Los Angeles 1984 : Carl Lewis le magnifique<!-- --> | Atlantico.fr
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Carl Lewis tient le drapeau américain après avoir remporté la finale du 100 m hommes aux jeux olympiques de Los Angeles, le 4 août 1984.
Carl Lewis tient le drapeau américain après avoir remporté la finale du 100 m hommes aux jeux olympiques de Los Angeles, le 4 août 1984.
©AFP

Bonnes feuilles

Daniel Pautrat a publié « Mémoires Olympiques » chez Mareuil éditions. Tous les quatre ans les Jeux olympiques sont dignes de leur devise et battent tous les records. Les vainqueurs des JO deviennent des héros légendaires qui dépassent les frontières. La médaille olympique est la consécration suprême pour un champion. Extrait 2/2.

Daniel Pautrat

Daniel Pautrat

Daniel Pautrat est un journaliste sportif français. Il a publié de nombreux ouvrages sur le Tour de France ou les Jeux Olympiques.

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Les JO de 1984 avaient été attribués à Los Angeles sans qu’aucune autre candidature ne se fasse connaître. On ne peut pas rivaliser avec LA. On l’avait déjà vu en 1932, ce sera la même chose pour 2028 après l’accord passé avec Paris 2024. À l’heure du libéralisme effréné du président Reagan, ce sont les « sponsors » qui ont tout financé, sans faire appel aux deniers publics.

Et les droits télévisés ont commencé à s’envoler. Je faisais partie du groupe « Sport » de l’Eurovision et j’étais au cœur des négociations des droits que les télévisions doivent payer pour les grands événements sportifs. Jusqu’à Rome en 1960, les Jeux olympiques étaient gratuits, il est vrai que la télévision était encore balbutiante. Pour pouvoir retransmettre les JO de Rome la chaîne américaine CBS a payé 394 000 dollars. Seize ans plus tard, ABC a payé 7,5M dollars pour Montréal 76 et 225M pour Los Angeles 84 ! Et c’est à LA que l’Eurovision a payé aussi, pour la première fois, 30M de dollars. Aujourd’hui on parle de milliards de dollars. Sur ces montants, 60 % vont au Comité d’organisation des Jeux, le COJO, et 40 % au CIO qui en garde 7 % et répartit le reste entre les fédérations internationales et les 200 Comités olympiques nationaux. Les Jeux olympiques financent une bonne partie du sport mondial.

Dans le business des Jeux, les droits TV représentent environ 50 %, les sponsors 40 % et la billetterie 10 %.

Quand la télévision finance, elle impose ses règles en contrepartie. Les Américains, les principaux payeurs, demandent des horaires de compétition compatibles avec leurs fuseaux horaires, il faut rentabiliser les investissements. Dans les années 1980, on a commencé aussi à demander à diverses fédérations, volley-ball, escrime, tennis, ski, équitation, tir à l’arc, pentathlon, de modifier leurs calendriers, leurs horaires, leurs règles même pour s’adapter aux exigences d’un spectacle sportif, avec un principe : plus vite, plus court, plus simple. Et le beach-volley en a rajouté avec « plus sexy ! ».

Les Jeux olympiques et la télévision, l’image en mouvement, grâce à Coubertin et aux frères Lumière, ont démarré en même temps à la fin du XIXe siècle, ils sont restés depuis inséparables : il n’y a pas de sport sans télévision et la plupart des meilleures audiences de la télévision viennent du sport. Audimat, sponsors, prime time sont des mots nouveaux qui sont arrivés dans ces années 1980, avec de nouvelles technologies et de nouvelles chaînes et une répartition des rôles. Canal+ est né en novembre 1984 avec une priorité pour le football, le sport le plus populaire. TF1 a été privatisée en 1987 et s’est focalisée sur les grands événements qui attirent de riches partenaires comme l’équipe de France et la Coupe du monde de football, et la Formule 1. Quant au service public, avec ses deux chaînes, il peut diffuser les feuilletons comme Roland-Garros, le Tour de France, les grands championnats du monde et d’Europe, et les Jeux olympiques. Et le 22 mai 1991 à 19 h 30 dans un studio de la rue Cognacq-Jay à Paris, j’ai eu la joie de décompter 5, 4, 3, 2, 1, 0… et Eurosport a démarré, et pour la première fois en 1992 à Barcelone, les JO ont été diffusés vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant quinze jours. Il y a tellement de belles choses à montrer aux Jeux olympiques.

