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Le pop corn sucré ou salé est très mauvais pour la santé.
Le pop corn sucré ou salé est très mauvais pour la santé.
©Pixabay

Un esprit sain, dans un corps sain

On sait ce qu'il est conseillé de manger et ce que l'on peut se permettre de manger occasionnellement. Mais sait-on vraiment quels sont les aliments qu'il faut éviter à tous prix sous peine de tomber malade ?

Caroline  Gayet

Caroline Gayet

Caroline Gayet est diététicienne, nutritionniste et phytothérapeute. Elle est l'auteur du ''Guide de poche de phytothérapie'' aux éditions Quotidien malin. http://www.caroline-gayet.com/ 
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Arnaud Cocaul

Arnaud Cocaul

Arnaud Cocaul est médecin nutritionniste. Il est membre du Think Tank ObésitéSIl a dernièrement écrit Le S.A.V. des régimes aux éditions Marabout.

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Ces aliments salés dont on pourrait se passer... par Caroline Gayet

  • L'excès de sel (sous forme de chlorure de sodium) :

Élément indispensable à notre organisme pour les échanges cellulaires, on en consomme néanmoins beaucoup trop. Le sel est partout et les industriels ont la main lourde, puisque c'est un produit peu cher, exhausteur de goût, c'est-à-dire qu'il réhausse la saveur des aliments, de plus c'est un conservateur!

Seuls 3 à 5 g suffiraient alors que la consommation moyenne des Français atteint largement les 10g journaliers. Impliqué dans la hausse de la tension artérielle, il augmente le risque de maladie cardio-vasculaire et leur cortège de médicaments à vie, pas forcément idéales.

Par ailleurs, le sel perturbe notre équilibre acido-basique. En effet, c'est un facteur qui diminue notre pH interne, l'acidose dérègle alors le métabolisme et accélère le vieillissement.

Une étude récente de l'American college of cardiology a montré que la surconsommation de sel même chez des sujets bien portants avaient un impact négatif sur le fonctionnement des reins, les vaisseaux sanguins, le cerveau et la pression artérielle.

  • La consommation de pain de mie :

C'est de l'anti pain ! En plus d'être fabriqué avec des farines ultra raffinées (T55 en général, c'est-à-dire avec 0,55 g de minéraux pour 100 g de farine), il contient énormément d'énergie sous forme de glucides. Il apporte donc des calories vides : beaucoup d'énergie pour peu de vitamines, fibres et minéraux.De ce fait, son index glycémique est élevé, ce qui augmente sa force de stockage dans l'organisme et en fait un aliment potentiellement grossissant. Par ailleurs, sa durée de conservation est la plus longue de tous les pains, ce grâce à quelques conservateurs.

Il contient, également, encore plus de gluten, ajouté pour lui conférer cette effet moelleux.Enfin, du sucre, de l'huile, des arômes de synthèse viennent parfaire sa composition. Décidément à bannir de votre quotidien!Mieux vaut acheter un bon pain de boulanger traditionnel qui utilise des farines bises moins raffinées, plus goûteuses et meilleures pour la santé.

  • Les fritures

Frites, poissons panés, cordons bleus, chips, acras, beignets... tous ces aliments sont cuits dans des huiles chauffées à haute température. Pour résister à de telles conditions de chauffage, seuls les acides gras saturés sont présents, or ce sont ceux-là mêmes qui sont néfastes pour la santé cardio-vasculaire avec leur fâcheuse tendance à se déposer dans la paroi des artères, pouvant causer de l'athérosclérose. Également dans la catégories des aliments à calories vides, les fritures apportent de  l'énergie sans aucun bénéfice nutritionnel en terme de fibres, vitamines et minéraux. Les acides gras apportés ne sont pas les meilleurs puisqu'on trouve des acides gras trans et leurs acolytes sel, sucre et arômes sont généralement sur-représentés dans ces produits, certains nous causant même d'y être addict ! 

