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Quand Nicolas Sarkozy s'inquiétait du souvenir de la liaison de Carla avec Mick Jagger
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Falling in love

Carla Bruni et Mick Jagger ont vécu une liaison pendant huit ans. Relation qui intéressa, voire obséda, Nicolas Sarkozy lorsqu'il rencontra la chanteuse. Il faut dire que les deux hommes ont beaucoup de points communs, selon Christophe Andersen. L'écrivain les dévoile dans son dernier ouvrage "Mick, Sex and Rock'n'Roll". (Extrait 2/2)

Christopher Andersen

Christopher Andersen

Christopher Andersen, grand journaliste en particulier au Time et à People, est le biographe de référence des plus grandes stars et célébrités, de Jane Fonda à Jackie Kennedy, en passant par la famille royale britannique ou el couple Obama.

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Le président de la France était jaloux - jaloux de Mick Jagger. Nicolas Sarkozy pensait que la relation de huit ans de son épouse avec le célèbre chanteur était terminée, mais dans l’appartement de Carla Bruni à la Villa Montmorency, dans le XVIe arrondissement de Paris, se trouvait un cadre argenté où l’on voyait Mick Jagger et elle enlacés sur la plage. L’aimait-elle encore ? Le président brûlait de le savoir. Et lui ? L’aimait-il ?

En fait, les deux hommes avaient beaucoup de points communs. Ces deux personnalités dynamiques, charismatiques, étaient tous deux des fanatiques de la condition physique, et à leur façon, des sex-symbols. Tous deux défiaient les conventions et flirtaient avec la controverse. Autrefois considérés comme des renégats, ils opéraient à présent au sommet du pouvoir et du prestige. Leur nom était devenu célèbre et était connu aux quatre coins du globe. Et, après deux mariages ratés et d’innombrables liaisons (la seconde épouse de Sarkozy, Cecilia, un autre ancien mannequin, disait son ex-mari « séducteur » et « radin »), tous deux étaient tombés amoureux de la même femme.

L’objet de leur affection n’était pas resté inactif depuis sa confrontation houleuse avec Jerry Hall. Encouragée par Mick, Carla s’était lancée dans une carrière de chanteuse à la voix feutrée en 1997. Son premier album fut un succès dans les pays francophones, et deux millions de disques s’écoulèrent en Europe. Néanmoins, sa vie sentimentale était aussi sinueuse que le Grand Prix de Monte Carlo. Depuis le début de la décennie, elle avait fréquenté les acteurs Vincent Perez et Charles Berling, le réalisateur français Leos Carax, le chasseur de Nazis Arno Klarsfeld (qui avait d’ailleurs travaillé avec Sarkozy quand celui-ci était ministre de l’Intérieur), et même l’ancien Premier ministre français Laurent Fabius. En 2001, elle emménagea avec l’écrivain et éditeur Jean-Paul Enthoven et tomba amoureuse de son fils, le professeur de philosophie Raphaël Enthoven. À l’époque, le jeune Enthoven était marié à la romancière française Justine Lévy. Leur liaison mit fin au mariage de Raphaël et en 2001, Carla donna naissance à leur fils Aurélien.

Dans son roman paru en 2004, Rien de grave, Justine Lévy raconte l’histoire de « Paula », une « mante religieuse » avec un « sourire de Terminator » qui s’enfuit avec le mari du personnage principal.

Cependant, Carla ne se sentait pas coupable vis-à-vis de Mick ou de son rôle hypothétique dans sa rupture avec Jerry Hall. « Mick a eu tellement d’autres femmes. J’ai été l’une des quatre mille, mais je ne me sens pas vraiment responsable… Il est, d’après moi, comme Don Juan… Je suis habituée à ce comportement parce qu’en Italie, les hommes aiment beaucoup les femmes. »

Quelques mois avant de rencontrer Nicolas Sarkozy, Carla admettait que Mick et elle étaient « très » proches et qu’elle n’avait jamais considéré sa liaison avec Jagger comme nuisible à sa réputation. « Je suis fière d’être connue comme son ancienne maîtresse. Ce n’est pas comme si j’avais eu une aventure avec le général Pinochet ou Mussolini. De plus, ajoute-t-elle, quand on fréquente quelqu’un, rapidement on ne voit plus que l’homme. S’il a du talent, c’est mieux bien sûr. Mais un homme reste un homme. »

En novembre 2007, peu de temps avant sa rupture avec Raphaël et un mois seulement après le second divorce de Sarkozy, le publicitaire Jacques Séguéla présenta Bruni au président français au cours d’un dîner dans son appartement parisien. D’après Séguéla, Bruni et Sarkozy discutèrent de Jagger durant cette première rencontre. « En ce qui concerne la presse people, vous êtes un amateur, le taquina-t-elle. Ma liaison avec Mick est restée secrète pendant huit ans. Nous sommes allés dans toutes les capitales du monde et n’avons pas été photographiés une seule fois. »

Feignant de ne pas paraître impressionné, Sarkozy s’en prit au physique chétif du célèbre chanteur. « Comment avez-vous pu rester huit ans avec un homme aux mollets aussi ridicules ? » Peu après, Sarkozy épata Carla en l’emmenant faire une promenade dans les jardins du Palais de l’Élysée. « Il me citait le nom de toutes les fleurs – il connaissait tous les noms latins, tous les détails sur les tulipes et les roses – alors je me suis dit : “Mon Dieu, je dois épouser cet homme. Non seulement il est président, mais en plus il connaît les fleurs. C’est incroyable !” »

Bientôt, Sarkozy courtisa Bruni avec ardeur. « Quand ma sœur veut quelqu’un, commente Valérie, la sœur de Carla, elle l’a. » Lorsque la romance présidentielle prit un tour sérieux, Mick appela Carla et la taquina à propos de Sarkozy. « Il était animé par son esprit de compétition, explique l’une des anciennes petites amies de Mick. Se mesurer avec une autre rock-star était une chose, mais avec le président de la France, ça c’était du défi. »

Bruni était partagée. Après des années à osciller entre dénis catégoriques et déclarations d’amour ferventes pour Jagger, elle qualifiait désormais publiquement leur relation de simple « béguin ». Ses amis n’étaient pas dupes. Avant que Carla rencontre Sarkozy, ils l’avaient entendue dire que Mick Jagger était « l’homme de sa vie ».

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Extrait de "Mick, Sex and Rock'n'Roll", Editions JC Lattès (4 juillet 2012)

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