Et il y a tellement de stades à Los Angeles qu’il n’a fallu construire qu’une piscine et un vélodrome pour les Jeux.

Les magasins 7 Up ont financé le Dominguez Hills vélodrome et McDonald’s la piscine olympique en l’offrant après les Jeux à l’université de Californie. Son directeur marketing m’avait expliqué que le coût correspondait à un cent, un centime, prélevé sur chaque Mac vendu en une année aux États-Unis. Et il avait même ajouté : « Comme il y a beaucoup d’étrangers qui fréquentent les McDo, l’opération ne coûte même pas un cent par sandwich aux Américains ! »

Business is business : alors que les précédents Jeux avaient gentiment endetté les pays hôtes, ceux de Los Angeles laiSseront un bénéfice de plus de 200 millions de dollars. Bravo M. Peter Ueberroth, proclamé « Homme de l’année 84 » par Time Magazine, dont la fille Heidi, présidente de NBA international, me proposera la direction Europe et Moyen-Orient de la ligue US de basket quand j’ai décidé de quitter Eurosport en l’an 2000.

Sur le plan « JOpolitique », la réponse du berger à la bergère était attendue : deux mois avant le début des épreuves, l’URSS a décidé de ne pas venir en prétendant que ses athlètes ne seraient pas en sécurité à Los Angeles. Une douzaine de pays communistes seulement lui ont emboîté le pas, alors que la République populaire de Chine, au contraire, décidait de participer pour la première fois aux JO d’été avec 200 athlètes.

Les Jeux de Los Angeles ont donné de l’Amérique l’image qu’elle souhaitait offrir au monde : celle d’une éternelle fête où l’argent est roi. Le village olympique, sur un campus universitaire, est devenu un « quatre-étoiles » avec tout le confort, des cuisines de chaque continent, des salons de coiffure, des boutiques, des ordinateurs dotés de messageries intranet pour que les athlètes communiquent entre eux…

Au Memorial Coliseum de 1932 rénové, qui porte bien son nom, la cérémonie d’ouverture a donné lieu à un spectacle hollywoodien à la gloire du sport et de l’histoire des États-Unis. Des milliers de danseurs, choristes, musiciens, majorettes nous ont entraînés du Dixieland à Gershwin en passant par les negro spirituals, 84 pianistes en smokings noirs ont interprété la Rhapsodie in Blue sur des pianos à queue vernis noirs, un homme-fusée s’est envolé dans les airs par la magie d’un réacteur dorsal de la Nasa, les drapeaux de toutes les nations se sont déroulés dans les tribunes grâce à des cartons que les spectateurs avaient trouvé sur leur siège en arrivant et qu’ils brandissaient, et Lionel Richie a parachevé la fête avec All Night Long. C’est la petite fille de Jesse Owens qui est entrée dans le stade avec la flamme et l’a transmise à Rafer Johnson, l’ancien médaillé d’or du décathlon en 1960, qui a embrasé la vasque et mis le feu à cinq gigantesques anneaux sous les acclamations de la foule et des milliers d’athlètes mêlés dans la joie sur la pelouse, alors que Ronald Reagan « déclarait ouverts les Jeux de Los Angeles célébrant la XXIIIe olympiade de l’ère moderne ».

C’était la plus grandiose cérémonie de l’histoire, il faisait beau, les pom-pom girls étaient belles, les athlètes étaient prêts.

L’Amérique avait besoin d’un héros pour ses propres Jeux, elle l’a vite trouvé.

