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Les années en 15, clés chaque siècle ? Ce que nous pouvons attendre pour le 21ème au sortir de 2015
©REUTERS/Stephane Mahe

La fin de l'hégémonie

D'après la théorie développée dans "La fatalité de l'an XV", chaque année en 14-15 voit le siècle précédent se terminer et le commencement du nouveau. Or, l'année 2015, riche en éléments tragiques mais aussi en bonnes nouvelles, annonce un futur compliqué pour l'Occident son hégémonie culturelle.

Bernard Lecherbonnier

Bernard Lecherbonnier

Bernard Lecherbonnier est né en 1942, il est professeur à l'université de Paris-XIII, directeur de recherches en études littéraires francophones. Agrégé des Lettres, il est l'auteur de nombreux romans et essais historiques.

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Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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Atlantico : L'ouvrage "La fatalité de l'an XV" détaille une théorie selon laquelle les années en XV donnent la tendance d'un siècle à venir. Comment peut-on l'expliquer ?

Bernard Lecherbonnier : L’année XV est une année pivot, la période entre 14 et 15 étant charnière vers un nouveau siècle. Dans l’histoire, depuis 1215, il y a toujours eu des évènements majeures : 1715 c’est la mort de Louis XIV qui scelle la fin du Grand siècle et marque l’entrée dans le siècle des lumières, 1815 c’est la chute de Napoléon à la défaite de Waterloo et l’avènement de l’ère industriel et 1914 c’est la grande guerre qui nous projette dans le XXe siècle. 

Dans mon livre La fatalité de l'an XV, j’avais prévu que 2015 allait être une année-évènement et j’avais identifié les trois lignes de fractures qui apparaissaient déjà en 2014: celle du terrorisme djihadiste, celle de la recomposition du paysage politique français avec la montée en puissance du FN et les guerres inévitables au Moyen-Orient… tous ces évènements étaient en puissance en 2014. Le siècle terminé se continue avec le siècle suivant, tout cela est très logique et ne relève pas de la voyance. Aujourd’hui, il y a une rupture politique et civilisationnelle accompagnée de plusieurs autre ruptures, technologiques et économiques. La question que je me pose maintenant c’est comment va-t-on rentrer dans le XXIe ?

Au vu de cette théorie, et du constat préalablement dressé, quel bilan peut-on faire de l'année 2015 ; des événements qui l'ont marqué en bien comme en mal ? Dans quel siècle nous apprêtons-nous à plonger ?

Bernard Lecherbonnier : On constate que les générations qui ont gouverné ce pays sont à bout de force et ne sont plus en phase avec l’histoire. Les forces politiques sont incapables de gérer la situation. Je pense qu’un remplacement générationnel va advenir dans les années qui viennent, suivis de changements politiques fondamentaux dans un contexte de guerre qui va durer et qui cible la jeunesse.

>>> Lire aussi - L’Europe et la Russie sont-elles entrées dans l’engrenage irréversible nous menant à la guerre ?

Alexandre Del Valle : On s'apprête à plonger dans un siècle caractérisé par le déclin progressif et continu de l'Occident, ce qui ne signifie pas la décadence ou la disparition, mais une perte d’hégémonie et d’influence intellectuelle et idéologique. Ce nouveau paradigme mondial sera caractérisé par le fait que les autres civilisations accepteront de moins en moins les valeurs de l'Occident, même si dans le même temps elles récupèrent toutes paradoxalement sa technologie. On observe en effet une nette dissociation entre d’une part l'universalisation des technologies élaborées en Occident et dont internet est le meilleur exemple, et d’autre part le rejet des valeurs et de l’hégémonie de l'Occident, de son « arrogance", et mêmes de ses valeurs apparemment les plus louables comme les droits de l'homme qui ont trop souvent été le prétexte à des interventions militaires vécues comme néo-coloniales… 

Deuxième caractéristique : nous entrons dans un monde multipolaire comme le montre le renforcement stratégique du couple russo-chinois, la montée d’une Inde qui n'est pas arrogante mais qui est désireuse d’incarner le non-alignement et de défendre son pôle, la réemergence de l’Iran, de la Turquie et de l’Egypte au sein du monde musulman, sans oublier le Brésil, autre membre important des BRICS comme l’Afrique du Sud, des Etats d’Asie du Sud Est comme l’Indonésie, la Malaisie, ou même encore l’Allemagne devenue de facto le leader de l’Europe. La Turquie souhaite être diriger le pôle Moyen et Proche-oriental et s’affranchir de l’Occident tout en rentrant par effraction dans le ventre-mou européen; l’Iran continue d’affronter l'Arabie saoudite par conflits interposés, le Brésil, la Colombie, le Mexique se disputent le leadership d'Amérique du sud etc. Dans chaque pays on voit l'ambition d'étendre son influence au niveau de nouveaux pôles à la fois géoéconomiques et géocivilisationnels, avec une résurgence concomitantes d’identités d’ailleurs souvent revanchardes (néo-indigénismes, irrédentistes, régionalismes, intégrismes, islamisme radical, néo-confucianisme, hindoutva, etc).

