Detroit : faillite pour la ville berceau de l’automobile<!-- --> | Atlantico.fr
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Detroit, violemment touchée par la désindustrialisation, n'est plus que l'ombre d'elle-même
Detroit, violemment touchée par la désindustrialisation, n'est plus que l'ombre d'elle-même
©Reuters

Banqueroute

La grande ville du Michigan a officiellement déclaré qu’elle n’était pas en capacité d’honorer les dettes qui l’accablent.

Henry Ford doit se retourner dans sa tombe. Detroit, le berceau de l’industrie automobile, à laquelle il a grandement participé, est en faillite. Il y a deux raisons majeures à cet échec : d’une part, la population de la ville est passée de 1,8 million d’habitants en 1950 à 685 000 aujourd’hui, soit près des deux tiers. Et cela est la conséquence d’autre part de la désindustrialisation massive qui a frappé Detroit.

Rick Snyder, le gouverneur de l’Etat du Michigan, est allé droit au but : "La mise en faillite est l'unique solution qui permettra à Detroit de redevenir stable et viable".Sans langue de bois, il a affirmé que "Les habitants de Detroit ont besoin et méritent une feuille de route qui leur permettra de sortir de la spirale qui les entraîne vers des services publics de moins en moins performants". Ces propos, écrits, accompagnaient l’acte déposé auprès d’un tribunal.

Qui dit désindustrialisation dit exode massif et chute abyssale des recettes fiscales. Actuellement, l’exemple de la mauvaise santé de la ville se traduit par la réduction drastique des services publics : il faut en moyenne une heure pour la police pour arriver sur place après un appel, contre 11 minutes en moyenne dans le reste du pays. Par ailleurs, l’éclairage n’est plus assuré dans certains quartiers à la nuit tombée. Chômage massif, insécurité…La ville n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Le mois dernier, Detroit avait alerté sur le fait qu’elle ne pourrait honorer une partie des 18,5 milliards de dollars de dettes qui la frappe.

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