Banlieues : Jean-Marc Ayrault va annoncer des engagements<!-- --> | Atlantico.fr
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La situation est toujours difficile dans les banlieues en France
La situation est toujours difficile dans les banlieues en France
©Reuters

Investissement

Le Premier ministre préside ce mardi un comité interministériel des Villes (CIV), au cours duquel 27 décisions doivent être prises pour "rétablir l'égalité" sur le sol français.

Que faire pour les banlieues. Nombreux sont les gouvernements à s'être posé la question. Certains ont agi, d'autres un point. Visiblement, Jean-Marc Ayrault a décidé de faire partie de la première catégorie. Sauf que le contexte est peu favorable en raison de l'austérité budgétaire. L'idée est donc d'orienter davantage les moyens existants vers les quartiers en difficultés. "Il ne peut pas y avoir de territoires qui ont le sentiment d'être abandonnés", a déclaré lundi le chef du gouvernement lors d'un déplacement à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), une ville emblématique des quartiers sensibles où avaient débuté les émeutes urbaines de 2005.

Pour autant, le gouvernement n'a pas l'intention de lancer "un plan Marshall des banlieues", a souvent répété le ministre délégué à la Ville François Lamy, qui a préparé le CIV en menant une large consultation auprès des différents acteurs du secteur. Les 27 propositions se font d'ailleurs à budget constant, sans mobilisation de moyens nouveaux, sauf l'expérimentation de 2 000 "emplois francs", qui prévoient une subvention de 5.000 euros pour l'embauche de jeunes des quartiers.

Aucun chiffre n'est ainsi donné pour la poursuite de la rénovation urbaine, bien que le CIV entérine le lancement d'une nouvelle génération d'opérations, promesse de campagne de François Hollande. Par ailleurs, 30% des emplois d'avenir doivent bénéficier à des habitants de zones urbaines sensibles (ZUS), tout comme 25% des services civiques. Les banlieues difficiles doivent bénéficier en premier de la scolarisation des enfants de moins de trois ans et de l'embauche de nouveaux enseignants, etc.

En attendant, les habitants des quartiers populaires, qui avaient massivement voté pour François Hollande, pourraient s'impatienter. "Le changement commence à se faire attendre", a ainsi noté lundi Mohammed Mechmache, le président du réseau AC Le Feu né après les émeutes de 2005. Alors que le taux de chômage est 2,5 fois plus élevé dans les ZUS qu'en moyenne nationale, "on ne peut pas continuer à mettre des rustines sur des chambres à air où il n'y a plus de place", a-t-il dit.

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