YouTube est gratuit mais parvient pourtant à faire payer 50 millions d’utilisateurs<!-- --> | Atlantico.fr
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Le logo de YouTube. YouTube revendique dorénavant 50 millions d’utilisateurs pour ses abonnements YouTube Music et Video premium.
Le logo de YouTube. YouTube revendique dorénavant 50 millions d’utilisateurs pour ses abonnements YouTube Music et Video premium.
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

Marché de la musique

YouTube revendique 50 millions d’abonnés à ses services YouTube Music et YouTube Premium. La plateforme de Google rêve de devenir leader sur ce créneau.

Anthony Poncier

Anthony Poncier

Anthony Poncier est Docteur en Histoire, membre du collectif Réenchanter Internet et expert en transformation digitale et en stratégies collaboratives. En cette qualité, il accompagne les entreprises dans la conception de leurs stratégies médias sociaux, ainsi que dans la création de leurs réseaux internes.

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Atlantico : YouTube revendique 50 millions d’utilisateurs pour ses abonnements YouTube Music et Video premium. La plateforme était auparavant gratuite comment fait-elle pour séduire des clients ?

Anthony Poncier : YouTube utilise un modèle que l’on appelle Freemium, c’est-à-dire gratuit pour certains services et devenant payant pour des options supplémentaires. C’est vrai que c’est surprenant car YouTube a longtemps été gratuit et qu’un modèle freemium se prévoit traditionnellement depuis le début. Dans YouTube Music on retrouve des éléments du modèle freemium à la Deezer ou Spotify. La plateforme ne fait que marcher sur les traces de ses concurrents. Et pour l’aspect vidéo, on retrouve un fonctionnement similaire à Brut avec Brut Original ou Amazon Prime et Netflix. L’abonnement premium permet d’accéder à YouTube Original et d’accéder à des vidéos et les télécharger pour les regarder hors connexion. YouTube n’invente pas grand-chose.

Il faut remarquer que YouTube premium coûte quasi 12€. Beaucoup ont jugé cela un peu cher et la plateforme a lancé un essai où, pour 60% du prix, elle donne accès à un YouTube premium lite avec seulement une partie des fonctionnalités. Les chiffres montrent que YouTube a  su toucher un certain public mais cette offre laisse supposer qu’ils ont atteint une forme de plateau.

Est-ce que YouTube a été forcé de s’aligner sur le modèle de la concurrence ?

Non je ne pense pas. Comme toute entreprise, son but est de faire des bénéfices. La pub est un moyen de le faire mais le freemium doit permettre de faire rentrer un peu plus d’argent. YouTube cherche une nouvelle forme de rémunération, ni plus, ni moins.

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Au-delà de ça, il y a aussi une tendance à vouloir rémunérer les créateurs de contenus. On peut le voir sur Clubhouse, sur Twitter, depuis plus longtemps sur Twitch, etc. Ce format avec des contenus exclusifs se développe sur l’ensemble des réseaux sociaux. YouTube est dans le top 3 des plateformes où les gens passent le plus de temps, ils ont donc une audience maximale et le but pour eux est de la monétiser au mieux.

Lyor Cohen, en charge de la partie YouTube Music avait déclaré il y a quelques années vouloir « séduire et frustrer » ses utilisateurs. Est-ce dont il est question ?

Il y a de plus en plus de pub, plus ou moins ciblées et fonctionnant selon différents modèles : bandeaux incrustés, pub avant le lancement ou pendant la vidéo. Ceux qui passent beaucoup de temps sur YouTube peuvent y devenir allergique et estimer que c’est bien de ne pas l’avoir. C’est le bâton. Mais il y a aussi la carotte qui est de proposer des contenus qui ne sont accessibles qu’à ceux qui payent, ce qui peut en effet créer une frustration.

Spotify est toujours leader sur la partie musique. Comment se place YouTube par rapport à cela ?

Spotify c’est uniquement de la musique. YouTube, c’est de la vidéo avant tout. Les contenus originaux sont des vidéos, non des musiques. YouTube Music s’est logiquement développé car beaucoup de gens écoutaient de la musique et il était pertinent de leur proposer de l’écouter en arrière-plan, sans publicité. Mais il y a un plus grand investissement côté vidéo. Toutefois YouTube dispose de beaucoup de contenus, il peut analyser son audience et voir ce qu’il pourrait faire pour séduire une audience plus grande prête à payer. 

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