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Pourquoi les Occidentaux ont eu tant de mal à admettre que la rébellion sunnite syrienne était dominée par des fanatiques
©Flickr/FreedomHouse

Bonnes feuilles

Les auteurs de cet essai démontrent que le chaos syrien est devenu l'épicentre d'un conflit désormais globalisé qui oppose à la fois les musulmans sunnites aux chiites, et le nationalisme à une utopie califale aux ambitions planétaires. Extrait de "Le chaos syrien", de Randa kassis et Alexandre del Valle, publié chez Dhow éditions (1/2).

Randa Kassis

Randa Kassis

Anthropologue et opposante syrienne, Randa Kassis est fondatrice du Mouvement de la société pluraliste et ancienne membre du Conseil national syrien.

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Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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Le Modus operandi de Da’ech ou du "jihadisme 2.0"

« Le modus operandi des jihadistes « dernière génération », idoles des Mohammed Merah et autre Mehdi Nemmouche, est toujours le même : avant d’être égorgé puis décapité en direct, le captif « infidèle » est forcé à prononcer un bref discours culpabilisateur et humiliant pour lui et pour son camp. Tel un virus lancé de la bouche du sacrifié, le message funèbre consiste à rendre responsable de son triste sort non pas les barbares islamistes qui jouent au football avec des têtes coupées – au contraire, présentés comme des « victimes » des « croisés » –, mais son propre camp occidental, coupable d’« agresser les musulmans ». Le double but n’est donc pas de tuer pour tuer, ce qui reviendrait à méconnaître les lois du terrorisme, mais plutôt de provoquer un « syndrome de Stockholm[2] » chez les publics terrorisés, puis de susciter une fascination lugubre au sein de la minorité active d’êtres humains hélas fascinés par la barbarie. Nous devons en effet garder toujours présent à l’esprit que la guerre livrée par le totalitarisme islamiste est au moins autant psychologique et médiatique que militaire ou terroriste. L’extrême efficacité marketing de ces insoutenables mises en scène ne doit jamais être sous-estimée ou mise sur le compte de la simple folie, car cette stratégie de la sidération explique pourquoi des villes et villages entiers de Syrie et d’Irak ont été conquis par l’EI très souvent sans que les jihadistes n’aient eu à combattre[3].

Le but des égorgeurs de Da’ech est avant tout de saper le moral de l’ennemi et de faire parler d’eux au maximum grâce au pouvoir multiplicateur quasi infini des réseaux sociaux. Cette stratégie de guerre sémantique et psychologique est fondée sur de vieilles méthodes connues de tous les manipulateurs-désinformateurs : sidération de la proie, retournement sémantique, renversement des rôles, culpabilisation et diabolisation de la cible et de ses alliés. Elle ne doit surtout pas être sous-estimée par des Occidentaux complexés et réceptifs aux arguments d’autres islamistes, quant à eux apparemment plus « modérés », qui leur assènent chez nous la même propagande subversive et culpabilisante selon laquelle il y aurait un « complot occidental » contre le monde musulman. L’« islamophobie » des Occidentaux d’aujourd’hui n’aurait d’égal, selon nombre de progressistes fascinés par l’exotisme vert, que la judéophobie d’hier qui déboucha sur la Shoah… Hélas, cette vulgate victimiste, carburant de tous les totalitarismes, pénètre non seulement depuis des décennies les pays musulmans, mais aussi les sociétés d’Occident qui offrent d’ailleurs en pâture leurs propres citoyens musulmans aux prédicateurs barbus, eux-mêmes appuyés et formés par nos étranges « amis » du Golfe et autres « alliés » obscurantistes, fabricants de fanatiques.

Comme on le voit en Syrie, dans les pays arabo-musulmans, en terre occidentale ou ailleurs, les premières victimes de la barbarie islamiste, qui commence par le jihad* du Verbe des fameux « islamistes modérés », sont les musulmans eux-mêmes. Intimidées, contraintes à respecter l’ordre de la charià et à marcher au pas de la Oumma*, ou tout simplement manipulées par le venin du ressentiment, ces premières victimes de l’islamisme radical doivent prendre conscience qu’aujourd’hui les vrais producteurs d’islamophobie sont les islamistes eux-mêmes et leurs caricatures sanguinaires jihadistes. De leurs côtés, si ces derniers croyaient en leur propre propagande nourrie de lutte contre l’islamophobie, ils ne passeraient pas leur temps à tuer des musulmans, en Syrie, en Irak, en Algérie, etc., ou des travailleurs humanitaires occidentaux, amis de leur civilisation, comme ce malheureux guide de haute montagne, Hervé Gourdel, qui a été égorgé en Kabylie le 24 septembre 2014 après avoir été vendu à des terroristes algériens qui l’ont obligé à dire : « Hollande, tu as suivi Obama » afin de rendre le gouvernement français responsable de son supplice. Mais le pire est que nombre d’intellectuels – et pas seulement des masses passives dépourvues d’outils d’analyse – tombent régulièrement dans ce genre de piège lorsqu’ils affirment que les prises d’otages et égorgements d’Occidentaux en Syrie, en Algérie, au Yémen, en Somalie, en Afghanistan ou en Irak ne seraient que les conséquences des « nouvelles croisades » occidentales « contre les musulmans ».

