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Etats-Unis : les opioïdes, ce fléau qui tuent plus que les armes à feu et les accidents de la route
©JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

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La crise des opioïdes aux Etats-Unis ne ralentit pas. Ces médicaments font plus de victimes que les accidents de la route ou même les armes à feu. En 2016, 64 000 personnes ont fait une overdose suite à une consommation excessive de ces médicaments.

Prescrits sur ordonnance pour calmer une douleur forte, morphine, oxycodone et fentanyl sont responsables de la mort de 175 personnes par jour. “Aucune région des États-Unis n’est épargnée par cette épidémie. Nous avons tous un proche, un membre de la famille, un être aimé détruit par les opioïdes” déclarait Anne Schuchat, directrice des Centres de prévention et de maladie (CDC) en mars dernier.

Si cette “épidémie” n’est en rien nouvelle -depuis 1999 et l’augmentation des prescriptions d’opioïdes forts (majoritairement oxycodone), les hospitalisations et les décès ont été multipliés par quatre. A l’heure actuelle, environ 11 millions d’américains seraient dépendant ces molécules.

Une crise que le gouvernement américain essaie à tout prix d’endiguer. En 2017, Donald Trump parlait de l’addiction aux opioïdes comme d’une “urgence de santé public”. Dans la foulé, un plan de lutte contre ce fléau était mis-en-place autours de deux grands axes : la répression des dealers pour faire reculer les ventes de fentanyl fabriqué illégalement et un accès plus simple à la naloxone (l’antidote aux opioïdes).

Ce médicament qui existe sous la forme d’un stylo injecteur ou d’un spray nasal permet de mettre fin à un arrêt respiratoire. C’est lui-même qui sauvait la chanteuse Demi Lovato lorsqu’elle avait fait une overdose il y a quelques semaines. Aux Etats-Unis, il peut être acheté sans ordonnance dans 40 Etats, certaines forces de police en sont équipées et tous les services d’urgence en ont un stock.

Autre mesure qui s’adresse directement aux médecins : les prévenir dès lors qu’un de leur patient meurt d’une overdose. Une méthode qui fonctionne, une fois informés les médecins réduirait de 10% les doses d’opioïde prescrites et rédigeraient moins d’ordonnances pour ces dérivés des opiacés. 

Lu sur Le Figaro

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