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Marlène Schiappa vous dites que je suis un ignare : certes mais je ne demande qu’à m’instruire auprès de vous… Cyrano de Bergerac Edmond Rostand
Marlène Schiappa vous dites que je suis un ignare : certes mais je ne demande qu’à m’instruire auprès de vous… Cyrano de Bergerac Edmond Rostand
©Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP

Edmond Rostand au secours !

J’en sortirai grandi, épanoui et cultivé. Ou enclin à l'insulte...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Madame la ministre, 
Je vous ai attribué l’expression « terrorisme d’atmosphère ». J’avais tort. Vous aviez raison de me le reprocher. Mea maxima culpa. Avant vous, Gilles Kepel l’avait utilisée. Mais ses livres sont trop gros et trop difficiles pour moi. Je me suis contenté de lire ceux que de mauvaises langues prétendent être les vôtres et dont les titres étaient délicieusement alléchants. 
Donc selon vous je suis un ignare et je travaille dans la poubelle du web que serait Atlantico. « C’est un peu court jeune femme »... Il y avait tant de manières élégantes, subtiles ou même perfides de marquer un point contre le pauvre hère inculte -et dans l'erreur- que je suis. Vous avez choisi l'insulte de bas étage. Et pas seulement contre moi mais contre tous les journalistes et auteurs qui collaborent avec Atlantico. En matière de poubelle, Barbara Pompili ne vous-a-t-elle jamais parlé de tri sélectif ? 
 Comme vous avez des lettres, je suis certain que vous connaissez par cœur la célèbre tirade de Cyrano de Bergerac.
N'auriez-vous pas gagné -et la dignité de votre fonction avec- à vous en inspirer ? Et alors de moi il ne serait rien resté. Confus et penaud je me serai mollement aplati devant votre talent et votre fougue poétique.
Vous auriez pu faire dans le grandiloquent : « vous assassinez le beau et sublime métier de gazetier ». Dans le prévenant : « souffrez, monsieur, que de votre ignorance je me préoccupâte ». Lyrique : « dans quel affreux malheur êtes-vous plongé pour écrire de la sorte ? ».
La tirade est encore longue. Mais nous avons la certitude que vous irez jusqu’au bout. Vous eussiez pu être admirative : « que de pénibles années d’études vous aura-t-il fallu pour connaître si bien le sens du mot atmosphère ».
Tendre : «  mon pauvre monsieur, que puis-je faire pour essayer de panser vos innombrables blessures ? ». Respectueuse : « j’essaye de vous comprendre mais toutefois j’ai peine à vous comprendre ». Lyrique : « ne voyez-vous pas, monsieur, que vos mots crient jusqu’au ciel et offensent les oreilles des Dieux ». Dramatique : « l’orage que vous avez suscité en moi n’est pas prêt de s’arrêter ». Amicale : « venez près de moi, que je vous apprenne à écrire et que je vous aide à sortir de votre poubelle ».
Voilà chère Marlène Schiappa. Voilà ce que nous sommes en droit d’espérer de vous. Vous n’allez pas nous décevoir, n’est-ce pas ? Et bien que n’étant moi-même pas grand-chose, je prends sur moi de vous garantir que dès réception de votre texte, il sera ici-même publié in extenso.  

A lire aussi : Et Marlène Schiappa inventa le « terrorisme d’atmosphère »…

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