La Syrie n’est pas la Libye…

L’aveuglement idéologique et psychologique décrit plus haut explique pourquoi nombre d’Occidentaux ont eu le plus grand mal – jusqu’à l’avènement de l’Etat islamique – dont la capitale est basée à Raqqa en Syrie – à admettre que la rébellion sunnite syrienne est dominée, et ceci depuis le début de l’insurrection armée, par des fanatiques : la dérive jihadiste de la révolte sunnite ne serait d’ailleurs pour nombre d’entre eux qu’une « réaction » à la violence première du régime de Bachar. De ce fait, si l’on avait eu le « courage » de renverser le dictateur syrien et si l’on avait mis l’Etat baathiste hors d’Etat de nuire, la rébellion islamiste serait restée « raisonnable » et majoritairement « modérée »…

Démenti flagrant à cette vision à la fois naïve et dangereuse des relations internationales fondée sur le regime change, les précédents de l’Irak (2003) et de la Libye (2011) ont pourtant montré que le renversement, par des bombardements aériens meurtriers, de dictatures qui persécutent leurs opposants islamistes n’a jamais eu pour effet de rendre ces derniers plus pacifiques, ni même de calmer leur « colère » qui trouve d’ailleurs toujours de nouveaux prétextes… De ce fait, et fort des douloureuses expériences régionales passées, nous estimons qu’une intervention militaire occidentale déclenchée, même au tout début de l’insurrection anti-Assad, aurait été contre-productive et aurait au contraire accéléré le chaos. Pareille intervention aurait, à n’en point douter, trouvé en Syrie une bien plus grande résistance de la part de l’ensemble de la population et aurait probablement conduit, à l’instar de la guerre en Libye, à l’instauration d’un régime chariatique bien moins favorable aux minorités, au pluralisme et à la démocratie que le régime, certes dictatorial, du parti Baath et du clan Assad.

Certes, l’établissement au printemps dernier de l’Etat islamique (EI, Da’ech) a nettement changé la donne et a même dissuadé les adeptes du regime change… Les Etats-Unis, la France et les autres pays de la Coalition internationale engagés dans une opération militaire de grande ampleur contre l’EI semblent aujourd’hui concentrer leurs efforts de guerre non pas contre le régime syrien, mais contre la menace incarnée par l’Etat islamique qui a établi son QG à Raqqa, dans le centre de la Syrie, à 160 km d’Alep.

Toutefois, dans le cas peu probable où une intervention militaire serait tout de même déclenchée dans la foulée par la coalition pour frapper le régime afin d’armer l’opposition « modérée », sous couvert d’instauration d’une « zone d’exclusion aérienne » comme le propose la Turquie du sultan-président Erdogan, il s’agirait là d’une erreur stratégique majeure. Pareille opération, fortement souhaitée par nos étranges alliés sunnites du Golfe – qui ont financé la plupart des groupes islamistes sunnites radicaux (Al-Nosra, Front islamique) – et par la Turquie, également très liée aux forces islamistes actives en Syrie, reviendrait en fait à renforcer les brigades jihadistes les plus criminelles et les plus efficaces sur le terrain. Car celles-ci composent déjà depuis longtemps (bien avant l’ascension spectaculaire de Da’ech) l’écrasante majorité de la rébellion armée. Le terrifiant Etat islamique proclamé en juillet 2014 par Abou Bakr al-Baghdadi, alias calife Ibrahim, qui rêve d’étendre son ubuesque mais non moins menaçant califat* de la Syrie et de l’Irak au Liban, en Jordanie, puis à toute la région (voir carte n°2), n’est que l’un – parmi tant d’autres – des mouvements islamistes totalitaires acteurs du chaos syrien.

Compte tenu également de la forte capacité de nuisance régionale du régime de Damas, plus que jamais lié à l’Iran et au Hezbollah, capables de déstabiliser les voisins israélien et libanais, et prenant acte de son étonnante capacité de résistance face à la menace jihadiste, la raison commande de traiter le dossier syrien de façon plus prudente et plus réaliste, en cessant notamment de rejeter systématiquement les propositions – pourtant de bon sens – des Russes qui, dès le début de la crise, avaient déploré l’attitude jusqu’au-boutiste de l’opposition syrienne et de ses parrains du Golfe ou occidentaux qui voulaient exclure des négociations deux acteurs incontournables : l’Iran et le régime syrien lui-même.

