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La grande friche : pourquoi les politiques français risquent de payer cash (et nous avec...) leur absence quasi totale d'idées nouvelles sur l'Europe
©Reuters

Cachez-moi cette Union que je ne saurais voir

François Fillon a récemment présenté son nouveau projet pour l'Europe, sortant très clairement des sentiers battus des partis de gouvernement. En dépit de l'enjeu politique majeur que représente ce débat, une majorité de nos politiques ne prend pas la peine de réfléchir sur le fond. Une attitude à risque, s'il en est.

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud

Christophe Bouillaud est professeur de sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble depuis 1999. Il est spécialiste à la fois de la vie politique italienne, et de la vie politique européenne, en particulier sous l’angle des partis.

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Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy

Jean-Daniel Lévy est directeur du département politique & opinion d'Harris Interactive.

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Atlantico : A l'occasion d'une interview, François Fillon est revenu sur son nouveau projet européen, sortant des sentiers battus, de ce qu'on entend habituellement sur l'Europe dans la bouche des partis de gouvernement. Que peut-on dire aujourd'hui de l'évolution du logiciel de pensée de nos dirigeants, concernant l'Europe ? La vision de cette dernière a-t-elle fondamentalement changé, depuis les débuts de la construction européenne ?

Christophe Bouillaud : Il est difficile de savoir exactement quels étaient les objectifs des dirigeants français à chaque étape de la construction européenne. Toutefois, les quelques éléments que nous fournissent les historiens travaillant sur archives (comme Laurent Warlouzet par exemple sur les années 1950-60) indiquent l’importance, sinon la priorité absolue, des considérations économiques. Les dirigeants français, politiques mais aussi économiques, ont participé à la construction européenne pour assurer la puissance économique du pays, pour rendre son industrie d’abord, ses services ensuite, compétitifs à l’échelle européenne et mondiale. Malgré les grandes déclarations en direction du caractère politique de l’Europe, c’est-à-dire du fédéralisme, lors de chaque grand débat référendaire (1992, 2005), il est bien peu probable que cette priorité à l’économie nationale ait été vraiment mise en cause par les dirigeants français, et cela d’autant moins qu’ils ont pu constater lors de ces votes le peu d’appétence de l’électorat français pour une telle issue fédéraliste. On remarquera aussi que toutes les mesures prises à l’occasion de la crise dite des dettes souveraines en Europe depuis 2010 par les dirigeants européens, donc français, sont  exclusivement de nature économique. Aucune grande initiative sociale, culturelle ou stratégique n’a été prise et mise en avant depuis 2010. Au contraire, c’est à des reculs que l’on assiste, comme avec cette revendication britannique de ne plus verser d’aides sociales aux Européens présents sur leur territoire avant des délais les plus longs possibles, ou comme avec la fermeture progressive de l’espace Schengen à l’occasion de la "crise des migrants".

De fait, sur le temps long de la construction européenne, la visée économique de renforcement des acteurs économiques français (par exemple des grands groupes du CAC40) domine complètement toute visée politique ou fédéraliste. Elle aurait supposé de mobiliser en profondeur la population française pour la préparer à l’idée des "Etats-Unis d’Europe", mais elle n’a jamais été portée que par des groupes de militants marginaux, comme le "Mouvement européen". Par exemple, les dirigeants français n’ont jamais pensé à changer les programmes de l’école primaire pour faire de l’Europe l’horizon évident des futurs citoyens, de même qu’il n’a jamais été question de participer aux compétitions sportives internationales sous les seules couleurs européennes. Le nationalisme ordinaire des sports de masse médiatisés a donc continué à se développer depuis les années 1950, et ce n’est pas des initiatives comme les "capitales européennes de la culture" qui peuvent contrebalancer cette propagande au jour le jour pour le sentiment national. De fait, quand aujourd’hui il y a des victimes du terrorisme djihadiste sur le territoire européen ou ailleurs dans le monde, les médias indiquent d’abord la qualité française ou non de ces dernières – ce qui est un signe indubitable de prégnance des sentiments nationaux de solidarité et d’empathie. 

