Covid-19 : Jean Castex considère que la situation en Outre-mer est « dramatique » au regard du faible taux de vaccination de la population<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Le Premier ministre, Jean Castex, visite un centre de vaccination Covid-19 à Anglet, dans le sud-ouest de la France, le 17 juillet 2021.
Le Premier ministre, Jean Castex, visite un centre de vaccination Covid-19 à Anglet, dans le sud-ouest de la France, le 17 juillet 2021.
©Iroz Gaizka / POOL / AFP

Campagne vaccinale

Jean Castex s'est alarmé, ce jeudi 29 juillet depuis Agen, de la situation sanitaire « dramatique » dans certains territoires d'Outre-mer. Le Premier ministre déplore qu’un trop grand nombre d'habitants soient, selon lui, « rétifs à la vaccination ».

Lors d’un déplacement à Agen, Jean Castex s’est exprimé sur la situation sanitaire en Outre-mer, suite à la décision d’instaurer un nouveau confinement en Martinique. Le premier ministre a tenu à rappeler l’importance de la vaccination dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 :  

« Rien ne vaut la preuve par l'exemple (…) La vaccination est absolument indispensable ».

Jean Castex a indiqué que, sur sa proposition, le gouvernement avait déclaré la veille « l'état d'urgence sanitaire dans un certain nombre de territoires d'Outre-mer où la situation est dramatique car ils sont rétifs à la vaccination ».

L'état d'urgence a été déclaré mercredi soir en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy. En Martinique, un nouveau confinement a été imposé à partir du vendredi 30 juillet, dès 19 heures, pour une durée d'au moins trois semaines.

La Martinique est passée de 2.241 cas positifs la semaine dernière à 3.537 cas, selon la préfecture, et la tendance à la hausse se confirme avec 1.100 cas positifs déjà enregistrés sur les deux premiers jours de la semaine. Le taux d'incidence est passé de 280 cas à 995 pour 100.000 habitants en Martinique.

« Freiner le virus apparaît d'autant plus urgent que la population martiniquaise est moins immunisée, globalement plus âgée, et donc plus fragile », selon la préfecture.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a aussi précisé mercredi que pour un autre territoire, en « Guadeloupe, seule 15% de la population est complètement vaccinée ».

Jean Castex a évoqué l’efficacité de la vaccination :

« Il y a vraiment une différence nette, visible entre les populations qui se vaccinent et celles qui ne se vaccinent pas. Je voudrais avoir une pensée pour tous ces pays du monde qui eux rêveraient de se vacciner mais qui n'y ont pas accès et où la pandémie fait des ravages. Ça devrait aussi nous appeler à une forme d'humilité et de solidarité. Ils n'ont pas, eux, les moyens et s'ils manifestent ce n'est pas pour dire non au vaccin, croyez-moi ».

Jean Castex a admis des défaillances sur la question de la vaccination contre la Covid-19 en France, tout en évoquant Pasteur :

« Pasteur est déjà bien agacé sans doute par ceux qui considèrent que la vaccination est un danger, il doit se retourner dans sa tombe. (…) Nous n'avons pas été au rendez-vous de la course aux vaccins. Je pense en particulier aux vaccins après des décennies de sous-investissements en recherche, des liens distendus entre tous les acteurs, et le résultat en recul en matière de production. Nous sommes aujourd'hui au 4e rang alors que nous étions premiers il y a 20 ans. (…) Notre devoir, c'est de tirer très vite les enseignements structurels. C'est la vertu des crises que celle-ci a mis en évidence. On n'est pas là pour commenter le lait renversé, il faut agir au niveau Français et européen, c'est une question de souveraineté ».

 Jean Castex a assuré que l'Etat souhaitait inverser cette tendance avec un réinvestissement dans la recherche et un plan d'innovation en santé en 2030 « qui prévoit 7 milliards d'euros pour réinvestir ce domaine ». La France doit être le « premier écosystème européen sur l'innovation en santé », selon Jean Castex.

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !