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Révélations : les dessous du ménage à trois  Hollande-Hartz-Merkel
©Reuters

Libéralisme vaincra !

En exclusivité toutes les clauses de la capitulation française. Et la promesse faite au président de la République.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Pendant presque deux ans François Hollande mena courageusement une guerre contre Angela Merkel. Puis épuisé, à bout de souffle, il rendit les armes. En effet, le creusement vertigineux des déficits et l’augmentation non moins vertigineuse du chômage ne lui permettaient plus de continuer un combat devenu sans espoir. D'autant plus que la chancelière allemande disposait en France d'une puissante 5ème colonne en la personne de M. Gattaz, le führer du Medef.

La défaite fut actée quand Angela Merkel envoya à l’Élysée son directeur de conscience Peter Hartz qui passait pour avoir sauvé le modèle économique allemand et qui en France était présenté sous l'aspect d'un fossoyeur social. Bonne fille, la chancelière ne se montra pas arrogante et eut le triomphe modeste. Ainsi M. Hartz expliqua à Hollande que l'Alsace et la Lorraine seraient laissées à la France en récompense d'une étroite collaboration que le 4ème Reich voulait amicale et fructueuse.

Reste que sur bien d'autres points il fallut baisser la tête. Car c'est à ce prix là, selon l'envoyé de Merkel, que la France deviendrait enfin grande. Et, ajouta t-il mielleux, nous pourrons alors chanter ensemble : « Frankreich über alles ». Donc il fut exigé de Hollande, à titre d'expiation symbolique, qu'il embastilla immédiatement un certain Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT. Ce dernier en effet, ayant eu vent de l’imminente capitulation élyséenne, avait déclaré que « notre président est souvent sous les jupons d'Angela Merkel ». La chancelière, prude et secrète s'agissant de ses dessous, était en effet entrée dans une colère wagnérienne redoutant de faire la une de Closer comme une quelconque Julie Gayet.

Pour le reste il fut demandé à M. Hollande de s'engager à réduire le nombre de fonctionnaires et de permettre aux collabos du Medef de licencier à tout va. Mais certaines clauses de la capitulation furent gardées secrètes. Les voici. Hollande promit de contraindre les syndicats d'abonner tous leurs adhérents au Figaro, au Revenu Français, à Investir et aux Échos. Tous les livres de Keynes devaient être retirés des bibliothèques et en détenir chez soi serait sanctionné par une lourde amende.

M. Thomas Piketty, un adorateur de Marx et tous les économistes d'Attac, une organisation subversive, furent interdits de parole. On décréta aussi que les enfants français dès leur plus jeune âge devraient psalmodier le mot « libéralisme » . Et que, au bout d'un certain temps quand même (afin de ne pas trop heurter les sentiments patriotiques de la population), la devise Liberté, Égalité, Fraternité serait remplacer par Libéralisme, Flexibilité, Solidarité.

Vaincue la France baissa la tête. Bien que les conditions posées par la magnanime Mme Merkel furent généreuses et anodines un homme se dévoua pour ramasser le drapeau rouge qu'avait lâchement laissé tomber le traître Hollande. Il s'appelait Jean-Luc Mélenchon. C'était un homme fier, digne et intrépide. Avec quelques disciples il s'exila à Caracas, haut lieu de la révolution bolivarienne et chavezienne. Là il entreprit de rédiger un vibrant appel à la résistance. Il recopia : «nous avons perdu une bataille mais pas la guerre ». Et il s’arrêta là l'écriture n'étant pas son fort. Il se murmure que ce sera prêt pour le 22 juin prochain.

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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