Les fritures sont idéalement à limiter à une fois par semaine.Faire paner soi même un filet de colin ou une escalope de veau en la passant successivement dans de l'oeuf battu, de la chapelure puis cuire en friture plate dans de l'huile d'olive pas top chauffée reste une bonne alternative.

  • Les plats préparés

Rapides et pratiques à passer au micro-onde, les plats préparés ont toujours la côte. Pourtant ils sont à tout points de vue dommageables pour la santé du à la liste d'ingrédients qui s'ajoutent à leur recette initiale.

Agents de texture pour donner l'impression d'un poulet dodu ou d'un morceau de viande charnu grâce aux polyphosphates, des agents de sapidité pour donner une bonne odeur, des conservateurs, du sucre, de l'amidon transformé de maïs possiblement OGM, des gélatines porcines, de l'huile de palme et coprah hydrogénées qui asphyxient nos artères et la planète, du sucre alors que c'est une préparation salée et la liste n'est pas finie. Utiliseriez vous la moitié de ces ingrédients si vous cuisiniez vous-même un boeuf bourguignon?

Cuisinez vous-même le plus souvent possible à partir de produits bruts. Pas besoin d'être un chef, au début de la cuisine d'assemblage peut suffire.

  • La charcuterie sous vide

Jambon, coppa, viande des grisons, blanc de dinde, blanc de poulet, sont des sources rapides de protéines animales et dépannent nombre de famille les soirs de flemme.

Pourtant à y regarder de plus près, entre les conditions d'élevage qui laissent souvent à désirer et la composition peu alléchante à base de nitrites de sodium, sulfites pour donner la belle coloration rosée (du sel pour relever le goût, du gluten, du glutamate de sodium suspecté d'induire hyperactivité et insomnie, du sucre, du lactose et des arômes divers) ce ne sont définitivement pas des produits sains ! 

Préferer le jambon à la coupe ou chez le charcutier, cela fera vivre les petits commerçants de quartier! (s'il vous en reste)

  • La viande cuite au barbecue horizontal

Voici l'été qui pointe le bout de son nez et l'envie de faire des barbecue conviviaux ! Malheureusement, la cuisson au charbon de bois, à très haute température carbonise en certains endroits votre viande. Si de prime abord l'odeur peut paraître gustativement intéressante, il n'en est rien côté santé. Plusieurs études ont montré que cuire à si haute température générait une réaction de glycation (sorte de caramélisation) avancée des protéines. Un de ces déchets toxiques est l'acrylamide, une molécule classée cancérogène et neurotoxique! Autrement dit, consommer régulièrement des aliments cuits au feu de bois ferait le lit de maladies dégénératives telles qu'Alzheimer, Parkinson ou encore du syndrome métabolique (combinaison, au minimum, des troubles suivant : surpoids, diabète, hypertension, hypercholestérolémie et hypertriglycéridémie). Les aliments qui apportent le plus d'acrylamide sont les frites, les croustilles de pommes de terre, le pain grillé, les biscuits, le pain blanc et le café torréfié.

Assaisonner de romarin et autres herbes de Provence les viandes car elles contiennent des molécules protectrices des effets délétères de la carbonisation des protéines. Néanmoins, mieux vaut choisir les barbecue verticaux et électriques qui sont moins néfastes pour la santé.

  • Le gluten en excès

Le gluten c'est le binôme protéinique formé par la gliadine et la gluténine dans le blé, l'orge, le seigle et l'avoine. Il donne l'élasticité et la vsicosité nécessaire pour lever les pâtes et donner un pain avec une mie aérée. Le blé ayant subi moult transformations par hybridation de la part des industriels afin d'obtenir une farine blanche facile à pétrir, il n'est plus aussi digeste pour notre organisme qui n'a pas su adapter ses enzymes.