Depuis 2011, la plupart des chancelleries occidentales ont en effet exclu ces deux protagonistes des négociations. Ceci a créé un vrai déséquilibre, car les pétromonarchies du Golfe, marraines wahhabites des pires brigades jihadistes de la rébellion syrienne, avaient quant à elles voix au chapitre et étaient écoutées. Tout comme d’ailleurs la Turquie du néo-sultan-président Erdogan, qui est membre de l’OTAN mais qui a soutenu Da’ech et la plupart des mouvements islamistes sunnites syriens depuis le début de l’insurrection… Les stratégies de nos dirigeants occidentaux – qui ont dès le départ rejeté les propositions russes et exclu l’Iran de toute discussion – étaient erronées et vouées à l’échec. Leur amateurisme n’est pas étranger au pitoyable résultat actuel et au fait qu’aucune solution de sortie de crise négociée n’ait été possible.

La position française, loin d’être originale, s’est hélas contentée grosso modo de suivre celle du président du Conseil national syrien, Georges Sabra, face « présentable » de l’opposition et opposant chrétien laïque historique qui s’est en fait contenté lui-même de relayer les positions des Frères musulmans (qui dominent le CNS[4]), notamment concernant la requête de livraison massive d’armes lourdes aux rebelles, pourtant en majorité islamistes (radicaux ou « modérés »), ceci afin de leur permettre de l’emporter sur le régime ou de « rééquilibrer les forces ». Chacun sait que l’issue d’une telle stratégie fondée sur le renversement d’Assad par la force du jihad serait inévitablement l’application de la charià dans un pays pourtant fortement multiconfessionnel et hétérogène. Il est clair que cette perspective serait à la fois dramatique pour les minorités religieuses, notamment alaouite, chrétienne, ismaélienne ou chiite, et irréaliste diplomatiquement, car elle exclut d’office toute négociation avec le pouvoir qui demeure, qu’on le veuille ou non, incontournable.

Nous entendons, certes, les indignations de tous ceux qui ne comprennent pas pourquoi les pays occidentaux sont revenus sur leur détermination initiale à intervenir militairement pour faire cesser la terrible répression qui s’est abattue sur le peuple syrien lorsqu’a débuté le Printemps arabe et qui aurait déjà fait près de 170 000 morts[5]. Mais nous sommes également convaincus, depuis le milieu de l’année 2012, que toute intervention extérieure militaire occidentale aurait eu bien plus de répercussions imprévisibles que partout ailleurs et que, de toute façon, la rébellion syrienne n’a depuis longtemps déjà plus grand-chose de syrien puisqu’elle est dominée par des légions jihadistes internationales dont le projet politique n’est pas la nation syrienne et encore moins la démocratie, mais le califat universel… Le fait qu’entre 3000 et 4000 « volontaires » occidentaux aient rejoint cette internationale jihadiste en dit long sur le chaos syrien.

Choisir entre le choléra de l’islamisme jihadiste en intervenant contre la peste d’une dictature militaire n’aurait pas plus de sens stratégique que de cohérence. Car d’un point de vue géopolitique, la Syrie est devenue aujourd’hui, avec l’Irak et le Liban, le théâtre majeur d’un affrontement régional auquel se livrent par procuration l’Iran chiite et ses ennemis sunnites du Golfe, Arabie saoudite en tête, dans le cadre d’une triple guerre totale : politique, religieuse et économique. L’enjeu est ni plus ni moins le leadership du monde musulman et l’extension de la profondeur stratégique de chacun des deux camps.

A cela s’ajoute une quatrième dimension conflictuelle, globale celle-ci, puisque le conflit entre chiites* alaouites pro-iraniens et sunnites prosaoudiens (puis proturcs, proqataris) se déroule sur un fond de « nouvelle guerre froide » qui oppose, de l’Ukraine au dossier du nucléaire iranien, en passant par la revendication d’un nouvel ordre mondial multipolaire, d’une part, les puissances occidentales liées aux parrains sunnites des rebelles syriens, et, d’autre part, le tandem Russie-Chine, défenseur de la souveraineté de la Syrie, proche de l’Iran et hostile à toute ingérence de l’Occident dans les affaires de l’Etat syrien.

