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Fillette tuée dans le Haut-Rhin : le frère aîné mis en examen, le procureur évoque le "mal être" de l'adolescent
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Drame familial

Le drame s'est déroulé à Moernach, village de 600 habitants situé près d'Altkirch, à une quarantaine de kilomètres au sud de Mulhouse.

L'affaire se poursuit. Trois jours après le drame qui a eu lieu à Moenarch dans le Haut-Rhin, l'adolescent de 15 ans qui a avoué avoir assassiné sa soeur de 11 ans et grièvement blessé son petit frère de 8 ans, a été mis en examen jeudi. Passé aux aveux lors de sa garde à vue, il a reconnu "son implication directe" a expliqué le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari. Dans un premier temps, le jeune homme avait affirmé avoir vu un rôdeur autour de la maison familiale.

Jeudi, le procureur a quelque peu décrit le profil psychologique de l'adolescent. Un temps mutique après son placement en garde à vue, il a raconté aux enquêteurs comment il avait agi. "On a un jeune homme qui donne maintenant une description cohérente du déroulement des faits", a précisé le procureur, soulignant qu'il y avait "préméditation, parce qu'il explique qu'il a décidé de le faire".

Même si le procureur reconnaît qu'au début de l'affaire, l'adolescent a conduit les enquêteurs à "douter par moments de sa santé mentale", il a été jugé "apte à être déféré devant un magistrat instructeur", même s'"il y aura certainement des expertises extrêmement complexes" concernant le profil psychologique du jeune homme, a soutenu Dominique Alzeari.

Le jeune homme est décrit par des voisins comme un adolescent normal, plutôt réservé et passant beaucoup de temps devant son ordinateur à jouer à des jeux vidéo. Le procureur de Mulhouse a estimé jeudi que le passage à l'acte du jeune homme s'expliquait plutôt par "un mal-être", davantage que par une éventuelle addiction aux jeux vidéo.

Par ailleurs, le pronostic vital du petit frère de l'adolescent était "toujours engagé" jeudi soir. Le père, conformément à la loi, a pu être présent lors de la garde à vue de son fils. La mère, hospitalisée dans un premier temps est toujours "en état de choc".

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