gouvernement d'amateurs donc je pense qu'il a rejoint en l'occurrence l'analyse qui était la mienne et qu'il n'y avait que quatre ou cinq ministres qui, en quelque sorte, tenaient la route. Il m'est apparu un président totalement impuissant, exprimant des désirs en matière de croissance, quelque ‘mesurettes' qui d'ailleurs viennent quasiment de l'ère Mitterrand, c'est presque préhistorique mais il a affirmé en revanche qu'il allait ponctionner 33 milliards [...] sur les classes moyennes évidemment par l'intermédiaire de la CSG, sur les PME, PMI. On a remplacé une impuissance excitée, qui était celle de Nicolas Sarkozy, par une impuissance molle".

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