Suspensions de compte : Twitter ou l’arbitraire de la censure incontrôlée<!-- --> | Atlantico.fr
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Dans quelle mesure le signalement sur Twitter laisse une place à l’arbitraire ?
Dans quelle mesure le signalement sur Twitter laisse une place à l’arbitraire ?
©Olivier DOULIERY / AFP

Régulation

Cette mésaventure, qui arrive à de nombreux utilisateurs sans véritables explications ou possibilités de recours, est également arrivée à William Thay, président du think tank le Millénaire.

Anthony Poncier

Anthony Poncier

Anthony Poncier est Docteur en Histoire, membre du collectif Réenchanter Internet et expert en transformation digitale et en stratégies collaboratives. En cette qualité, il accompagne les entreprises dans la conception de leurs stratégies médias sociaux, ainsi que dans la création de leurs réseaux internes.

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William Thay

William Thay

William Thay est président du Millénaire, think tank gaulliste spécialisé en politiques publiques. 

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Atlantico : Votre compte Twitter, ainsi que celui de certains de vos collègues du Millénaire, ont été suspendus. Que s’est-il passé ? Quelles raisons avez-vous ? Ou pistes d’explications ? 

William Thay : Nous avons été victime comme de nombreux Français d’une suspension de nos comptes Twitter vraisemblablement en raison d’une censure de la part du réseau social. En effet, depuis 2016 et l’élection de Donald Trump, la plateforme poursuit une politique de modération visant à réduire la portée des messages de certains utilisateurs. De plus, il faut ajouter qu’il existe un autre phénomène qui se développe en parallèle. Certains collectifs visent à invisibiliser certains acteurs en les excluant du débat public en pratiquant ce qu’on appelle un signalement massif pour conduire à leur bannissement.

Notre cas personnel commence il y a une dizaine de jours à la suite des propos de Jean-Luc Mélenchon qui annonçait vouloir un débat économique sur son programme. Je l’ai pris au mot, en attaquant les incohérences de son programme économique le 2 juin dernier. Dans un développement (thread en langage Twitter), je tentais de démontrer pourquoi selon moi son plan de relance n’allait pas fonctionner en prenant en comparaison les échecs des plans Chirac en 1975 et Mauroy en 1981. J’ajoutais également que son plan de relance ne prenait pas en compte le poids de l’inflation, l’ouverture au commerce international de la France et le manque de capacité de la machine productive française frappée par les normes administratives et les taxes. Ensuite, j’ai affirmé que Mélenchon « tue des policiers, parce qu’il alimente un discours anti-flic ». Chacun jugera si ses propos vont au-delà de ce que le cadre de la liberté d’expression permet dans notre pays. 

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En termes de date, ces deux propos sont corrélés à la suspension de mon compte Twitter ainsi que certains de mes collègues de mon cercle de réflexion. Si ces propos sont engagés, ils ne le sont ni plus ni moins que d’autres que l’on retrouve dans le débat public. De plus, la liberté d’expression est garantie par le bloc de constitutionnalité. En revanche, Twitter est maitre dans son domaine, et l’expression sur la plateforme doit se plier au respect des fameuses « Conditions générales d’utilisation » ou CGU, que chaque internaute accepte lorsqu’il s’inscrit. C’est-à-dire que Twitter dispose d’un pouvoir arbitraire de choisir ce qu’il est permis de dire ou non sur sa plateforme. Il faut également ajouter que vraisemblablement, nous avons été victime d’une politique de signalement massif de la part des amis de Jean-Luc Mélenchon. 

Il s’agit d’une pratique permettant de signaler un contenu, en l’occurrence nos critiques sur le leader de NUPES afin de conduire Twitter à suspendre les utilisateurs visés par ces signalements. Si c’était avéré, cela montre l’attitude de cette force politique avec la démocratie et la pluralité des opinions. Cela voudrait également dire que Jean-Luc Mélenchon est davantage l’héritier de Robespierre et de la Terreur plutôt que des révolutionnaires qui ont créé la Déclaration des Droits de l’Homme qui consacre la liberté d’expression et le pluralisme politique. 

À titre personnel, j’ai retrouvé l’usage de mon compte Twitter après avoir enfin reçu les motifs de ma suspension : entorse aux règles à la politique de spam. Chacun jugera si mes contenus ne respectaient pas les règles, mais Twitter dispose d’un pouvoir arbitraire. Vous avez deux choix : soit vous y soumettre soit accepter une mort sociale puisque dans le second cas, vous ne pouvez pas créer un nouveau compte.

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William Thay, président du think tank Le Millénaire et contributeur d'Atlantico, a vu son compte Twitter d’abord définitivement inaccessible puis son compte a été restauré sur sa demande. Selon les informations qu’il a pu obtenir, ce sont des signalements massifs qui auraient abouti à cette situation après un thread sur le programme économique de Jean-Luc Mélenchon. Dans quelle mesure le signalement sur Twitter laisse une place à l’arbitraire ?