Les événements qui me font penser que la mondialisation n’est pas si "heureuse » que cela et que le monde de l’après-après guerre froide initié avec le 11 septembre 2001 sera caractérisé par l’émergence de pôles identitaires et géopolitiques jaloux de leurs prérogatives et désireux de s’affranchir de la domination occidentale puis adeptes d’une Realpolitik sont nombreux : il y a tout d'abord l'affirmation d'une Russie poutinienne, qui dit depuis 2013 - soit depuis la seconde crise ukrainienne - qu'elle ne veut plus laisser faire les Américains dans son environnement ou « étranger proche » et même au Moyen-Orient. Cette Russie refuse de laisser les Américains déstabiliser des régimes amis et s'en prendre à ses intérêts directs au nom de soi-disant droits de l’homme par ailleurs bafoués par des Etats amis de l’Occident comme les monarchies esclavagistes et islamistes du Golfe… Ainsi, de même que la Turquie rêve de redevenir un nouvel empire ottoman et investit la Syrie, l’Irak, la cause palestinienne et sunnite, etc, de même la Russie reprend la Crimée, défend le régime de Bachar el-Assad jusqu'au bout, et se rapproche de la Chine dans le cadre de l’anti-Otan qu’est la Coopération de Shanghai (OCS). L'ère des 10 années de l’Après Guerre froide pendant laquelle l'Amérique pouvait faire tout ce qu'elle voulait et où elle l’entendait (avec certes des succès souvent médiocres) est terminée, de même que l’ère plus ancienne où elle faisait rêver pas uniquement matériellement mais aussi idéologiquement et moralement. Les Russes et les Chinois, de même que les Iraniens, les Colombiens, les Brésiliens, les Indiens, et spécialement les pays musulmans ne veulent et ne peuvent pas entrer en guerre contre les Etats-Unis, mais ils exigent désormais que l’on prenne en compte leur façon de voir les choses, leur identité, et leur volonté de ne pas adhérer à la démocratie libérale à l’occidentale.

Qu’il s’agisse de l'émergence des BRICS, (le S est celui de South Africa, qui les a rejoint), de l'Organisation de la conférence de Shanghai, anti-Otan eurasiatique réunissant la Russie, la Chine, les pays d’Asie centrale et d’autres Etats observateurs proches (Iran, Inde), du mouvement des non-alignés avec l'Inde, qui compte à l'Assemblée générale de l’ONU, le plus grand groupe de nations, ou de l’OCI, l’Organisation de la Coopération islamique qui réunit 57 pays opposés à la laïcité et à l’universalité des droits de l’Homme, . l’Occident n’est plus l’exemple et il est devenu la cible même si on l’imite plus que jamais matériellement. On pourrait parler aussi de la volonté des Chinois et de leurs alliés de créer une sorte de FMI alternative et de concurrencer et détrôner un jour le dollar. D’un côté, il y a des réflexes de Guerre froide, avec la Chine et la Russie, toutefois membres du club privilégié des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, de l’autre il y a les exclus des grandes institutions crées après la Seconde guerre mondiale comme l’Inde, le Mexique, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Japon, ou même l’Indonésie, la Turquie, l’Iran ou le Nigeria, qui aimeraient avoir des parts du gâteau mondial et réclament leur dû. Ce monde multipolaire se caractérise donc pas seulement par la mondialisation - que les naïfs ont cru seulement heureuse et anti-conflictuelle -qui déstabilise les pays qui ne sont pas assez puissants ("ventre mou »), par la montée de nouvelles puissances étatiques « anti-hégémoniques pré-citées, mais aussi par l’apparition et le renforcement de mafias transnationales et d’entités hybrides infra-étatiques et transnationales comme Daesh qui profitent du chaos, de même que les irrédentistes et les séparatistes profitent des affaiblissement des pouvoirs centraux. Aussi ceux qui annoncent que la mondialisation marchande détruit ou dévitalise tous les Etats-nations se trompent, car là où l’Etat-nation est fort, il devient plus nationaliste comme la Chine, l’Inde, l’Iran, la Turquie, la Russie, etc, et renforce ses positions, tandis que là où il existe des zones de chaos et des ventres-mous, il devient la proie soit de l'hégémonie occidental (« Mc World ») soit du séparatisme ou de l’islamisme radical (« Jihad ») et donc se disloque comme le Soudan, l'Ex-Yougoslavie, la Syrie, l’Irak, le Yémen, la Libye, etc… La mondialisation ce n’est donc pas du tout la fin des identités ou l’avènement d’une « citoyenneté planétaire » malgré la pertinence des prise de consciences climatiques planétaires,, mais au contraire le retour du refoulé identitaire qui est tantôt nationaliste, impérialiste, intégriste ou régionaliste.

On peut donc dire que 2015, c'est la victoire à titre posthume de Samuel Huntington qui a été conspué et diabolisé à l’échelle planétaire pour avoir osé annoncé que le triomphe de la mondialisation après la fin de la Guerre froide n'allait pas détruire les identités mais au contraire faire ressurgir les conflits identitaires. L’Actualité sur tous les continents et même en Europe de l’Ouest en Belgique ou en Espagne avec les séparatistes le montre chaque jour sans parler des ultra-nationalistes ennemis japonais, chinois, vietnamiens et coréens ou bien sûr les Jihadistes salutistes adeptes du Califat planétaire totalitaire.

Si l'on souhaitait avoir quelques points positifs, il est vrai qu'en 2015, nous avons vu un rapprochement potentiellement positif entre l'Iran et le reste de la communauté internationale. Si les révolutions arabes ont évolué vers un islamisme terrible pour la Libye ou la Syrie, pour la première fois un pays arabe comme la Tunisie est rentré dans un solide processus d’alternance démocratique, ceci malgré des attentats et des menaces récurrentes. On peut imaginer que d'autres pays arabes suivent dans quelques années la Tunisie, comme cela a été le cas en Amérique du sud dans les années 1980 lorsque plusieurs pays ont adopté le régime démocratique après des décennies de dictatures militaires. Autre sujet assez positif: la prise de conscience planétaire du réchauffement climatique, que l’on a vu se manifester avec l’accord final de la COP21 qui est un vrai succès comparé aux conférences climatiques mondiales précédentes. On ne peut en effet que se féliciter que bien que refusant des contraintes, des pays comme la Chine ou les Etats Unis acceptent et signent un tel accord.

Enfin, depuis l'horreur des attentats de Charlie Hebdo, du Bataclan, et les multiples attaques en Europe ou aux Etats-Unis de terroristes islamistes, on note une évolution de certains leaders occidentaux qui commencent à dire, comme Hollande ou Trump, que peut-être la Russie n'est pas le pire ennemi mais un allié face à la menace commune. Après une période de Guerre Froide dangereuse qui a culminé entre 2013 et l'été 2015, où l'on a frisé un conflit grave avec la Russie, les tensions sont peut-être en train de retomber et les Etats occidentaux semblent avoir accepté de réintégrer la Russie dans le concert des Nations même si les inimitiés et désaccords demeurent.

Quel impact peut-avoir cette nouvelle organisation multipolaire du monde ? Comment l'Occident – et tout spécialement la France – peut-en tirer parti ?

Alexandre Del Valle :  L'Occident et la France peuvent tirer parti de ces évolutions en tirant les leçons du passé. Je pense que les conséquences de la guerre en Libye ont été tellement catastrophiques que l'Occident ne pourra reproduire ce type d’erreur diplomatique et stratégique. Si l’Occident veut pouvoir tirer son épingle du jeu dans le monde qui vient en voie de multipolarisation, il devra à la fois renoncer à son complexe et à son arrogance, ceci au profit d’une défense à la fois décomplexée et non hypocrite de ses intérêts de long terme au lieu d’une arrogance néo-coloniale contre-productive. Pour être respectés et respectables, les Occidentaux devront renouer avec une Realpolitik et se recentrer sur leur zones d’intérêts majeures au lieu de s’éparpiller dans des objectifs universalistes qui les épuisent et les font être détester en même temps. Ils devront accepter que le monde n’est plus occidentalo-centré et ils devront défendre leurs valeurs chez eux avant de tenter de les imposer vainement chez les autres qui n’en veulent plus. Nous devront accepter le phénomène de désoccidentalisation, que j’appelle la « seconde décolonisation » et qui n’est pas forcément une menace oui un danger, mais un fait géopolitique et idéologique que l’on doit intégrer, ce qui signifie que nous devront accepter que d'autres pays ou civilisations n'ont pas les mêmes valeurs que nous.