Si la situation en Syrie semble actuellement sans issue, du fait des enjeux et intérêts antagonistes des Etats de la zone et même de certaines puissances mondiales qui attisent le conflit et se nourrissent de l’hétérogénéité syrienne au lieu de proposer des solutions de paix réalistes, nous pensons toutefois que seules des solutions politiques pragmatiques pourront permettre de concilier la stabilité nationale et la pluralité ethnique et religieuse existante en Syrie. Ainsi, la double clé politique et géopolitique pour mettre fin à cette terrible guerre civile réside, selon nous, premièrement, au niveau interne, dans la solution fédéraliste, la seule qui puisse assurer la paix et un « vivre ensemble » sans qu’un groupe n’en tyrannise un autre, et deuxièmement, au plan externe, dans la prise en compte non seulement des positions de l’Occident et des autres alliés de l’opposition syrienne, mais aussi de celles de la Russie et de l’Iran, alliés du régime dictatorial syrien. Car aucune paix ne sera possible et durable sans cet équilibre.

Ruse de l’histoire ou plutôt de la géopolitique, c’est peut-être en fin de compte l’avancée du « califat islamique » d’Abou Bakr al-Baghdadi (alias calife Ibrahim), lancé à l’assaut de l’Irak, de la Syrie, de leurs minorités, et à terme de tous les Etats de la région (Jordanie, Israël et pétromonarchies incluses) puis du monde, qui obligera les puissances mondiales et régionales opposées à dialoguer un peu plus entre elles. Car sans ce dialogue, le chaos syrien et moyen-oriental ne pourra pas être endigué de sitôt. Gageons aussi que ce long Hiver islamiste et les actes de barbarie commis par les salafistes de l’EI finiront par révolter les masses musulmanes, premières victimes du totalitarisme vert…

***

[1] Foley est un nom dont nous nous rappelons très bien, car nos interlocuteurs américains nous avaient demandé, en 2013, de parler de leurs sorts aux diplomates russes. Washington était à l’époque persuadée que Foley était emprisonné par le régime de Bachar al-Assad, or nous avions eu par Moscou la confirmation que l’otage n’était pas entre les mains du régime, mais que la Coalition nationale syrienne (l’opposition, voir infra), qui avait beau jeu d’accuser Damas, connaissait très bien la brigade islamiste combattante qui le maintenait en captivité. Hélas, les Américains préférèrent alors croire l’opposition syrienne islamique officielle plutôt que les informations des diplomates russes, d’emblée assimilées à de l’intox « pro-Assad »…

[2] Cf. Alexandre del Valle, Le Complexe occidental, petit traité de déculpabilisation, Paris, Ed. du Toucan, 2014.

[3] Le premier à « professionnaliser » à l’échelle planétaire et de façon très moderne cet atroce modus operandi alliant barbarie et vidéo-sidération fut Abou Moussab al-Zarqaoui, l’ex-chef d’Al-Qaida en Mésopotamie et précurseur de Da’ech. C’est par ces assassinats-décapitations « live » que Da’ech a réussi à supplanter la vieille garde d’Al-Qaida et même la figure charismatique de Ben Laden. Oussama est en effet désormais presque ringardisé par les nouveaux barbares 4 G de l’Etat islamique. En effet, ces derniers ne sont pas de simples « intégristes obscurantistes », comme on l’entend ou le lit souvent dans les médias occidentaux. Mais ils sont au contraire ultramodernes, à leur manière, bien plus « interconnectés », « mondialisés » et férus de réseaux sociaux ou de smartphone que leurs anciens mentors aux méthodes de communication périmées. Dans une vidéo tristement célèbre postée le 13 mai 2004 et qui suscita hélas des milliers de vocations, l’ancien responsable d’Al-Qaida en Irak inaugura en effet une nouvelle ère de la web guerre psychologique en égorgeant puis en décapitant minutieusement pour la première fois en direct l’Américain Nicholas Berg sur fond de versets coraniques et de logorrhée paranoïaque (« Les musulmans sont agressés », etc.). Tué en 2006 dans un raid de l’aviation américaine, Zarqaoui fut l’initiateur du « jihadisme 2.0 ».

[4] Le Conseil national syrien (CNS) est une autorité politique de transition créée le 15 septembre 2011, à l’occasion de la guerre civile syrienne, et lancée les 1er et 2 octobre 2011 à Istanbul, pour coordonner tous les opposants à mener des opérations contre le régime de Bachar al-Assad. Ce conseil, dominé par les sunnites et notamment les Frères musulmans, réunit une trentaine de mouvements d’opposition dont les Frères musulmans (majoritaires), des libéraux, des partis kurdes et même des Assyriens. Il est composé de 400 membres et son président est Georges Sabra. Le 11 novembre 2012, il a adhéré à la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution dont il demeure la principale composante.

[5] Certes, les chiffres réels du nombre de morts en Syrie depuis 2011 sont très difficiles à évaluer.

Extrait de "Le chaos syrien", de Randa kassis et Alexandre del Valle, publié chez Dhow éditions, 2014. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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