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Arabie saoudite : révolte contre la domination masculine sur les réseaux sociaux
©REUTERS/Jacques Brinon/Pool

Digue

En Arabie saoudite, les hommes sont juridiquement "gardiens" des femmes, qui n'ont pas le droit de sortir, se marier, étudier ou d'aller à l'hôpital sans l'autorisation d'un homme.

Le hashtag #StopEnslavingSaudiWomen, ainsi que des hashtags en arabe comme #سعوديات_نطالب_باسقاط_الولاية51 (qui signifie que la campagne continue depuis 51 jours) sont  entrain d'exploser sur Twitter, représentant une campagne sur les réseaux sociaux pour mettre fin à la domination juridique masculine dans le royaume d'Arabie saoudite. 

On sait qu'en Arabie saoudite les femmes n'ont pas le droit de conduire, ou de sortir sans voile. Mais la domination masculine est beaucoup plus large, et inscrite dans la loi. Juridiquement, toute femme est sous la tutelle d'un ou plusieurs "gardiens" (frère, père, ou mari). Une femme n'a pas le droit, par exemple, de voyager, de se marier, de faire des études ou même d'aller à l'hôpital sans l'autorisation d'un gardien. "Si on sort contre la volonté de son gardien, il peut aller à la police, porter plainte et vous déclarer comme une fugitive, et la police viendra vous chercher et vous ramener à la maison, explique au Jerusalem Post Reem (son nom de famille n'est pas publié pour la protéger), une infirmière qui fut mariée de force à son cousin par sa famille. 

"De leur naissance à leur mort, les femmes Saoudiennes doivent avoir des guardiens hommes, qui ont le contrôle juridique de leur vie", explique Kristine Beckerle, chercheuse à l'ONG Human Rights Watch. D'après ses recherches, ce régime juridique "est l'obstacle le plus important aux droits des femmes en Arabie saoudite à l'heure actuelle." 

La campagne sur les médias sociaux est "un effort unifié des femmes Saoudiennes pour donner voix à leur lutte, par la seule manière légale qui leur soit ouverte en Arabie saoudite", explique Isaac Cohen, directur de l'ONG SAFE Movement, qui promeut les droits des femmes en Arabie saoudite, au site The Media Line.

Lu sur le Jerusalem Post

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