Aujourd’hui, il y a selon moi deux Occidentaux qui s’opposent : premièrement celui de la Guerre froide et de l’immédiat après guerre froide, fait d’atlantisme, de libre-échangisme et d’arrogance universaliste, puis celui du nouveau monde multipolaire, fait  de realpolitik et de recentrage géopolitique et civilisationnel. C'est la même idée qui existait jadis à la l’époque de la colonisation française: d'un côté, les Républicains, que l'on classerait à gauche aujourd'hui, qui voulaient « civiliser » les peuples indigènes jugés inférieurs, et, paradoxalement de l’autre la droite monarchiste qui était totalement opposée à l'aventure coloniale laquelle était jugée comme une diversion et une dispersion inutile qui nous empêchait de défendre nos intérêts bien compris chez nous : les humanistesinterventionnistes  contre les nationalistes non-interventionnistes. Aujourd’hui, le clivage est toujours le même entre le mondialisme occidentalisée et ce que j’appelle le souverainisme « alter-occidental » ou « recentré ». On a également vu cette opposition à l'époque du marxisme. Et aujourd’hui, le problème est plus actuel que jamais : faut-il défendre ailleurs nos valeurs universelles alors que nous avons du mal à les répandre et transmettre à nos néo-concitoyens chez nous, notamment dans des quartiers où vivent les descendants de 3ème génération d’immigrés et où le vide que les internationalistes relativistes ont laissé est naturellement rempli par ceux qui apportent de l’identité de substitution et des certitudes comme les Islamistes radicaux...

On serait peut-être bien inspiré de choisir la deuxième possibilité: mieux vaut se recentrer sur nos zones de peuplement, défendre nos valeurs chez nous avant de les exporter chez les autres. Les ingérences discréditent par ailleurs ces belles valeurs universelles, aujourd’hui largement discréditées, et elles suscitent même la haine contre nous, car elles sont considérées non pas comme un cadeau ou de bons sentiments universalistes, mais comme un simple cache-sexe pour justifier une nouvelle forme de colonialisme. Et elles ne nous rapportent donc rien d’autre que d’être combattus, détestés et de nous affaiblir par dispersion et auto-dilution.

Fondamentalement, quels seront les plus grands défis du siècle à venir ? Quelles réponses leur apporter également ?

Alexandre Del Valle : Les grands défis à l'avenir sont bien sûr comme toujours le sang de l’économie mondiale et des sociétés humaines: l'énergie : il faudra à un moment donné se passer des pays du Golfe qui sont un des foyers et le principal sponsor planétaire de l'islamisme radical. Il y a donc sans nul doute plus qu’un lien entre la géopolitique de la lutte contre l'islamisme et la transition énergétique. Il faudra le plus rapidement possible se passer des producteurs d'hydrocarbures du Golfe, à la fois pour la pollution, mais aussi saper le radicalisme islamique et devenir moins dépendants de ces pays totalitaires qui ont pour projet d’islamiser la planète. Autre défi : redorer le blason des Occidentaux qui ont, malgré la décolonisation, perdu de leur prestige. Et cela ne sera possible que si l'on se recentre sur nos intérêts, et l’on renonce à l’arrogance universaliste et au néo-impérialisme. Le troisième et principal défi, notre pire ennemi, réside dans ce que j’appelle le complexe occidental: cette capacité à nourrir un masochisme ethno-culturel et civilisationnel au nom d’une vision universaliste impériale de l’Humanité qui est destinée à broyer toutes les traditions et toutes les identités, à commencer par la nôtre.

Bizarrement, l'Occident est arrogant lorsqu'il s'agit de répandre ses idées et valeurs dans le reste du monde, mais chez lui, il flagelle ses propres valeurs en discréditant les racines identitaires judéo-chrétiennes et gréco-romaines qui ont permis l’éclosion de ces valeurs abstraites présentées à tort comme surgies de nulle part. Et ce complexe occidental est nuisible, voir mortifère, car il nourrit une haine de soi, une culture de l’auto-dévalorisation et donc une propension suicidaire collective, véritable pathologie sociale qui doit être guérie d’urgence. Cela a des conséquences y compris au niveau local et des banlieues d’immigration extra-européenne: comment voulez-vous créer un vivre-ensemble, intégrer des nouveaux venus si vous doutez de vos propres valeurs et enseignez la haine de notre histoire religieuse et politique passée? L'Occident s'est trompé en croyant qu'il pouvait nier ses propres racines judéo-chrétienne et gréco-romaine et créer une identité abstraite purement idéologique ou juridique surgie de nulle part, car aucun système n’est neutre ou surgi de nulle part. Aucun arbre vivant et aucune branche fleurie ne vit sans racines. L’Occident devra donc se ressourcer dans sa propre identité pour intégrer les masses de nouveaux venus, sinon il périra et il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même.

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