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Affaire Merah : le rapport de l'IGPN met en avant "plusieurs défaillances objectives"
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Mauvais point

La mauvaise évaluation de la dangerosité de Mohamed Merah par la DCRI est notamment critiquée dans le document de 17 pages.

"Plusieurs défaillance objectives", c'est ce que met en avant le rapport sur l'affaire Merah rendu public mardi. Le rapport de dix-sept pages évoque notamment les échecs de la DCRI à évaluer correctement la dangerosité du jeune homme surnommé le tueur au scooter. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a quant à lui reçu le rapport qui "prend acte de dysfonctionnements passés" en fin de semaine dernière, a expliqué qu'il fallait "mettre en œuvre rapidement les adaptations nécessaires".

Si les deux rapporteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) estiment que "plusieurs défaillances objectives ont été mises en lumière", ils expliquant toutefois que les "choix tactiques" du Raid, notamment celui d'interpeller Mohamed Merah à son domicile plutôt qu'à l'extérieur, "paraissent cohérents".

Guy Desprats et Jérôme Léonnet restent discrets dans leur rapport sur la traque de tueur au scooter et évoquent seulement "des cloisonnements entre services, notamment entre police judiciaire et renseignement intérieur". Quant aux relations entre la DCRI et les autres services de renseignements, qu'ils soient étrangers ou français, rien n'est dit. Le secret-défense est en effet mis en avant.

Les deux rapporteurs critiquent donc avant tout l'évaluation de la dangerosité de Mohamed Merah déclarant notamment que les défaillances "tiennent à la conjonction d'omissions et d'erreurs d'appréciations", mais aussi "à des problèmes de pilotage et d'organisation des services et à des cloisonnements […] entre renseignements intérieur, police judiciaire et sécurité publique". La fiche de surveillance de Merah, qui était connu depuis 2006 des services comme gravitant autour de la mouvance salafiste à Toulouse, est en effet désactivée en 2010 de manière "inopportune". S'il est de nouveau "suivi" dès 2010, il n'est plus surveillé en janvier 2012.  Le départ du tueur au scooter au Pakistan depuis Roissy en août 2011 passe donc inaperçu.

Le rapport préconise également le développement "de nouveaux moyens d'enquête", notamment "la détection préventive dans le domaine financier", mais ils demandent aussi l'établissement d'"un cadre juridique" pour suivre les sites juhadistes dont la consultation a pesé dans "la formation et l'endoctrinement de Merah".

Ce rapport a déjà été critiqué par l'ancien directeur de la DCRI Bernard Squarcini qui l'a qualifié de "partial et tronqué".

Lu sur Europe 1

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