Pour qu’un événement sportif soit un succès il faut qu’il y ait un enjeu, un héros, un drapeau et un show. À Los Angeles on a été servis. Une médaille olympique, c’est le plus envié des enjeux. En héros Carl Lewis s’est quadruplement imposé. Le drapeau, la bannière étoilée, est monté 83 fois au mat central. Quant au show, il était partout sur les stades depuis cette somptueuse cérémonie d’ouverture jusque dans la ville où l’on se déplaçait en coupés décapotables baignés de soleil et de country music, sans l’énervement des embouteillages, sur de vastes avenues tranquilles, où tout le monde se souriait. « Hi! How are you today? Fine, and you? Bye… »

Seule ombre au tableau, pour la première fois on a entendu parler d’un nouveau truc bizarre, aids en anglais… au secours, à l’aide ? On ne savait pas que cela voulait dire sida.

Comme Jesse Owens à Berlin, Carl Lewis a remporté 4 médailles d’or aux 100 m, 200 m, saut en longueur et relais 4 × 100 m. Il a dominé le 100 m en 9,99 secondes avec 2 m d’avance sur le deuxième. Il s’est assuré la médaille d’or en longueur avec un saut de 8,54 m, c’était assez pour gagner, il a pu se payer le luxe de renoncer à ses autres essais. Il s’est imposé sur 200 m en 19,8 secondes en surclassant tout le monde et a parachevé en beauté l’œuvre de ses trois copains dans le relais 4 × 100 m.

« Dans son regard qui illumine son visage, on voit son âme », souligne ma femme, Catherine Bels, portraitiste, qui a le sens du détail essentiel.

Et cette âme est celle d’un garçon tranquille qui ne bombe pas le torse, qui ne s’excite pas sur la ligne de départ pour perturber ses adversaires, non il reste concentré, dans sa bulle, presque timide. Sur le stade, car en dehors il est victime de son entourage et de ceux qui rêvent d’en faire un autre Michaël Jackson, chanteur ? acteur ? athlète d’abord, il doit jouer à « Carl Lewis superstar ». Il a déjà signé des contrats faramineux avec Coca, Kodak. Il est en gros plan sur des affiches immenses dans toute la ville. Cinq cents journalistes ont assisté à sa conférence de presse avant le début des Jeux où il nous a dit « qu’il s’était tellement bien préparé qu’il n’y avait aucune raison pour qu’il ne fasse pas aussi bien que Jesse Owens ».

Il adore les belles voitures et sur la plaque arrière de la sienne il a fait inscrire une devise qui résume ses ambitions :

« La vie n’a pas de ligne d’arrivée. »

Toute l’Amérique l’attendait et il a répondu présent :

« Ma première épreuve, le 100 m, c’est la course la plus risquée, tout se joue en sortant des starting-blocks, il faut jaillir, se relever, accélérer, ne pas se contracter. Je me suis bien éjecté et j’ai tout de suite compris que ça allait marcher. Je l’avais répétée 50, 60 fois cette course dans ma tête, et elle se déroulait comme je l’avais souhaité. J’avais mis toutes les chances de mon côté pour rester parfaitement concentré et j’avais choisi de m’installer avec ma famille et mon entraîneur dans une villa plutôt qu’au village olympique pour être au calme et ne pas me disperser. La préparation mentale, c’est 3 ou 4 % de la réussite, mais ça peut faire la différence. »

Sur cette première médaille d’or la différence a été nette, son accélération foudroyante des trente derniers mètres lui a permis de montrer qu’il y avait « Lui » et le reste du monde loin derrière. C’était un peu l’idée qu’avaient d’eux-mêmes les Américains.

Je l’ai croisé Carl, à Los Angeles, à Séoul, à Barcelone, à Atlanta, j’ai assisté à toutes ses courses et tous ses sauts et ce sont ses cuisses qui m’ont toujours impressionné, avec leurs muscles longs, saillants dans l’effort, l’archétype du sprinter. Avec aussi cette cambrure des reins qui lui permettait de garder le buste droit et la tête haute quand les autres sont penchés vers l’avant dans l’effort. Et son regard à la fois perçant et doux… qui dévoile son âme !

