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Emmanuel Macron est "tout à fait favorable" aux fonctionnaires payés au mérite
©Reuters

Grand oral

Le ministre de l'Economie était l’invité d'Europe 1 ce mardi matin. Il a notamment abordé le projet de loi Noé, les débats houleux entre Renault et l'Etat français et le statut des fonctionnaires.

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron était l'invité de la radio Europe 1 ce mardi matin. Le patron de Bercy a notamment évoqué son projet de loi Noé et le récent bras de fer entre Renault et l'Etat français.

Sur Noé

Alors que le projet de loi #Noé (pour Nouvelles opportunités économiques), sera présenté en Conseil des ministres en janvier prochain, Emmanuel Macron a tenu défendre sa réforme qui a pour objectif de moderniser l'économie française.

"Il y a une grande transformation de notre économie", a-t-il estimé. Il y a des pans entiers parfois  menacés par le numérique, d’autres en train d’être transformés, d’autres qui sont en  train de se créer. Ce qui est fondamental, c’est de pouvoir innover beaucoup plus facilement. L’investissement privé, c’est fondamental, l’investissement dans l’innovation  ça veut dire simplifier les choses pour ceux qui investissent. Il faut qu’on puisse investir dans l’appareil productif, dans les logiciels, les robots parfois, dans l’industrie lourde. Il faut qu’on puisse investir plus massivement dans les innovations, en biologie, en biotechnologie, en énergie."

Le patron de Bercy a par ailleurs souligné l'importance de entrepreneuriat individuel." Nous sommes dans un système où devenir un salarié, c’est devenu très dur", a martelé le ministre. "Il faut qu’il y ait différentes formes d’entrée dans le monde du travail. Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes qui ont énormément de mal à entrer dans le salariat et à accéder à un CDI. En même temps, il y en a un certain nombre qui en ont assez de l’insubordination qui va avec le salariat. Le salariat, c’est protection contre subordination. Les jeunes, en particulier dans les quartiers défavorisés, veulent rentrer dans la vie active. Et si ça commence par un entrepreneuriat individuel, je préfère cela au chômage".

Sur l'alliance Renault-Nissan

Le ministre de l'Economie est revenu sur l'actualité automobile alors que les relations se sont fortement tendues entre Bercy et Carlos Ghosn, le PDG de Renaut-Nissan, inquiet du renforcement de l'influence de l'Etat français au sein du groupe.

"L’alliance fonctionne très bien", a déclaré Emmanuel Macron. "Ce que nous avons voulu faire, c’est la renforcer. Nous avons défendu notre droit de vote double. Nous repasserons à 15% dès que les intérêts patrimoniaux des contribuables seront préservés."

"C’est important, compte tenu de ce que nous avons fait dans cette entreprise, d'avoir cette capacité de blocage", a jugé Emmanuel Macron. "Je suis pour la préservation de l’alliance Renault-Nissan dans ces équilibres et l’intégration opérationnelle des deux groupes. La fusion n’est pas à l’ordre du jour. Carlos Gohn a la confiance de l’Etat-actionnaire. J’ai simplement rappelé la grammaire : il y a des actionnaires et il y a des dirigeants. Et il faut que chacun fasse son métier." 

Le ministre de l'Economie a également renouvellé sa confiance dans les groupes automobiles français malgré le récent scandale Volkswagen. "Je suis prudent, mais je pense honnêtement que nos groupes ont fait des progrès en la matière."

Sur les fonctionnaires

Régulièrement sous le feu des critiques de la gauche de la gauche pour ses propos en faveur d'une économie plus libérale, le patron de Bercy a lancé une nouvelle saillie qui risque bien de prêter à polémique, en se déclarant "tout à fait favorable aux fonctionnaires payés au mérite".

"Je ne suis pas contre les fonctionnaires", a-t-il souligné. "Mais il me semble important de réfléchir à la modernisation du cadre. On a besoin de fonctionnaires, on a besoin d’un statut de la fonction publique, pour garantir leur neutralité, leur impartialité. Maintenant, regardez la réalité des choses : il y a beaucoup de fonctions qu’on donne à des fonctionnaires qui pourraient l’être par des gens qui ne le sont pas. Et on garantit parfois des emplois à vie parfois de manière indue,  sans même passer par des concours. Et ça, ça n’est pas juste."

Loi Evin

Le locataire de Bercy a jugé que l’amendement voté dans la nuit et permettant d’assouplir la loi Evin sur la publicité sur l'alcool ne contrevient pas aux objectifs de santé public. "La loi Evin a été une formidable avancée, il faut la protéger", a-t-il insisté. "Après, simplement, il faut permettre à certaines régions, le Bordelais, le Bourgogne, l’Alsace, et aux emplois qui vont avec, à promouvoir l’oenotoursime."

Lu sur Europe 1

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