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Paroles d’écologistes : les punaises et les rats sont nos commensaux EELV
Paroles d’écologistes : les punaises et les rats sont nos commensaux EELV
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Nos amis les bestioles

Il convient donc de leur faire bon accueil.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le mot « commensal » a le charme désuet des balades du Moyen-Age. Il désigne quelqu’un qu’on a invité à sa table pour partager notre repas. Un hôte. On boit et on mange avec lui.

Il y a quelque temps, lors d’une délibération historique au conseil municipal de Strasbourg (détenu par les Verts) il a ressurgi. Des élus écologistes l’ont exhumé. Ce qui prouve qu’ils ont des lettres.

Ils se sont insurgés contre l’usage de l’expression « nuisibles » pour désigner les rats et les punaises. Ils l'ont trouvée discriminante et injuste. C’est pourquoi ils ont proposé une approche « bienveillante » à l’égard de ces bestioles que nous jugeons, bien à tort, répugnantes.

Ils ont suggéré que l’on remplace « nuisibles » par « commensaux ». Des rats à notre table, des punaises dans notre lit… Une élue de l’opposition a protesté en leur demandant de se préoccuper plutôt des êtres humains qui souffrent de la présence des rats et des punaises.

Elle a aussitôt été renvoyée dans les cordes. On lui a fait remarquer que les rats et les punaises ne pouvaient vivre à « l’état sauvage » et que la présence des hommes était vitale pour eux. Il en va certainement de même pour les poux, les cloportes et les cancrelats. Les insectes ont besoin de nous comme le pique-bœuf a besoin du bœuf, comme la tique a besoin du chien.

Nous tenons à rappeler aux écologistes de Strasbourg que nombre de magasins vendent des insecticides. Ce qui rime avec génocide. Combien de millions d’insectes sans défense ont été exterminés par cet équivalent du Zyklon B ?

Il existe aussi des entreprises de dératisation. Elles sont criminelles comme l’étaient les SS. Nous tenons à préciser que les écologistes de Strasbourg ne sont ni des rats ni des punaises. Donc ils ne deviendront pas nos commensaux. Nuisibles ça peut aller ? 

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