Compromis
Crise à l'UMP : les premières réactions à l'annonce de la présidence collégiale
Le bureau politique du parti a entériné mardi l'installation d'un "triumvirat" composé d'Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon avec Luc Chatel pour secrétaire général.
Face à la menace d'une scission ; quoi de mieux qu'un compromis ? C'est ce que ce sont certainement dit ce mardi les dirigeants de l'UMP. Traversé par une crise interne suite aux mauvais résultats des élections européennes et aux révélations de l'affaire Bygmalion, le parti devait ce mardi trouvé un successeur au président démissionnaire Jean-François Copé. Après des heures de discussions, le bureau politique a donc adopté une situation de compromis : le triumvirat d'anciens Premiers ministres Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin prennent la direction provisoire de l'UMP. Doté de larges pouvoirs, cette troïka prendra ses fonctions le 15 juin, date effective du départ de Copé, et sera assisté dans sa tâche par le vice-président délégué sortant Luc Chatel au poste de secrétaire général.
Un choix voté à l'unanimité que Jean-François Copé juge être la "la formule" de "la sagesse". "L'esprit d'union a prévalu et je crois que c'était très important. Dans cette période que nous traversons, il était capital de penser d'abord à nos militants, à nos sympathisants et à tous les Français et les Françaises de droite, de centre-droit, qui partagent nos valeurs, nos combats et qui, naturellement, attendent de notre formation politique qu'elle soit rassemblée", a déclaré le député-maire de Meaux à l'issue de bureau politique décisif qui lance la période de transition qui mènera l'UMP à un congrès de refondation au mois de novembre
"Il y a eu un vote unanime sur une résolution qui précise le rôle, la place des anciens Premiers ministres, le calendrier, le périmètre de leur action qui est très important", a de son côté déclaré à Reuters le député Bernard Accoyer. A noter que des secrétaires généraux adjoints et un trésorier national seront nommés le 17 juin à l'initiative du triumvirat, lors d'un nouveau bureau politique. D'autres nominations seront actées "sans délai" pour assurer la transition.
Le "filloniste" Eric Ciotti s'est pour sa part félicité de la capacité du parti "à privilégier l'intérêt général" dans la tourmente. "Je suis très confiant. (...) Ce sont des hommes de vérité, des hommes d'intégrité, des hommes d'Etat", a-t-il assuré à l'issue de la réunion, tournant ainsi en creux la "page Copé". Quant à la nouvelle direction collégiale, elle ne s'est pas attardé devant les médias. "Seule une décision unanime nous permet de repartir de l'avant", a simplement indiqué Alain Juppé à la sortie de la réunion. "Une direction collégiale, un mandat clair, à l'unanimité : belle soirée pour l'UMP !", a twitté François Fillon. Jean-Pierre Raffarin c'est lui montré plus tranché : "L'UMP est sauvée".
Voici quelques autres réactions sur Twitter :
Les Français attendent beaucoup de l'opposition. A nous de jouer ! http://t.co/Lhb5ePvKQA cc @AlainJuppe@jpraffarin@LucChatel#UMP
— François Fillon (@FrancoisFillon) 10 Juin 2014
Une solution d'apaisement a été trouvée pour le sursaut de l'UMP. Heureux d'y contribuer avec @alainjuppe@FrancoisFillon et @jpraffarin
— Luc CHATEL (@LucChatel) 10 Juin 2014
Ce soir à l' @UMP le collectif l'a emporté. C'est une belle relance de l'espoir. #BPUMP@FrancoisFillon@alainjuppe@LucChatel
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 10 Juin 2014
Unanimité sur l'équipe et l'abandon du vote sur les "motions" : notre famille retrouve le chemin de l'unité, je m'en réjouis. #BPUMP
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 10 Juin 2014
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