Anthony Poncier : Il y a une place forcément à l’arbitraire sur Twitter à partir du moment où les règles ne sont pas clairement définies et où il n’est pas possible de savoir qui a signalé mon compte. En période électorale, des soutiens de certains candidats vont signaler des comptes d’une sensibilité politique différente. A minima, le compte de la personne ciblée sera bloqué et risque de se faire bannir.

L’utilisateur sera alerté par la plateforme lorsque son compte sera bloqué mais cette sanction reste arbitraire car cela peut être lié à un certain nombre de signalements et à une intention malveillante. Le compte peut se retrouver bloqué suite à une décision de l’algorithme. Sur les plateformes technologiques aussi importantes, il est difficile de pouvoir joindre quelqu’un pour expliquer le problème que l’on rencontre avec son compte et pour obtenir des réponses. Les règles ne sont pas également totalement définies. Cela laisse une marge de manœuvre, une place à l’arbitraire

A quel point y a-t-il sur Twitter un deux poids, deux mesures, selon les contenus ? Et une part d'arbitraire ? 

William Thay : La politique de modération de Twitter possède une grande part d’arbitraire puisque les utilisateurs peuvent être suspendus en raison de non-respect des « Conditions générales d’utilisation » ou CGU. Ces règles sont suffisamment floues pour que le réseau social dispose d’une grande marge d’interprétation pour réguler ce qui lui convient ou non. Lorsqu’on porte une attention sur les comptes suspendus, on remarque que des utilisateurs possédant une certaine tendance politique sont davantage ciblés que d’autres.

En effet, pour les cas les plus connus, on peut observer que Twitter a été très prompt à réagir pour suspendre l’ancien président américain Donald Trump ou même à modérer son contenu pendant l’élection présidentielle américaine en 2020. Pendant ce temps, d’autres personnalités bénéficient d’une plus grande bienveillance du réseau social. Il s’agissait notamment de cas comme l’Ayatollah Khamenei qui a appelé aux meurtres ou l’ancien Premier ministre malaisien Mahatir Mohammad qui avait appelé aux meurtres des Français.

Pour les cas français, on observait notamment que Mila avait subi une suspension de son compte Twitter à la suite des signalements massifs sur son expression. De plus, récemment durant la campagne présidentielle 2022, des comptes de soutien d’Éric Zemmour ou Marine Le Pen avaient subi le même sort. Pour les deux cas, Twitter avait finalement rectifié son erreur, mais cela révèle la tendance du réseau social.

Ainsi, il n’existe pas de preuves formelles qui indiquent que Twitter préfère une tendance politique plutôt qu’une autre, mais il existe un faisceau d’indice démontrant que la plateforme accorde une bienveillance dans sa politique de modération à l’égard d’un courant de pensée. De plus, la politique de signalement est une stratégie permettant à des collectifs plutôt situés à l’extrême gauche de prendre le pouvoir sur le réseau social. Ils se situent souvent chez la France Insoumise, les indigénistes ou les wokistes. Ils sont mieux minoritaires mais mieux organisés pour exclure du débat les idées qui ne leur conviennent pas. Plutôt que de confronter les idées, ce qui est un des principes du débat démocratiques, ils cherchent davantage à vous faire taire, à vous intimider pour vous exclure et vous invisibiliser de l’espace public.

Anthony Poncier : Certains éléments sont à prendre en compte sur ces décisions de blocage, notamment les contenus des publications en tant que tels. Twitter étant une plateforme américaine, le rapport au sexe est beaucoup plus marqué que s’il s’agissait d’une plateforme gérée en Europe. Le puritanisme est plus fort aux Etats-Unis qu’en France.

Il y a aussi la question du profil des comptes, notamment lorsqu’il s’agit de comptes certifiés ou de très gros comptes. Avec l’exemple de Donald Trump, concernant les tweets qu’il a pu faire s’ils avaient été publiés avec un compte « ordinaire », ils auraient abouti à terme au bannissement du compte bien longtemps auparavant par Twitter. Au-delà du contenu, il est possible de s’intéresser au profil de la personne qui est derrière le compte afin de voir s’il s’agit d’une célébrité ou d’un compte politique. L’appréciation et la décision de modération et de régulation vont être beaucoup plus larges. Il y aura plus de tolérance pour les comptes VIP. Le titulaire du compte pèse plus alors dans ces cas-là, s’il s’agit d’une personnalité ou d’une célébrité, que le contenu du compte en lui-même.  

