Un gouvernement d'union nationale américain pour faire face à la crise?

Les Etats-Unis devraient-ils suivre l’exemple de la Grèce et de l’Italie en installant un gouvernement d’union nationale afin de faire face à la crise financière ? La question est posée par un éditorialiste du Daily Beast, Michel Medved.

Cette réponse a été encouragée en Europe et a eu pour effet de stimuler la confiance nationale et internationale des marchés. Le remplacement des Premiers Ministres Silvio Berlusconi et George Papandreou par des économistes, sans ordre du jour partisan, semble être le bon remède pour des nations avec un taux d’endettement abyssal et des problèmes de déficit apparemment insolubles.

Bien que la dette totale américaine demeure moins importante que les pays européens dont la sistuation est la plus difficile, le déficit prévu pour 2011 (plus de 9% du PIB) est supérieur à celui de l’Italie (en dessous de 5%) et même de la Grèce (8,5%). Et contrairement à l’Italie ou la Grèce (ou l’Espagne, l’Ireland, le Portugal, ou même l’état de Californie), aucune économie ou agence ne pourrait ou ne voudrait aider les Etats-Unis en cas de défaut de paiement.

Le délai pour la commission mixte du congrès de réduire le déficit de minimum 1 200 milliards de dollars comme cadeau de Thanksgiving équivaut à un bombe à retardement, avec peu de personnalités à Washington pour rendre crédible les tentatives de la désamorcer. Tandis les batailles idéologiques continuent, un éventuel effondrement du budget aurait de dramatiques conséquences sur les marchés, les emplois, la confiance, la sécurité et le pouvoir d’achat de chaque famille outre-atlantique.

Dans ce contexte, le peuple américain serait favorable à une pression nouvelle et audacieuse pour mettre de côté la pression partisane et la propagande électorale, au moins temporairement, et face à la crise prochaine.

Bien que le système de gouvernement américain ne permette pas de "vote de confiance" comme les républiques parlementaires ou le remplacement de l’administration Obama par un tout neuf "gouvernement d’union nationale", le président des États-Unis devrait, selon Michel Medved, changer de cap afin de sortir de l’impasse actuelle. Et se doter d'urgence d'une "équipe de crise", d'une "coalition d'urgence", sorte de "gouvernement d'union nationale" à l'américaine, en remplaçant certains des membres les moins populaires de son administration par des républicains.