Innovation
La recherche scientifique victime du mépris pour le capitalisme...
LVMH renonce à ouvrir un centre de recherche sur le luxe durable sur le campus de l’Ecole polytechnique. Le projet avait soulevé l’opposition d’élèves et d’anciens élèves de Polytechnique qui accusaient leur école de se vendre aux intérêts privés.
Difficile de faire du mécénat ou de s’investir et d’aider la France au plus haut niveau et dans son intérêt lorsque l’idéologie anti-entreprise et « anti-fric » domine à tous les niveaux…
Nous avons besoin de figurer parmi les leaders mondiaux en matière de recherche, nos chercheurs ont besoin d’être encouragés, d’être valorisés, d’être mieux payés… Il se trouve que LVMH qui a le tort d’être un de plus puissant groupe mondial, a eu la mauvaise idée de penser qu’un centre de recherche et développement exprimant entre autres ce que recherche le groupe en la matière, pouvait s’implanter sur le terrain de l’école Polytechnique, une option parmi d’autres, et qui avait le mérite d’avoir obtenu les votes favorables en très grande majorité de l’école elle-même. Deux autres terrains basés sur le plateau de Saclay étaient également à l’étude et des options avaient même été posées le temps de prendre la meilleure décision.
LVMH a confirmé son désir d’un ambitieux partenariat en recherche et developpement avec Polytechnique ce qui bien sûr est le point central du projet de recherche (deux millions d’euros par an d’investissement au passage, pendant cinq ans excusez du peu), plus important que le choix d’un simple terrain.
Mais bien sûr, il y avait des opposants idéologiques, par principe . Le vote favorable pourtant très net du conseil d’administration de l’école polytechnique, fut remis en cause par la petite poignée de militants disposant de relais importants dans la presse d’opinion et ne défendant que des intérêts nombrilistes au mépris des élèves et d’anciens élèves qui avaient massivement exprimés leur soutien à cette implantation lors d’un vote en ligne précédant la décision du conseil d’administration de l’École…
Et bien les minorités ont gagné, une habitude qui fait loi sur notre territoire. Les prises de positions qui en fait cachaient (mal) des luttes politiques internes (l’un des opposants visait le poste de président de Polytechnique qui a dû avoir peur que cela lui nuise ?) ou encore, et c’est pire : la persistance croissante d’une idéologie anti-entreprises méfiante face à l’économie … ont-ils eu peur que cela ne fasse de l’ombre au rayonnement et à l’attractivité de notre grande école ? Ou peur du succès ? exactement le contraire de la réalité et de ce qui fait le succès des universités et écoles américaines entre autres… Associer son nom à notre prestigieuse École pour une entreprise fut-elle exemplaire et admirée du monde entier, c’est la certitude d’être la cible de critiques toutes plus ubuesques les unes que les autres : se protéger à tout prix du démon du capitalisme. Ce projet n’a même pas été victime d’une idéologie anti-entreprise…mais strictement anticapitaliste, anti-réussite, et anti riches.
On ne se rend pas compte à quel point il y a de la haine de la part de minorités qui s’apparentent à des sectes, envers tous ceux qui peuvent incarner la réussite ou l’espoir. Ce qui interroge, ce n’est pas tant l’existence de ces « sectes » (il y en a toujours eu) mais le fait que les détenteurs du pouvoir, en l’occurrence la présidence et le CA de Polytechnique, se couchent devant elles par peur des tsunami médiatiques qu’elles déclenchent sur les réseaux sociaux.
Or, il faudrait s’habituer ! les hystéries médiatiques passent rapidement à d’autres sujets, car ce qui comptent pour ceux qui les nourrissent ne sont pas les causes qui les suscitent, mais l’adrénaline de l’hystérie elle-même.
Et pourtant dans ce cas, les exemples de la Fondation Louis Vuitton ou de la Samaritaine par exemple auraient pu rassurer tout le monde : deux projets largement contestés au départ et qui ont finalement vu le jour et sont aujourd’hui de franches réussites, unanimement saluées.
En revanche, dans le même ordre d’idée on aurait pu aussi refuser l’aide de reconstruction de Notre -Dame de Paris ? car après tout n’est-ce pas le diable lui-même qui finance la reconstruction de la cathédrale !
Mais où sont passés les anges gardiens de l’intérêt général ?
Sophie de Menthon
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