L’une de vos collaboratrices William Thay, Marion Pariset, la Secrétaire générale du Think tank Le Millénaire mais aussi adjointe au maire du 15e et conseillère métropolitaine, a également été suspendue de Twitter, après avoir retweeté vos propos. Le fait que du personnel élu démocratiquement puisse être suspendu de Twitter est-il le signe d'un problème démocratique que pose la plateforme ? 

William Thay : C’est un renversement de paradigme qu’a opéré Twitter qui est désormais plus puissant que des États. Cette suspension montre qu’une élue donc représentante du peuple, peut se voir exclure du débat public par la décision d’une plateforme privée. Désormais dans nos sociétés démocratiques, un géant du numérique peut décider arbitrairement d’exclure des personnalités ayant eu l’onction du suffrage démocratique. Ainsi, Twitter veut devenir la police de la pensée à la place du peuple et de ses représentants. 

Comment est-il possible qu’une représentante du peuple puisse voir sa liberté d’expression restreinte au seul motif d’avoir partagé les propos de quelqu’un d’autre ? Quel est le motif de cette suspension si ce n’est uniquement une volonté arbitraire de Twitter et de certains collectifs d’exclure du débat public certaines personnalités ? Il s’agit d’un renversement de pouvoir incroyable et cela pose ainsi plusieurs grands problèmes de fond : la perte du pouvoir du politique, l’affaiblissement des États-nations face aux géants du numérique, et l’évolution de la société. 

Nous sommes arrivés à cette situation parce que le politique a perdu la volonté d’agir et d’entamer des décisions difficiles comme le rapport de force avec les géants du numérique. Le politique subit davantage qu’il ne choisit en trouvant toujours le même prétexte : « c’est impossible parce que ». Or, il s’agit face aux nouveaux défis posés par les géants du numérique de penser dans un nouveau cadre qui est plus conflictuel. Le politique dispose encore de nombreux pouvoirs pour contraindre ces plateformes à commencer par le pouvoir réglementaire, législatif et fiscal. 

Cela monte également l’affaiblissement des États-nations dans le cadre de la mondialisation. Des entreprises et notamment les géants du numériques possèdent plus de pouvoir que les États. Ces derniers sont confrontés aux crises économiques et de l’emploi et sont bien content de trouvés quelques recettes fiscales et quelques emplois pour y remédier. Seulement, il faut aller plus loin en opérant une comparaison entre les couts et les bénéfices. Est-ce que nous sommes prêts à accepter que les géants du numériques soient plus puissants que des États souverains et possèdent un pouvoir arbitraire sur plusieurs espaces de la démocratie ?  

Il faut également ajouter que cela n’aurait pas pu arriver si nous n’avions pas une évolution de la société. Twitter s’en engouffré dans une brèche où une partie de la population préfère exclure du débat public plutôt que d’accepter le débat. Le réseau social suit également les évolutions de société pour suivre le comportement de ses consommateurs.

Anthony Poncier : Twitter étant une entreprise privée, elle n’a pas de compte à rendre à des acteurs publics. Elle a donc presque tout le loisir de faire ce qu’elle souhaite. Le problème pour Twitter et d’autres entreprises de la Tech est qu’elles ont pris une telle importance que lorsque le bannissement intervient, comme pour Donald Trump, cela a un impact énorme car ces réseaux sociaux et ces plateformes sont devenus des porte-voix à l’échelle planétaire. Les blocages de comptes et les bannissements ont donc un très lourd impact pour les comptes de personnalités politiques comme le montre l’exemple de Donald Trump.

Dans l’absolu, cela pose un problème démocratique mais comme Twitter est une entreprise privée, elle fait ce qu’elle veut. D’un point de vue légal, il n’y a pas de reproches possibles à lui faire. Mais cela amène à s’interroger. A quel moment un média ou un réseau social prend une telle importance et devient un « bien commun » ? Et est-ce qu’il doit être véritablement régi par d’autres règles ? Des institutions ou des pays ont-ils le droit de s’immiscer dans les pratiques de ces entreprises privées ?

A partir du moment où il s’agit d’une plateforme mondiale et transculturelle, le mode de gestion de la liberté d’expression et du cadre légal pour la modération des publications va être au cœur des enjeux et pourra être à géométrie variable en fonction des pays. Pour le cas de Donald Trump, certains internautes ont approuvé le fait que son compte ait été bloqué  alors que des Républicains  vous diront que c’est de la censure et que cette décision est injuste. Chacun voit aussi midi à sa porte. Cela soulève donc des questions autour de leur gestion et de leur modération.

A l’échelle internationale, sur certains sujets sensibles, les internautes ne perçoivent pas du tout les choses de la même manière. Ce problème complexe se pose pour énormément de plateformes. A travers l’influence qu’elles ont, comment vont-elles être régulées ? Quelle sera cette régulation ? Qui va mettre en place cette régulation ? Quelles seront les règles ?