Le problème n'est pas le gluten en soi c'est notre surexposition face à ce nutriment. En effet, si nous consommons à chaque repas du pain, des céréales au petit déjeuner, des pâtes au déjeuner, des biscuits secs au goûter et une quiche à dîner, nous aurons consommé du blé toute la journée. Même si ces préparations sont accompagnées de légumes, fruits, viande, poisson à côté, le gluten est omniprésent sans même que l'on s'en rende compte. Il se cache même là où on ne l'attend pas : dans nos sauces tomates, fromage, bière, charcuterie, yaourt, bière, gin, confiture... En effet, c'est un additif chouchou des industriels qui s'en serve de liant et d'épaississant.

Prendre conscience d'où se trouve le gluten et réduire notre exposition à ce nutriment permettra de continuer à le tolérer. Nombre d'individus souffrent aujourd'hui de sensibilité au gluten ce qui les contraint à le réduire et la chose n'est pas aisée ! Privilégier les autres féculents sans gluten : riz, pommes de terre, quinoa, légumineuses et tous les légumes plutôt que les pâtes. 

Ces aliments sucrés dont on pourrait se passer... par Arnaud Cocaul

  • Le ketchup

Il est riche en sucre et en sel. Son apport calorique semble limité (107 kcal/100 g) mais il s’agit de sucre ajouté ce qui contribue à masquer, surtout chez les enfants, la saveur des aliments. Il faut mieux le remplacer par de la sauce tomate faite maison ou de la purée de tomates. 

  • Les céréales du petit déjeuner

Elles ont beau être les amies des enfants au petit déjeuner, elles sont souvent trop sucrées. Leur composition est issue de grains comme le blé, l’avoine, le maïs, le riz mais on y rajoute du sucre, du chocolat, du miel, des fruits secs, du sel, de l’huile. 60 g de céréales pour enfants peuvent apporter l’équivalent de 5 morceaux de sucre ce qui est énorme et peut provoquer des prises de poids conséquentes d’autant que l’effet rassasiant n’est pas toujours suffisant incitant au grignotage. Il convient d’écarter les produits affichant plus de 15 à 20 g de sucres pour 100 g et se limiter à une portion pour les enfants de 30 à 40 g avec du lait ½ écrémé en plus et chez l’adulte 50 à 60 g maximum.  A chaque âge et à chaque gabarit, sa taille de portions !

  • Les boissons sucrées et les sodas

L’industrie agro-alimentaire aimerait que le marché français de ces boissons progresse encore. Mais attention, l’eau reste la boisson de référence, les boissons sucrées restant des boissons comportant certes de l’eau mais surtout du sucre ! Ce type de boissons participe à la surconsommation de sucres et peut provoquer obésité, diabète , augmentation des triglycérides ou être une cause de stéatose hépatique (foie gras). Boire du sucre sous forme liquide perturbe le cerveau en ne procurant pas l’effet de rassasiement adapté à la consommation. Ainsi, le repas pris après sera identique qu’il y ait eu apport en eau uniquement ou en boissons sucrées. On le répète, c’est l’excès qui est dangereux et non la consommation très ponctuelle. 

Les jus de fruits même sans sucre ajouté contiennent du sucre des fruits et donc des calories qui finissent par compter en s’additionnant.

Les boissons dites light (à la stevia ou à l’aspartam) sont décriées surtout en raison du doute concernant l’aspartam avec les études controversées de Soffretti en Italie avec des rates développant des cancers du poumon  en cas d’exposition à l’aspartam et les études danoises sur les femmes enceintes consommatrices de ce type de boissons avec des risques supposées d’accouchements prématurés (New England Journal of Medicine). L’allégement calorique est réel mais le goût sucré serait entretenu incitant les consommateurs à maintenir une appétence sur les produits sucrés. Le caramel présent dans un Cola célèbre a questionné certains scientifiques sur l’éventuelle action cancérogène mais il a été supprimé en Californie et ne serait pas présent sur le territoire français.

