Le défi Kryptos : et l’auteur du code secret de la CIA jamais décrypté lâcha un indice pour que la solution soit trouvée avant sa mort<!-- --> | Atlantico.fr
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L'énigme de la sculpture du quartier général de la CIA pourrait être résolue.
L'énigme de la sculpture du quartier général de la CIA pourrait être résolue.
©Jim Sanborn

Indice

L'artiste Jim Sanborn, créateur de la sculpture, a récemment dévoilé un nouvel indice qui permettra peut-être aux mathématiciens les plus aguerris de déchiffrer enfin la 4ème et dernière partie du code qu'elle contient.

Kryptos trône dans l'enceinte du quartier général de la CIA en Virginie depuis 1990. La mystérieuse sculpture se compose d’un petit bassin entouré de bois, de blocs de granite et d’une large plaque de cuivre en forme de "S" dans laquelle ont été découpées des lettres de l’alphabet.  La légende veut que ces messages constituent eux-mêmes une énigme, faisant référence à quelque chose qui serait enterré sous le sol de la CIA… Malgré les efforts des meilleurs cryptographes, le message n'a pas encore été totalement décodé. Le créateur de Kryptos a donc décidé de leur donner un coup de pouce. 

Pour célébrer les 25 ans de la chute du Mur de Berlin en même temps que son 69ème anniversaire, l'artiste Jim Sanborn a dévoilé un nouvel indice, qui permettra peut être aux mathématiciens les plus aguerris de déchiffrer enfin la 4ème et dernière partie de ce mystérieux code. 

Tout commence en 1991, lorsqu'un groupe de "stagiaires" de la NSA se rend au siège de la CIA. Ces derniers notent alors sur des feuilles le code inscrit sur la sculpture. Ils rapportent ensuite l'énigme dans leur besace à l'Agence de sécurité américaine pour tenter de la résoudre. En décembre de la même année, un groupe d'experts de la NSA se réunit pour discuter des méthodes qu'ils pourraient employer pour parvenir à décoder la sculpture.

En travaillant à partir des notes prises en 1991, ils se rendent rapidement compte que la sculpture comporte quatre parties bien distinctes. Ils sont aussi certains que ce code a été conçu à la main, sans l'aide d'un ordinateur. En à peine quelques jours, l'équipe réalise l'exploit de déchiffrer les trois premières parties du puzzle. Rapidement, ils décident de ne pas poursuivre leurs travaux : la 4e et dernière partie étant trop compliquée à décrypter, cela leur aurait pris beaucoup trop de temps et les aurait détourné de leur mission initiale.

Des années plus tard, le mystère de Kryptos reste inviolé, et chaque indice délivré au compte-goutte par son créateur est accueilli avec joie par les puristes. "Il y a quatre ans, préoccupé par l'idée de ne pas vivre assez longtemps pour voir le mystère de Kryptos un jour résolu, Sanborn a dévoilé un indice pour faciliter les choses, révélant qu'une fois décryptées, 6 des 97 dernières lettres formaient le mot Berlin. En plus de cet indice, Sanborn décide aujourd'hui de dévoiler un nouveau mot : clock (horloge)" rapporte Kim Zetter après s'être entretenu avec Sanborn pour le site "Wired".

Au fil de l'entretien, Sanborn évoque sa fascination pour les nombreuses horloges de la capitale allemande, et plus précisément pour la célèbre horloge de Binninger, qui lui a semblé particulièrement intrigante. Aussi appelée "horloge de la théorie des ensembles", celle-ci a été conçue en 1975 par l'inventeur Dieter Binninger. Elle fonctionne grâce à des blocs de couleur illuminés, sans utiliser aucun chiffre, et nécessite des calculs élaborés de la part des passants pour pouvoir lire l'heure.

Le code a été particulièrement difficile à déchiffrer pendant des années à cause de certains mots mal orthographiés, comme "iqlusion" et "undergruund". Si les mathématiciens les plus brillants que compte la planète ne parviennent pas à déchiffrer la 4ème partie du code, puis à résoudre l'énigme tant que l'artiste est encore en vie, le mystère du sous-sol de la CIA pourrait rester à jamais sans réponse. Sanborn a confirmé au site "Wired" qu'il était le seul sur Terre à connaître la clé de cette énigme.

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