Non, Jean-Luc Mélenchon, il n’y a pas que la police qui tue !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Jean-Luc Mélenchon a vivement critiqué l'action de la police suite à la fusillade lors d'un refus d'obtempérer à Paris.
Jean-Luc Mélenchon a vivement critiqué l'action de la police suite à la fusillade lors d'un refus d'obtempérer à Paris.
©GERARD JULIEN / AFP

Il veut du sang

Et pourtant il n’arrête pas de le répéter…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Il était question, bien à tort, d’un « refus d’obtempérer ». En réalité, le véhicule fonçait sur les policiers. Le conducteur n’avait pas de permis et avait été déjà condamné des dizaines de fois. Craignant pour leurs vies, les policiers ont tiré. 

Maladroitement, car ils ont tué une des passagères de la voiture. Maladroitement car comme l’a fait remarquer avec bon sens Jean-Marie Le Pen, ils auraient dû mieux ajuster leurs tirs. En effet, pour arrêter un véhicule qui fonce sur vous, on peut quand même tirer dans les pneus. 

Cette triste affaire autorise-t-elle pour autant Mélenchon à répéter sans cesse « la police tue » ? Le dire inlassablement pendant des heures c’est accorder à certains un permis de tuer des policiers ! 

Le leader des insoumis aurait pu prendre une minute, juste une minute, pour s’intéresser et pour dénoncer un horrible assassinat qui a eu pour théâtre Mulhouse. Là-bas, dans une résidence pour personnes âgées, une vieille dame de 70 ans a été retrouvée égorgée. Les coupables (on se passera de l’habituel « présumés ») ont été rapidement identifiés et arrêtés. On les avait vus rôder autour de la résidence. Et l’un deux avait sur lui la carte de réduction pour les transports de la vieille dame.

Il s’agit de trois SDF de nationalité algérienne, « connus défavorablement des services de police » (mention tristement habituelle). Pour que tout soit clair, et pour éviter toute mauvaise interprétation, précisons que des Normands, des Bretons, des Berrichons, des Lyonnais ou des Marseillais tuent aussi. Ils sont chez nous et on n’y peut rien. Mais que faisaient encore en France ces trois SDF ? N’y avait-il aucun moyen de les expulser ? 

Un refrain de la Marseillaise a toute sa place ici : "ils viennent jusque dans nos bras, égorger nos filles et nos compagnes". Jean-Luc Mélenchon connait-il ces paroles de notre hymne national ?

À Lire Aussi

Nous ne voulons pas que Mélenchon gagne mais nous ne voulons pas non plus que Macron gagne…

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !