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Cathédrale de Nantes : l'orgue du 17e siècle et des vitraux d'origine détruits
©Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

Perte majeure

L'incendie qui a frappé la cathédrale de Nantes ce samedi a fait d'importants dégâts.

Après avoir survécu à un bombardement en 1944 et à un très important incendie en 1972, la cathédrale de Nantes - dont les travaux de rénovation s'étaient achevés en 2013, après l'incendie de 1972, a une nouvelle fois été victime des flammes, ce samedi. Le procureur de la République de Nantes a expliqué à France Bleu Loire Océan que trois départs de feu ont été repérés : un au niveau de l'orgue, deux au niveau du sol. "Ca nous amène à privilégier l'hypothèse criminelle, ce n'est pas le fruit du hasard". Une enquête judiciaire a été ouverte et le service régional de la police judiciaire a été saisi. Le procureur de la République, les pompiers et la police judiciaire doivent entrer dans la cathédrale aujourd'hui pour "faire quelques constatations pour regarder par nous-mêmes les dégâts et nous rendre compte des circonstances de commission des faits", a ajouté le procureur.

Si la toiture n'a pas été touchée - et pour cause, depuis sa reconstruction elle est en béton et non en bois - la cathédrale a subit d'irréversibles dégâts. "Les dégâts sont concentrés sur le grand orgue qui semble être entièrement détruit. La plateforme sur laquelle il se situe est très instable et menace de s’effondrer", a indiqué le directeur départemental des pompiers, le général Laurent Ferlay.

Le perte de l'orgue est désastreuse. Oeuvre baroque du facteur d’orgue Jacques Girardet, aux alentours de 1620, l’instrument a été menacé plusieurs fois, mais a toujours survécu. Lors de la Révolution française, il aurait été sauvé par l’organiste de l’époque, Denis Joubert, qui aurait interprété La Marseillaise pour convaincre les révolutionnaires de ne pas le détruire pour envoyer les tuyaux à la fonte. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut endommage lors d'un bombardement, mais restauré. Puis, lors de l'incendie de 1972, il fut sauvé par Joseph Beuchet, alors à la tête de la manufacture, qui avec ses ouvriers et les pompiers ont bravé les flammes pour bâcher l’instrument afin de l’abriter de l’eau.

Autre perte importante : les vitraux de la façade, qui ont volé en éclat sous l'effet de la chaleur. Les lancettes de gauche et de droite, et le centre du vitrail, étaient les seuls éléments d'origine de l'édifice. Ces vitraux de 1499, offerts par Anne de Bretagne, montraient à gauche Moïse et Anne de Bretagne, au centre la Fontaine de Vie, et à droite Élie et Marguerite de Foix, mère d’Anne de Bretagne.

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