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Les Allemands pas convaincus du soutien de Merkel à Sarkozy
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Skeptisch

La presse et certains politiques estiment que l’intervention de la chancelière dans la campagne française n’est pas forcément nécessaire.

La grande journée franco-allemande passée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ensemble à Paris lundi a suscité le scepticisme voire l’ironie d’une bonne partie de la presse outre-Rhin. Notamment parce qu’Angela Merkel n’a pas toujours franchement apprécié le président français, qu’elle trouvait trop pressé, trop brouillon, et à avec lequel elle exécrait les grandes embrassades qui inauguraient chacune de leurs rencontres. Elle comparait même le président à Louis de Funès, archétype du Français pour les Allemands, rappelle le quotidien Die Welt, qui titre "Comment Angela Merkel s'est éprise d'un lourdaud" et estime qulle soutient de la chancelière au président est "compréhensible, mais dangereux". 

Moins ironique, le quotidien Bild se demande si le président français mérite toute cette attention de la part de la chancelière, titrant  "Pourquoi la chancelière admire tant Sarkozy ?". La Süddeutsche Zeitung craint par ailleurs que Merkel fasse montre "d’un courage excessif" qui risque de "brusquer" François Hollande et de déteindre sur la relation franco-allemande en cas de victoire du socialiste à la présidentielle.  

L’hebdomadaire Der Spiegel est moins critique, évoquant la "Dream team" Merkel-Sarkozy, un "couple harmonieux". De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, assure, dans un entretien au Monde daté de mercredi, que l’Allemagne a "toujours eu de très bonnes relations avec Monsieur Sarkozy". "Le gouvernement allemand est neutre et ne participe pas aux élections en France", ajoute-t-il.

Angela Merkel ne se fait guère de soucis pour les critiques, estimant qu’elle peut se permettre de créer un peu de controverse, forte de ses 64 % d'opinions favorables et 90 % de soutien à sa gestion de la crise de l'euro. Surtout, elle est sincère dans son soutien : elle ne souhaite surtout pas voir François Hollande accéder à la présidence de la République, car le candidat socialiste semble déterminé à vouloir renégocier le traité européen signé sous son égide et celle de Sarkozy, est favorable aux eurobonds qu’elle refuse catégoriquement, et craint qu’il ne remette en cause le pacte fiscal européen qu’elle a bataillé pour imposer.

Lu sur Reuters

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