Antibiotiques : le gouvernement rend obligatoire la vente à l’unité des médicaments en pénurie<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Pour l’exécutif, l’objectif est ainsi d’éviter que des boîtes de médicaments inutilisés stagnent dans les placards des Français.
Pour l’exécutif, l’objectif est ainsi d’éviter que des boîtes de médicaments inutilisés stagnent dans les placards des Français.
©Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Prévenir

Pour l’exécutif, l’objectif est ainsi d’éviter que des boîtes de médicaments inutilisés stagnent dans les placards des Français.

Si l’hiver est encore loin, le gouvernement se prépare pour éviter de potentielles ruptures de stock de médicaments. Selon une source proche du dossier qui s’est confiée à l’AFP, l’exécutif va rendre obligatoire la vente à l’unité de certains antibiotiques.

Les produits concernés sont ceux en rupture de stock, délivrés sous ordonnance. L’objectif est ainsi d’éviter que des boîtes entières de médicaments inutilisés s’entassent dans les placards des Français. «Il n'y [aura] pas de rationnement. L'idée, c'est de rendre obligatoire la distribution de médicaments à l'unité quand il y a tension. Mais pas tous, uniquement certains antibiotiques», a indiqué la source à l’agence de presse, qui ajoute qu’il «y a aussi un intérêt de lutter comme cela contre l'antibiorésistance». La France fait effectivement parti des pays qui consomment le plus d’antibiotiques en Europe.

En réalité, ce dispositif est déjà utilisé par certains professionnels de santé. «On le fait de notre propre initiative pour pallier aux ruptures de stock, explique une préparatrice dans une pharmacie des Alpes-Maritimes, on passe commande dans un laboratoire de Marseille qui nous prépare des gélules qu’on distribue à l'unité, mais c’est beaucoup plus cher». Parmi les médicaments concernés figurent notamment l’antibiotique Clamoxyl ou l’anti-inflammatoire Solupred.

Mais pour d’autres pharmaciens, cette vente à l’unité pose un problème de traçabilité. ««Découper les blisters (coques d'emballage, NDLR), ce n'est pas la bonne réponse. En termes de traçabilité en numéro de lot, c'est une vraie galère», estimait récemment le président de l'union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo). «Il n'y a pas de consensus sur la délivrance à l'unité d'un point de vue industriel», souligne le lobby des laboratoires pharmaceutiques (Leem).

Contacté, le ministère de la Santé n'a pas fourni plus de détails sur cette annonce. Mais celle-ci permet notamment à Emmanuel Macron de respecter une promesse de campagne, évoquée en janvier 2017. «Je m’engage à la généralisation de la vente à l’unité du médicament», avait-il alors annoncé, sans se douter que les pénuries de médicaments se multiplieraient au fil des ans.

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !