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Égypte : le changement 
dans la continuité
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(R)évolution

L'approbation de la réforme constitutionnelle n'engagerait qu'une rénovation politique portée par des acteurs déjà installés.

Les Égyptiens ont dit "oui". "Oui" à plus de 77%. Avec une participation de 41% (à comparer avec l'abstention record de l'ère Moubarak), le referendum constitutionnel de ce week-end est déjà une victoire en soi pour les tenants de la démocratie.

Il s'agit cependant d'un succès de façade pour les opposants les plus virulents au régime d'Hosni Moubarak. La réforme, qui limite les mandats présidentiels et modifie les conditions de participation aux élections, était soutenue par les Frères musulmans qui se félicitent du résultat. Les partisans du mouvement populaire de la place Tahrir, Amr Moussa et Mohamed El Baradei en tête, peuvent s'avouer déçus. Ils militaient davantage en faveur d'une constitution nouvelle pour engager une véritable démocratisation du pays.

De fait, Jean-Noël Ferrié remarque sur Telos que ces réformes étaient déjà proposées par Moubarak. Le directeur de recherches au CNRS explique que le changement n'adviendra qu'au terme d'élections suffisamment ouvertes pour permettre l'émergence de nouveaux acteurs. Or, si les scrutins sont organisés trop rapidement, seuls les Frères musulmans et les anciens notables du parti de Moubarak seront en mesure de s'emparer du pouvoir.

Jean-Noël Ferrié explique : "Ce que suggère la phase actuelle, ce n’est nullement quelque chose qui ressemblerait à une révolution", mais une "rénovation". "Ni plus, ni moins". Il écrit : "Il existe une large majorité favorable à des réformes de moyenne portée qui s’accompagneraient d’une redistribution raisonnable des rôles. (...) On observe, chez les principaux protagonistes, un désir de rénovation du régime n’impliquant pas de véritables bouleversements sociaux. (...) La majorité des Egyptiens ne souhaite pas davantage de tels bouleversements et espère, au contraire, un retour au calme et à la stabilité".

Lu sur Telos

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