France Télécom rebaptisé Orange : les salariés manifestent pour défendre les emplois

L'Assemblée générale des actionnaires de France Télécom a tranché : le groupe doit désormais être appelé par son nouveau nom "Orange". Mais les esprits étaient depuis longtemps préparés à passer cette étape symbolique. La direction de l'opérateur avait progressivement préparé les esprits à ce tournant rebaptisant progressivement toute sa gamme : des offres commerciales du groupe, aux boutiques en passant par son site internet.

C'est le 1er juillet que l'entreprise de télécom adoptera définitivement le nom de sa marque de téléphonie mobile.

La résolution proposant de modifier la dénomination sociale du groupe a été adoptée à 99,64% en assemblée générale.

Profitant de cette occasion pour se faire entendre, 150 salariés se sont réunis à l'entrée de l'assemblée générale, dans le hall du Palais des Congrès à Paris, répondant à l'appel d'une intersyndicale (CFDT, CFE-CGC/Unsa, CFTC, CGT et SUD). Leur but :  défendre "les emplois, les salaires et les investissements plutôt que les dividendes". Quelques salariés ont crié en direction des actionnaires : "A ceux qui veulent augmenter les dividendes, les salariés répondent: 'résistance'".

 Le syndicat CFE-CGC Unsa était plutôt réticent au changement de nom, qui tend à assimiler France Télécom à une entreprise purement privée en laissant de coté sa mission de service public. Il avait tenté de proposer deux alternatives : "France Télécom Orange" ou "Orange France Télécom", afin de maintenir la dimension de service public... En vain.