Une nouvelle étude le confirme, boire de l’eau en quantité suffisante permet de vieillir en meilleure santé<!-- --> | Atlantico.fr
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Un retraité boit un verre d'eau dans une maison de retraite à Paris.
Un retraité boit un verre d'eau dans une maison de retraite à Paris.
©OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP

Wet january

Les adultes qui parviennent à bien s'hydrater développent moins de maladies chroniques, comme les maladies cardiaques et pulmonaires, et vivent plus longtemps que ceux qui ne s'hydratent pas suffisamment, selon des données des National Institutes of Health.

Christophe  de Jaeger

Christophe de Jaeger

Le docteur Christophe de Jaeger est chargé d’enseignement à la faculté de médecine de Paris, directeur de l’Institut de médecine et physiologie de la longévité (Paris), directeur de la Chaire de la longévité (John Naisbitt University – Belgrade), et président de la Société Française de Médecine et Physiologie de la Longévité.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment de "Bien vieillir sans médicaments" aux éditions du Cherche Midi, "Nous ne sommes plus faits pour vieillir"  chez Grasset, et "Longue vie", aux éditions Telemaque

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Atlantico : Les adultes qui restent bien hydratés semblent être en meilleure santé, développent moins de maladies chroniques, comme les maladies cardiaques et pulmonaires, et vivent plus longtemps que ceux qui ne s'hydratent pas suffisamment, selon une étude des National Institutes of Health publiée dans eBioMedicine. Quel est le mécanisme qui permet d’expliquer le lien entre l’hydratation et le fait d’être en bonne santé ?

Christophe De Jaeger : L’être humain jeune est fait à 70% d’eau et en vieillissant, il se déshydrate très progressivement. Cette déshydratation va priver l’organisme d’une certaine quantité d’eau utile à son bon fonctionnement. Il y a donc un lien qui est tout à fait naturel entre déshydratation,  sénescence et maladies chroniques. Malheureusement, en vieillissant dès 30 ans, on se déshydrate d’autant plus facilement que la soif se ressent de moins en moins.

Les cellules sont pleines d’un liquide intracellulaire dans lequel baignent les organites et le noyau cellulaire. C’est dans ce liquide que se font toutes les réactions biochimiques de construction, de dégradation ou de production d’énergie. Si ce milieu se rétrécit, l’environnement sera moins favorable à toutes ces réactions. Des anomalies de fonctionnement cellulaire vont apparaître au niveau de l’ensemble de notre organisme comme le cerveau, les reins qui sécrètent l’urine, etc….

Quelle est l’importance du taux de sodium sérique ?

 L’hydratation peut être globale, extracellulaire, ou encore intracellulaire. Nous avons des moyens techniques élaboré pour l’évaluer avec précision. Cette étude montre qu’il existe également un paramètre simple que l’on peut mesurer dans le sang par une simple prise de sang : Le sodium plasmatique. Si l’on se déshydrate, le sang va se concentrer et on va donc avoir une augmentation du sodium plasmatique. A l’inverse, si on s’hydrate de façon satisfaisante, le sodium va diminuer (effet de dilution du sang).

Cette étude montre clairement que si on est dans la partie haute de la norme du sodium, cela veut dire que vous l’on a tendance à la déshydratation. Il y a donc une augmentation du risque d’insuffisance cardiaque, du risque d’accidents vasculaires cérébraux, de démences ou encore de maladies chroniques du poumon.

Tous les liquides permettent-ils de s’hydrater ?

Oui, mais pas de la même façon. Si par exemple, on prend des jus de fruits, on va améliorer son hydratation, mais on va également apporter un excès de sucre dans l’organisme, qui lui-même n’est pas favorable à la santé. L’idéal est donc de rester dans une hydratation naturelle et à base d’eau. Un apport idéal journalier pour une femme doit tourner autour de 1,5 et 2 litres et pour un homme autour de 2 à 3 litres de liquide, mais préférentiellement d’eau.

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