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Une augmentation de 10% de la cadence réduit considérablement l'absorption d'énergie à la hanche et au genou donc l'impact au niveau de la hanche et du genou est réduit.
Une augmentation de 10% de la cadence réduit considérablement l'absorption d'énergie à la hanche et au genou donc l'impact au niveau de la hanche et du genou est réduit.
©Philippe LOPEZ / AFP

Running

Dans une étude réalisée par Livescience, il est expliqué que lorsque l’on pratique la course à pied, la cadence a une grande importance.

Jean-Pierre de Mondenard

Jean-Pierre de Mondenard

Jean-Pierre de Mondenard est un médecin du sport français. 

Il a exercé à l'Institut national des sports de 1974 à 1979 et suivi en tant que médecin la plupart des grandes épreuves cyclistes, notamment le Tour de France à trois reprises de 1973 à 1975 où il était en charge des contrôles anti-dopage.

Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages de médecine du sport dont six sur le dopage sportif. Il est l'auteur du livre : Tour de France : tous dopé ? (Editions Hugo doc, 2011) ainsi que de "Dopage dans le football, la loi du silence", éd. Gawsewitch, 2010, "33 vainqueurs du Tour de France face au dopage", éd. Hugo-Sport, 2011, "Histoires extraordinaires des géants de la route", éd. Hugo-Sport, 2012, "Les Grandes Premières du Tour de France", éd. Hugo-Sport, 2013

 

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Atlantico : Dans une étude réalisée par Livescience, il est expliqué que lorsque l’on pratique la course à pied, la cadence a une grande importance. Comment définir cette notion de cadence dans la course à pied ?

Jean-Pierre de Mondenard : Ce qu’aujourd’hui on appelle « cadence de course » est ce qu’on appelait auparavant « fréquence de la foulée ». C'est le nombre d'impacts au sol par minute. La cadence des athlètes d'endurance de haut niveau est autour de 180 pas par minute. Et chez les gens qui pratiquent la course à pied en amateur, c'est en dessous de 160.

En dehors de cet aspect, il y a aussi le PPM (pas par minute). Cela permet à un sprinteur comme Usain Bolt qui avait une foulée de 2m44 – soit une cadence de course inférieure à gens qui courent sur des distances plus longues – d’aller tout de même plus vite car sa distance de foulée est énorme. Il ne lui suffit que de 43 foulées pour atteindre une distance de 100 mètres.

Quel est l’impact physique d’une cadence plus ou moins longue ?

Le contre choc plantaire à chaque impact lorsque l’on marche est égal au poids du corps. En comparaison, quand on court, l’impact au sol va atteindre jusqu’à 4 fois le poids du corps, ce qui est considérable. Suivant le type de d'effort réalisé, le chiffre varie.

Plus la foulée est longue, plus vous tapez sur l’arrière-pied, moins le choc est amorti à l'impact. Une augmentation de 10% de la cadence réduit considérablement l'absorption d'énergie à la hanche et au genou donc l'impact au niveau de la hanche et du genou est réduit.

Il est en revanche méconnu que seuls la course de fond et la marche améliorent le retour veineux. En déroulant le pied, on fait remonter le sang grâce à la semelle veineuse qui est le deuxième cœur que l'on a. Le cœur fatigue donc moins, ce qui améliore l'appareil cardiovasculaire, facteur de santé considérable. En ayant une cadence de course adaptée, le retour veineux en est d’autant plus amélioré.

Outre cette problématique de la cadence, quelles sont les autres méthodes à travailler pour améliorer sa pratique de la course à pied ?

 Il y a l'alimentation qui joue un rôle majeur, surtout si l’on désire s’améliorer en course de fond. Il faut évidemment se nourrir correctement mais le fait de faire attention à ne pas manger juste avant de courir a aussi son importance.

La respiration aussi joue un rôle très important. Inspirer se fait naturellement sans faire d’efforts ; à l’inverse, l’expiration est active. C'est-à-dire qu’il faut se « forcer » à souffler, surtout lorsque l’on fait des efforts. Pour un coureur aguerri, il faut une expiration toutes les 2-3 foulées. Pour un coureur qui débute, il faut penser à souffler en cadence. Si l’on n’expire pas volontairement pour chasser l'air des poumons, on s’asphyxie et on s'essouffle plus vite. C’est d’ailleurs pour cela qu’apparaissent les points de côté.

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