  • Le pop corn sucré ou salé dans les cinémas

L’art ou lard et la manière de vous faire manger un seau entier de pop corn de 1500 calories en regardant un block buster américain. Il serait temps que le Ministère de la santé français se remue et limite la taille des portions vendues dans les cinémas ou interdisent les offres promotionnelles fournies lors de l’achat de votre ticket de cinéma. Quand vous mangez en regardant un film vous sous évaluez votre apport calorique !

  • Le chewing gum

C’est un mélange de gomme végétale, de sucre ou d’édulcorant type xylitol, d’additifs comme des agents blanchissants qui peuvent contenir du titane dont la nocivité fait l’objet de débats (on parle de nanoparticules). Ces chewing gum consommés régulièrement peuvent maintenir l’envie de porter continuellement quelque chose en bouche ce qui peut être source de troubles du comportement alimentaire chez certains. Il faudrait limiter la consommation de ce type de produits en les consommant de façon itérative et en ne dépassant pas six par jour. Les polyols constituants des chewing gum ou des bonbons dits sans sucre peuvent provoquer un effet laxatif en cas d’abus.

  • Les sorbets

Mélange de jus ou de purées de fruits, d’eau et de sucre. Les glaces à l’eau ne sont que du sirop ou du sucre avec de l’eau et ont encore moins d’intérêt que les sorbets. Les glaces contiennent autant de sucres que les sorbets  mais avec en plus des matières grasses saturées. Ces produits plaisirs voient leur vente exploser en France, ce qui pose problème dans la prévention des problèmes d’obésité ou de surpoids en particulier chez les enfants.  

  • Les produits de snacking

Citons les barres de céréales, les barres chocolatées, les pâtisseries, les viennoiseries

L’industrie agro-alimentaire pousse à consommer ce type de produits et des géants comme Mondelez (ex Kraft, ex LU) ont tenté d’introduire la légitimité du snacking en France qui s’apparente davantage à du grignotage intempestif. En cas de besoin alimentaire en dehors des repas, il faut mieux privilégier une collation à base de fruits secs, ou de fruits frais ou un produit laitier ou des gâteaux secs. Le snacking peut être source de prise de poids car il n’a pas de légitimité physiologique et reste un grignotage masqué potentiel facteur de prise de poids. Une barre céréalière apporte plus de 400 calories pour 100 g !

  • La bière

Elle renferme de 4 à 5 % de glucides soit 40 à 50 g pour 1 litre plus de l’alcool dont le degré tend à s’élever actuellement. La consommation flambe chez les jeunes en particulier au moment des Happy Hours qui sont un moyen déguisé de faire consommer de l’alcool à moitié prix et qui est une pratique lamentable qu’aucun ministre de la santé n’a pour le moment dénoncé. En plus du problème de binge drinking (alcoolisation aïgue), la consommation régulière de ce type de boissons fait prendre du poids.

  • Les bonbons

Ils renferment énormément d’additifs d’autant plus qu’ils essaient de séduire le public jeune en étant attrayants. Le problème reste la fréquence de consommations de ce type de produits plaisirs. Cela dépend où on met le curseur plaisir, pour certains c’est tous les jours ! l’apport énergétique généreux est de 300 à 500 calories pour 100g (une pomme 80 calories pour 100 g). On parle de calories vides par abus de langage car en fait les bonbons en dehors des calories, des caries et du plaisir immédiat, n’apportent rien comme protéines, vitamines, minéraux, sucres lents, fibres. Un petit sachet de 30 g de vos crocodiles favoris apporte 5 morceaux de sucre ce qui est énorme pour un jeune enfant.

  • Les bonbons sans sucre

On aimerait que cela existe mais si le saccharose ne figure plus sur l’emballage, il est remplacé par des édulcorants comme le maltitol, le xylitol qui apportent 2,4 calories par gramme au lieu de 4 calories par gramme pour le saccharose. Sans saccharose ne signifie pas sans calories. 

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