Voilà l’impact que le changement d’heure peut avoir sur votre appétit (et sur votre balance si vous n’y prenez pas garde)<!-- --> | Atlantico.fr
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En hiver, privilégiez la soupe et les bouillons.
En hiver, privilégiez la soupe et les bouillons.
©OMAR TORRES / AFP

Pas de raclette ni de tartiflette

Le changement d'heure et l'arrivée de l'hiver nous incitent à manger des plats plus roboratifs et gras : grave erreur ! Voici nos conseils pour garder la ligne en hiver.

Béatrice de Reynal

Béatrice de Reynal

Béatrice de Reynal est nutritionniste. Très gourmande, elle ne jette l'opprobre sur aucun aliment et tente de faire partager ses idées de nutrition inspirante. Elle est par ailleurs l'auteur de Ouvrez les yeux avant d’ouvrir la bouche, publié chez Plon, et du blog "MiamMiam".

 

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Atlantico : Quels effets ont le changement d'heure, la baisse des températures et de la lumière du jour, sur nos habitudes alimentaires ?

Béatrice de Reynal : Les saisons ont un fort impact sur notre alimentation, car la lumière du jour est un perturbateur endocrinien qui a une influence sur notre système hormonal. La physiologie est différente, l'heure du lever et du coucher aussi, et un métabolisme différent. Cela a forcément un impact sur le corps, car il doit forcément se réhabituer à ces changements. Dans le cas d'un changement d'une heure, on peut imaginer que l'impact est faible, mais ce n'est pas forcément le cas pour les sujets les plus sensibles qui auront besoin de quelques jours pour se réhabituer.

Pendant environ six mois de l'année en France, d'octobre à mars, l'ensoleillement nous empêche d'avoir suffisamment de vitamine D à travers la peau. Pendant ces six mois, il va donc falloir trouver cette vitamine D dans l'alimentation. Cela peut poser problème, car les aliments riches en vitamine D ne sont pas des aliments appréciés de tous. Il peut s'agir de poissons gras (sardines, maquereaux, harengs...), par exemple. On peut trouver un peu de vitamine D dans le jaune d'oeuf, les huiles, les produits laitiers, mais ce n'est pas suffisant. Il faut vraiment s'en préoccuper car depuis le début de la pandémie, on sait que les Français sont déficients en vitamine D, alors qu'elle a un impact sur l'immunité.

Le problème aussi, c'est qu'à l'intersaison, on ne sait pas forcément comment s'habiller. Un coup on a trop chaud, un coup on a trop froid. Le temps de s'adapter à tout cela, on peut être sujet à des infections respiratoires ou intestinales qui sont apportées par des coronavirus et peuvent perturber les organismes.

Pourquoi a-t-on besoin en hiver de nourriture « réconfortante » ?

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En fait, ce n'est plus le cas. Dans le temps, on avait besoin de manger plus en hiver car nous avions des besoins caloriques supérieurs, du fait qu'on était mal chauffés. Aujourd'hui, c'est le contraire, car pour refroidir un corps, il faut plus de calories que pour le réchauffer. En été, quand il fait chaud, vous avez besoin de plus d'énergie. Le besoin de plats roboratifs en hiver est présent quand vous faites du ski en montagne, mais pas si vous êtes dans une grande ville. Le piège est donc d'éviter de surconsommer en hiver, d'autant que certains individus sont très sensibles à la lumière et ont tendance à déprimer en hiver. Or, quand on est déprimé, on est souvent attirés par des aliments sucrés ou gras.

Y-a-t-il un moyen d'éviter cette fringale hivernale ?

Le plat idéal en hiver, c'est la soupe. La soupe de légumes, vous pouvez en manger tant que vous voulez : elle apporte de l'eau, de la chaleur, des fibres, et la satiété. Commencer un repas avec de la soupe vous permet ensuite de manger moins : elle va sauver votre hiver, à condition de ne pas rajouter trop de gras ou de sel. Il faut éviter aussi la charcuterie, les saucisses... Par contre, le pot-au-feu est un repas idéal.

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