Ces règles en réalité peuvent être à géométrie variable, les sensibilités étant différentes en fonction des pays. Les régulations et les solutions ne seront pas traitées de la même manière.

Dans l’absolu, on pourrait regretter que des élus ou des internautes n’aient plus accès à ce porte-voix qui est très important.  Mais d’un autre côté, certains vont justifier la sanction au regard du contenu des publications à l’origine du blocage ou du bannissement du compte. Cela a pris une telle importance et une telle taille, que les comités de régulation ne pourront jamais gérer autant de requêtes qu’ils vont recevoir. Les cas les plus médiatiques seront traités comme pour Donald Trump alors que d’autres seront délaissés.         

Mais le rapport à la mondialisation et le fait que les plateformes soient accessibles dans le monde entier conduit à des gestions extrêmement complexes et pour le moins déséquilibrées.  

Au vu du bien commun qu’est devenu Twitter, est-il possible de faire quoi que ce soit pour éviter ces situations ? Qu’est-il possible de faire pour changer de paradigme ?

William Thay : Il faut reprendre le pouvoir par le bas et par le haut. Il est indispensable de changer de paradigme si nous ne voulons pas une nouvelle fois que notre destin nous échappe de nos mains. 

Nous pouvons reprendre le pouvoir par le haut par deux biais : la France et l’Union européenne en imposant un rapport de force avec le réseau social. La France comme état souverain possède la capacité de jouer un bras de fer avec Twitter en effectuant la chose suivante : si le réseau social ne respecte pas les règles imposées par la France, alors cette plateforme sera illégale dans notre pays. L’Union européenne pourrait également faire de même pour interdisant l’usage de Twitter dans l’espace européen. 

Twitter est une entreprise privée qui a besoin de s’adresser à des consommateurs et donc à des marchés pour obtenir un chiffre d’affaires et des bénéfices. La France et l’Union européenne peuvent imposer des règles au réseau social si elles s’en donnent les moyens. Est-ce que Twitter pourrait se permettre de renoncer à des parts de marché ? Ou est-ce qu’au contraire Twitter se pliera aux volontés des États à leurs pressions pour conserver l’accès à ce marché. Il faudrait une volonté politique forte pour lutter contre l’hégémonie de cette plateforme. Dans le cas où Twitter refuserait, il faudrait alors lui fermer l’accès aux internautes européens et proposer une solution alternative française ou européenne.

Nous pouvons également reprendre le pouvoir par le bas : dans la société de consommation, ce sont les consommateurs qui ont le pouvoir. Chaque Français dispose ainsi d’une arme contre le réseau social. Cela peut s’exprimer de plusieurs manières : le boycott de la plateforme, la pression collective contre la plateforme pour un changement de politique, l’alerte contre les annonceurs et les publicités du réseau social, etc. Toutes ces tentatives doivent s’attaquer à la logique économique de Twitter. Si les citoyens changent de paradigme alors Twitter s’y adaptera pour survivre. 

Au vu du bien commun qu’est devenu Twitter, est-il possible de faire quoi que ce soit pour éviter ces situations qui laissent la place à l’arbitraire ?

Anthony Poncier :  Il n’y a pas de solutions miracles. Il y a un effet miroir grossissant. Twitter intéresse les journalistes, les politiques et dispose d’un côté viral. Mais si l’on étudie le nombre quotidien d’utilisateurs, qui ne soient pas uniquement des personnes évoluant dans le domaine de la communication, des médias, de la politique ou des technologies, on découvre que Twitter n’est pas la plateforme la plus utilisée.

Si l’on regarde la montée en puissance  de temps passé sur une plateforme et de gens qui se connectent, la plateforme la plus utilisée est TikTok, qui concerne une population plus jeune. Cette plateforme va d’ailleurs faire de la publicité ciblée dorénavant sans avoir véritablement demandé leur avis à ses utilisateurs.

De nouveaux cadres pourraient être définis pour réguler ces plateformes à l’avenir. Il convient de s’interroger sur ce que l’on se permet de faire pour les réguler. Au-delà des lois, nous l’avons vu pour le RGPD en Europe, l’enjeu est de savoir comment ces mesures pourront être appliquées. Il faut veiller à la mise en place d’un cadre juridique et à son application.

Il y a un effet grossissant avec Twitter sur la notion de « bien commun ». Twitter n’est pas la plateforme la plus utilisée mais est celle qui rassemble le plus d’influenceurs et de décideurs politiques. C’est pour cela que le réseau social a pris une telle importance et que les discussions s’intensifient autour du potentiel rachat par Elon Musk. Mais dans le quotidien des gens, Twitter n’est pas forcément la plus grosse plateforme. 

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