Il n’avait que 23 ans, il était écrit qu’il ne s’arrêterait pas là…

Il a remporté 2 nouvelles médailles d’or à Séoul, 2 autres à Barcelone et encore 1 à Atlanta, de quoi en faire « l’athlète du siècle ».

Les champions américains ont rempli leur contrat vis-à-vis de leur télé ABC et de ses 225M de dollars, et leurs 174 médailles, 83 d’or, ont rempli de joie leurs supporters, fanatiques de tout ce qui est américain et rien d’autre. Quand un Américain était éliminé dans une compétition, ABC n’attendait pas le résultat final et passait à autre chose, abandonnait l’athlétisme pour le tir à la carabine à air comprimé féminin dans l’espoir, souvent couronné de succès, de célébrer une nouvelle médaille.

Mary Lou Retton, une gymnaste de 16 ans, coachée par Béla Károlyi, l’entraîneur de Nadia Comaneci, leur en a donné l’occasion, elle a fait pleurer de joie l’Amérique profonde, avec ses 5 médailles, même s’il n’y en avait que 1 en or.

Le plongeur Greg Louganis aussi avec son doublé au tremplin de 3 m et à la plate-forme de haut-vol à 10 m. Il récidivera quatre ans plus tard à Séoul.

Au vélodrome, Mark Gorski, le blanc, a battu, en finale de la vitesse, Nelson Vails, le noir, et ils ont effectué ensemble un tour d’honneur drapés dans la bannière étoilée. C’était quand même plus beau et plus olympique que deux poings levés, gantés de noir.

Les nageuses américaines ont profité de l’absence des Allemandes de l’Est pour truster 9 des 12 médailles d’or attribuées, alors que les nageurs poursuivaient leur habituelle razzia avec 11 médailles d’or sur 15 épreuves. Il y avait de l’ambiance au McDo Swimming pool ! Et sur ABC avec Mark Spitz comme commentateur.

La fameuse « Dream Team » de basket de Barcelone est née à Los Angeles avec les jeunes Pat Ewing, Chris Mulin, Alvin Robertson et… Michael Jordan qui nous en mettaient plein la vue. Et je me disais que le basketteur préféré de mon enfance, Jacques Perrier de l’Hirondelle des Coutures et des Jeux de 1948, aurait bien voulu être à mes côtés au Forum d’Inglewood.

La bannière étoilée est montée aussi dans le ciel de Mission Viejo pour célébrer la victoire de Connie Carpenter-Phinney qui inaugurait le palmarès du cyclisme olympique féminin. Mais là c’est notre drapeau tricolore qui aurait dû flotter. En préparant le sprint, dans le groupe des 6 échappées, notre Jeannie Longo nationale a cassé son dérailleur et elle a terminé 6e ! Elle attendra douze ans pour enfin se parer d’or à Atlanta.

Pour la première fois aussi, il y avait un marathon féminin et les Angelinos se sont déchaînés en suivant la folle chevauchée triomphale de leur compatriote Joan Benoit qui s’était échappée dès le départ et a fait toute la course en tête.

On avait parfois l’impression d’assister aux championnats des États-Unis. Mais c’était tellement beau que je n’avais qu’un regret : les distances étaient tellement longues d’un stade à un autre qu’on ne pouvait pas tout voir et qu’il fallait faire des choix.

J’avais fait le bon choix d’aller au Coliseum le jour du 400 m haies féminin, je ne l’avais peut-être pas fait exprès, mais j’ai pu assister à la première médaille d’or olympique d’une femme africaine, la Marocaine Nawal El Moutawakel, qui a fait dans son pays autant pour la cause des femmes que pour le sport, et que je reverrai souvent par la suite. Elle associait parfaitement la tête et les jambes et cette professeur d’éducation physique, formée à l’université américaine de l’Iowa, est devenue ministre de la Jeunesse et des Sports et, encore aujourd’hui, membre influente du CIO.

Les athlètes français ont donné beaucoup de travail aux reporters de TF1 en s’attribuant 28 médailles. Il y a longtemps que cela n’était pas arrivé. Mais nous étions en force en Californie. Je faisais mon retour en Olympie puisque le Tour de France victorieux de Laurent Fignon avait eu la bonne idée de se terminer une semaine avant le début des Jeux. J’étais en compagnie de Christian Vella, Alain Escoubé, Philippe Houy, Pierre Toret, Alain Jouin, Georges Dominique, Alain Teulère, Jean Raynal, Jean-Pierre Draczuck, Jean-Michel Leulliot et du chef de production Alain Le Goater.

La France a remporté pour la première fois – et la dernière à ce jour – le tournoi olympique de football. Les professionnels étaient admis mais il ne fallait pas qu’ils aient disputé une Coupe du monde. Platini, Giresse, Tigana se sont contentés cette année-là de leur titre de champions d’Europe. Notre équipe olympique comptait dans ses rangs de très bons joueurs comme Thouvenel, Bibard, Touré, Ayache ou Daniel Xuereb qui ont battu l’Égypte et la Yougoslavie, avant de triompher du Brésil en finale 2-0. Ce n’était peut-être pas la Coupe du monde mais c’était « le Brésil » et pour nous, ce jour-là, c’était tout comme.

Je me moquais plus haut de la télévision américaine qui abandonnait l’athlétisme au milieu d’une épreuve pour suivre la victoire de miss Spurgin au tir à la carabine à air comprimé mais nous avons bien été heureux, nous Français, de comptabiliser la médaille d’or de Philippe Héberlé… au tir à la carabine à air comprimé ! Aux Jeux, toutes les médailles comptent.

Au saut à la perche, on attendait Thierry Vigneron, il s’est contenté de la 3e place, et c’est Pierre Quinon qui a été couronné d’or. Il avait été l’année précédente à Cologne le premier athlète à tenter de franchir 6 m après avoir battu le record du monde avec un saut de 5,82 m. C’était un garçon discret qui aimait peindre et qui vendait des poulets rôtis à Hyères dans le Var quand il a mis fin à ses jours à 49 ans. Il faisait partie de cette belle école des perchistes français souvent formés par Jean-Claude Perrin : Patrick Abada, 4e à Montréal, Philippe Houvion, 4e à Moscou, Jean Galfione, 1er en 1996… en attendant Renaud Lavillenie.

Depuis que j’ai vibré à l’unisson de Jean-Claude Magnan et de sa finale qu’il n’aurait jamais dû perdre à Tokyo en 1964, je ne rate jamais les grands moments de l’escrime et je ne l’ai pas regretté. Le radiologue boute-en-train Philippe Boisse, imprégné des traditions des salles de garde, pour un escrimeur c’est normal (!), à l’épée, et le futur et sérieux ministre des Sports, Jean-François Lamour au sabre, ont entretenu les bonnes traditions olympiques de notre escrime qui nous a rapporté aussi 2 médailles d’argent et 3 de bronze.

Que ceux que j’oublie me pardonnent mais de 1984 on garde avant tout le souvenir de la ville, de la cérémonie d’ouverture, des tribunes où des amitiés spontanées se nouaient et de cette image d’une Amérique triomphante. Comme au Japon en 1964, on se retrouvait au cœur d’une évolution du monde. Dans cette Amérique où tout semblait possible, on pressentait le monde nouveau en train de naître dans la Silicon Valley, on découvrait les ordinateurs, « Apple », on s’apprêtait à croquer « la pomme ».

Les Jeux olympiques aussi inauguraient une ère nouvelle.

Extrait du livre de Daniel Pautrat, « Mémoires Olympiques », publié chez Mareuil éditions.

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