Egypte : toujours pas de nouveau Premier ministre, les salafistes négocient<!-- --> | Atlantico.fr
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Mohamed El Baradei est pressenti pour être le futur Premier ministre égyptien
Mohamed El Baradei est pressenti pour être le futur Premier ministre égyptien
©REUTERS/Mohamed Abd El Ghany

Les tractations continuent

Alors que samedi le choix de Mohamed El Baradei semblait entériné, ce dimanche l'incertitude plane toujours sur le nom du prochain chef de gouvernement du pays.

La situation en Egypte reste indécise. Les troubles politiques que traversent le pays ne se sont pas estompés ces dernières heures. L'instabilité perdure. En effet, alors que samedi, il était fait état de la très probable nomination de Mohamed El Baradei comme prochain Premier ministre, ce dimanche cette piste semble s'être refroidie. Les nouvelles autorités égyptiennes semblaient vouloir renoncer à ce choix afin de ne pas s'aliéner les salafistes. Une situation qui traine en longueur donc au moment où partisans et opposants du président islamiste déchu Mohamed Morsi se mobilisent toujours dans la rue.

En clair, la nomination de Mohamed El Baradei s'est heurtée aux réserves du parti salafiste al-Nour, partenaire islamiste d'une coalition principalement composée de mouvements laïques. Dès lors samedi soir, le président par intérim Adly Mansour, nommé par les militaires après la destitution mercredi de Mohamed Morsi, a fini par faire savoir qu'il n'avait pas pris de décision même si le choix de ElBaradei semblait "le plus logique".

Ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix en 2005, Mohamed ElBaradei, 71 ans, avait été choisi par l'opposition pour être sa "voix" dans la transition post-Morsi. Sa nomination à la tête du gouvernement apporterait à la transition la caution d'une personnalité internationalement reconnue, aux fermes convictions démocratiques. Elle risque en revanche de braquer les islamistes de tous bords, qu'ils soient ou non partisans de Morsi. "M. ElBaradei est une personnalité technocratique, qui n'est pas en mesure de faire cesser le clivage qui prévaut dans la rue", a déclaré à l'AFP un haut responsable d'al-Nour, Nader Baqqar. "On ne peut pas parler de réconciliation nationale et ensuite nommer l'opposant le plus virulent de M. Morsi Premier ministre".

Quel qu'il soit, le prochain chef de gouvernement aura une lourde mission. Il héritera d'un pays au bord de la banqueroute financière, dont les divisions politiques se traduisent par des affrontements meurtriers.

lu sur Le Monde.fr

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