Reconfinement non exclu : avec le recul, faut-il se jeter sur le papier toilettes au cas où ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
papier toilette coronavirus covid-19 consommateurs consommation
papier toilette coronavirus covid-19 consommateurs consommation
©JOHAN ORDONEZ / AFP

Craintes chez les consommateurs

Durant la période du confinement en mars dernier, une crainte de pénurie de papier toilette, de farine ou de pâtes s'est installée dans l'esprit des consommateurs. Quels sont les produits qui risqueraient de manquer en cas de reconfinement potentiel ?

Pascale  Hébel

Pascale Hébel

Pascale Hébel est Directrice associée chez C-ways.

Voir la bio »

Atlantico.fr : Lors du confinement, de nombreuses personnes craignaient une pénurie de papier toilette. Était-ce une réalité ? Cela risque-t-il d’arriver ? 

Pascale Hébel : La pénurie en papier toilette n’a été que la conséquence d’un effet de rumeurs. Il a suffi d’une vidéo virale montrant des consommateurs se battant pour les derniers rouleaux dans un rayon pour que tout le monde se mettre à faire des stocks. Dans une période de menace tangible, les effets de mimétisme sont décuplés, si vous voyez un rayon presque vide, vous imaginez qu’il restera vide et vous achetez plus que ce dont vous avez besoin. L’effet de mimétisme est important dans le domaine de la consommation. On se fait rarement une opinion soi-même, on regarde ce que font les autres. La peur de la mort a généré des comportements excessifs, on a symboliquement besoin de se dire qu’on fait partie de la communauté des humains et le stockage d’objets autour de soi a cette fonction symbolique. Le papier toilette n’est pas indispensable, on peut facilement s’en passer. Aucune pénurie n’est à prévoir sur ce produit.

Quels sont les produits qui risqueraient de manquer dans le cas d’un reconfinement ? 

Dans le contexte d’une baisse de pouvoir d’achat, les consommateurs vont être de plus en plus attentifs aux prix bas. Les distributeurs commencent des stratégies de guerre de prix, on a déjà une surenchère des prix les plus bas sur les masques. Les produits qui pourraient manquer sont alors les premiers prix. Chacun a pu constater que pendant le confinement, le prix de son caddie a augmenté parce qu’il ne restait dans les rayons que les produits de niches plus chers. Pour s’approvisionner au meilleur prix, il faudra stocker les produits sur lesquels on a des promotions ou sur les produits les moins chers.

Comment s’organisent les marques pour pallier une pénurie ? 

Dès le début du confinement les filières se sont concertées avec le Ministère de l’Agriculture pour faire le point chaque semaine. Des solutions ont été trouvées pour fabriquer plus de pâtes par exemple ou pour reconditionner des produits qui ne se vendaient plus en gros mais en sachets de plus petite taille comme le sucre, la farine. Les producteurs s’adaptent en ne produisant que les produits standards ceux qui se vendent le plus et en abandonnant les marchés de niches. Les offres post confinement sont moins marges en nombre de références. Les produits les plus simples sont ceux qui sont les plus présents, ce sont ceux qui se vendront le mieux et qui permettent aux process d’être plus efficaces.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !