Ligue des nations : Danemark/France : 2/0 On en connait qui seront privés de désert...<!-- --> | Atlantico.fr
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La France a été battue par le Danemark lors de la soirée de dimanche dans le cadre de la Ligue des nations.
La France a été battue par le Danemark lors de la soirée de dimanche dans le cadre de la Ligue des nations.
©FRANCK FIFE / AFP

Défaite avant la Coupe du monde

Avec une équipe trop jeune et privés de nombreux titulaires, les Bleus s'inclinent nettement au Danemark. S'ils se maintiennent malgré tout en Ligue A, ils sont passés à côté de leur ultime rendez-vous avant la Coupe du Monde au Qatar.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Se quitter pour mieux se retrouver, voilà le drôle de programme qui était proposé aux Français et aux Danois, adversaires du soir dans le cadre de la Ligue des nations et futurs rivaux, puisque les deux équipes figureront dans le même groupe de qualification lors de la prochaine Coupe du monde. Ce match, le dernier pour la route avant la plus belle des compétitions, était tout sauf anodin. S'il s'agissait, avant tout de faire le plein de confiance, il s'agissait aussi de tout faire pour laisser l'équipe en groupe A. Histoire de finir sur un bon résultat pour partir l'esprit léger et donc de boucler les valises... tant bien que malles... 

Le moins que l'on puisse écrire, c'est que le résultat d'hier soir les rendra un peu moins légères.

Les choses n'avaient pourtant pas si mal commencé... On peut même estimer que les Bleus avaient clairement la maîtrise du jeu durant la première demi-heure. C'était le temps où Mbappé et Griezmann se procuraient de belles occasions (7e et 14e), le temps où l'intensité et la maîtrise étaient plutôt tricolores... Malheureusement, c'était surtout avant que les Français ne baissent d'un ton et que les Danois ne montent de deux. Les conséquences ? Des tas de problèmes qui s'ajoutent les uns aux autres et qui finissent par se révéler rédhibitoires... En l'occurrence un milieu qui devient perméable, une intensité générale insuffisante, des coups de pied arrêtés qui tournent au supplice et des latéraux qui laissent passer les courants d'ailes. Juste de quoi permettre à Dolberg, l'ancien Niçois, de se rappeler au bon souvenir de tout le monde (33e), d'autoriser l'intenable Skov Olsen à doubler la mise (38e) sur une jolie reprise et de générer, bien trop tôt, un écart qui ne serait pas comblé. Nous passerons d'ailleurs très vite sur la seconde période, principalement marquée par le manque de réalisme tricolore dans les deux surfaces et par les quatre occasions nettes non concrétisées par nos attaquants. Des occasions qui auraient, peut-être, pu faire basculer le match (Mbappé,66, 67 et 69e, et Griezmann 70e). Mais comme Schmeichel s'est interposé à chaque fois et que personne ne peut dire ce qui se serait passé si ce qui s'est passé ne s'était pas produit... 

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Alors, à 58 jours du début de la Coupe du monde, que penser de ce match disputé face à une équipe emballante et de cette semaine en bleu ?

D'abord que cette dernière rencontre laisse une impression particulièrement désagréable, presque physique. Comme l'écrasement d'un cafard à pied nu, le contact d'une méduse ou l'écoute forcée d'un morceau de Gims, pour vous donner une idée... Ensuite que ce match plus figue que raisin conclut une campagne de Ligue des nations plutôt maussade puisque les tenants du titre n'ont gagné qu'un match sur six sur l'ensemble de l'exercice ... Et enfin, qu'il est impossible de ne pas souligner le poids des absents (une quinzaine de blessés) et la jeunesse globale d'un effectif manquant autant d'agressivité dans les duels que de patrons pour la guider.

Après un tel constat, vous vous doutez bien que le tour d'horizon individuel n'épargnera pas grand-monde. D'un Kylian Mbappé, qui n'a pas manqué une occasion de manquer les siennes... en passant par un Tchouaméni martyr d'honneur sur les coups de pied arrêtés... par un Pavard égaré dans son rôle de piston... par un Saliba complètement perdu sur le second but ou encore par un Upamecano qui peine à concrétiser en équipe nationale ses bons matchs avec le Bayern, ils sont nombreux à être passés à côté. Le pire, c'est qu'il faut rajouter à cette liste déjà suffisante le malheureux Eduardo Camavinga, lequel jouait possiblement sa place dans l'avion. Pour avoir fini par trop faire remarquer sa grande discrétion et pour avoir été sorti dès la pause par son sélectionneur, il est à craindre que son prochain rôle se borne à secouer un mouchoir au moment où les autres s'envoleront. Un mot encore, pour signaler la partie trop neutre d'Olivier Giroud, pourtant toujours candidat potentiel pour la grande aventure. Mal servi par ses partenaires et voyant rarement le ballon, s'il garde cependant Antoine Griezmann dans le rétro et Thierry Henry dans le viseur dans l'optique du record, nul ne sait, ce matin, s'il sera privé de désert... 

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Comme il n'y a pas de hasard sans coïncidences, il est évident que cet état des lieux n'invite pas à l'optimisme et qu'il efface, malheureusement, les petites éclaircies entrevues trois jours avant contre des adversaires, il est vrai, plus conciliants. Plongé dans les grands questionnements inhérents à ce genre de situation, et à peine soulagé par le maintien des Bleus en Ligue A (merci à la Croatie, au passage), notre sélectionneur a désormais deux mois devant lui pour méditer. Sur quoi ? Certainement sur l'absolue nécessité de compter dans les rangs des patrons du calibre de Lloris ou Varane comme sur l'indispensable retour en forme d'une bonne dizaine d'absents. Deux conditions sine qua non pour envisager la défense du titre suprême avec plus d'espoirs que de craintes. 

Pardon ? C'est long, deux mois sans les Bleus... ? Oui, c'est vrai, c'est très long. C'est pourtant le temps qu'il nous reste à tuer avant de nous bâfrer de matchs pas toujours digestes, de hamburgers saturés de gras et de bières bon marché. Franchement, c'est pas formidable comme perspective ? Surtout sur fond d'aberration écologique ? Et je vous pose cette question : lorsque nous danserons sur les cadavres des uns pour célébrer la joie des autres, serons-nous beaux à voir ?

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