Un repaire nazi dans la jungle : la découverte archéologique qui réveille l’hypothèse de points de chute post défaite préparés par le IIIe Reich<!-- --> | Atlantico.fr
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La découverte de ces ruines sur le site de Teyu Cuare résulte d'un travail de recherche de plusieurs mois dans le nord de l'Argentine.
La découverte de ces ruines sur le site de Teyu Cuare résulte d'un travail de recherche de plusieurs mois dans le nord de l'Argentine.
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Histoire

Avec l'aval du président Juan Peron, qui a dirigé l'Argentine de 1946 à 1955, des milliers de nazis, mais aussi des fascistes croates et italiens ont pu s'établir dans le pays après la guerre.

D'après une histoire locale entretenue depuis des décennies, la forêt de Tey Cuare aurait abrité la demeure de Martin Bormann, le bras droit d'Hitler, qui s'est suicidé en mai 1945. Si jusqu'à aujourd'hui, rien ne permettait de confirmer sérieusement cette "légende urbaine", des archéologues ont récemment découvert un ancien repaire destiné à accueillir des nazis en fuite. 

Sous la direction de Daniel Schavelzon, archéologue à l'université de Buenos Aires, des chercheurs ont mis au jour plusieurs ruines de bâtiments en pierre désormais recouverts de végétation et très difficilement accessibles. 

Cet abri dont les murs sont ornés de symboles nazis contenait des pièces de monnaie allemandes datant de la fin des années 1930, et des objets en porcelaine marqués de l'inscription "fait en Allemagne". La découverte de ces ruines sur le site de Teyu Cuare résulte d'un travail de recherche long de plusieurs mois dans le nord de l'Argentine, non loin de la frontière paraguayenne. 

"Au milieu de la Seconde Guerre Mondiale, le régime nazi avait apparemment  le projet secret de bâtir des abris pour ses plus hauts dignitaires en cas de défaite, sur des sites inaccessibles comme au milieu de déserts, sur une zone montagneuse escarpée, ou comme ici dans la jungle" explique Daniel Schavelzon dans les colonnes du journal argentin "Clarin". 

Ces sites de repli n'ont toutefois jamais été utilisés par les nazis, qui ont été volontiers accueillis en Argentine après la chute du Reich, où ils pouvaient vivre sans prendre de trop grandes précautions. Les chercheurs précisent que leurs conclusions ne sont pas encore tout à fait définitives, mais qu'ils sont convaincus de leur véracité.

"Nous ne voyons pas d'autre hypothèse pour expliquer la construction de telles structures, qui nécessitent de gros efforts et des dépenses importantes, dans une zone qui était totalement inaccessible à l'époque, loin de toute communauté d'habitants, et dont les matériaux ne correspondent pas à l'architecture locale" explique Daniel Schavelzon. 

Pour lui pas de doute : ce lieu a été conçu comme un refuge censé accueillir les hauts dignitaires du Troisième Reich, au cas où ces derniers auraient été obligés de fuir précipitamment l'Allemagne.

"Ce site présente aussi l'avantage pour ses habitants de pouvoir se rendre au Paraguay en moins de 10 minutes. C'est un lieu protégé et défendable, où les habitants pouvaient vivre tranquillement" ajoute-t-il.

Avec l'aval du président Juan Peron, qui a dirigé l'Argentine de 1946 à 1955, puis brièvement dans les années 1970, des milliers de nazis, mais aussi des fascistes croates et italiens ont pu s'établir dans le pays.

Adolf Eichmann, Joseph Mengele, Walter Kutschmann, Josef Schwammberger, Eduard Roschmann et Wilfred Von Oven sont quelques-uns des dignitaires nazis les plus recherchés à avoir fui en Argentine après la guerre.

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