Du coup, les grands partis de gouvernement, qu’ils soient de droite ou de gauche, se méfient des questions européennes. Ils ont peur de se diviser sur le sujet. Ils tendent donc à ne pas en parler ou bien à tenir une attitude de plus en plus hypocrite. Typiquement, lors des élections européennes, ils déclarent à leurs électeurs que rien ne va en Europe et qu’il faut donc tout changer de fond en comble. Ils singent donc une attitude eurosceptique, voire europhobe, typique des partis extrémistes, mais une fois l’élection passée, tout continue comme avant, que ce soit au niveau national ou au niveau européen. Pour prendre un exemple, lorsque François Hollande se fait élire sur la promesse de renégocier le TSCG, il n’en fait rien, et ratifie le traité tel qu’il avait été négocié par Nicolas Sarkozy. Pourquoi ? Tout simplement, entre autres choses, parce que François Hollande a voulu rester dans les règles de bienséance européenne qui interdisent d’aller au conflit et de tout remettre en cause à chaque élection nationale. Jean-Claude Juncker l’a bien précisé ensuite à l’occasion des élections grecques de janvier 2015 : une élection nationale ne peut pas changer les règles européennes établies. Les grands partis de gouvernement sont à l’origine de l’Union européenne actuelle, ils ne peuvent que difficilement se déjuger, et considérer leur propre œuvre comme mauvaise. Ils peuvent la critiquer devant l’électorat pour gagner les élections, mais, ensuite, il faut bien ensuite continuer à la faire fonctionner. S’ils ne le font pas, tout s’écroulera, et les électeurs finiront bien par leur faire passer l’addition…

Jean-Daniel Levy : Difficile de considérer les "partis de gouvernement" comme un ensemble. Avant même la création de la CEE, le projet européen porté en France par Guy Mollet ne suscitait pas un consensus en France. En trame de fond se posait la question de la défense de notre modèle social d’un côté, de la libéralisation de l’économie de l’autre. Et les intentions des protagonistes politiques différaient : ainsi De Gaulle apparaissait favorable au traité de Rome parce qu’il entrevoyait – notamment – la possibilité de limiter l’implantation de la Grande-Bretagne sur le marché européen qui portait elle le projet d’une zone de libre échange.

Si l’on revient à l’époque de François Mitterrand, l’Europe était dans l’ensemble présentée par le Président comme une chance pour la France et – à certains égards – comme une capacité de la France à pouvoir faire valoir ses arguments, ses valeurs, son système de fonctionnement par-delà nos frontières. On peut se rappeler que le maintien de la France au sein du Système monétaire européen a suscité des débats au sein de la gauche. A l’époque on voyait s’affronter deux visions qui perdurent aujourd’hui : pour schématiser, d’un côté ceux prônant la rigueur et le maintien de la France au sein du SME, et de l’autre ceux souhaitant sa sortie. Et il existait en France un espoir. La signature, en 1986, de l’Acte Unique ne s’est pas faite sans débat en France. On peut se rappeler Maastricht et le TCE qui ont amené des responsables politiques de gouvernement à prendre fait et cause – dans le cadre de chacun des référendums portant sur ces traités – pour le "oui" ou le "non". Le débat européen traverse les clivages politique gauche/droite qui rejaillissent dès que la question européenne est posée.

S’il est une évolution notoire à constater, c’est que l’Europe ne suscite pratiquement plus d’enthousiasme chez les dirigeants politiques. Bouc-émissaire de nos difficultés, structure nécessaire pour survivre dans le cadre de la mondialisation, les mots ne font plus rêver et le projet européen est présenté pragmatiquement et sans émotion.

Jusqu'où les partis de gouvernement peuvent-ils se contenter d'une attitude pareille ? N'y a-t-il pas plusieurs risques à ne pas s'interroger sur la réalisation d'un véritable projet politique européen ? Le parallèle avec la façon dont la gauche s'empare du sujet de l'identité peut-il se dresser ?

Christophe Bouillaud : Rien n’indique que les partis de gouvernement ne veuillent pas continuer ce jeu encore longtemps. Le meilleur exemple n’est autre que l’attitude de David Cameron. Il a promis un référendum pour calmer les eurosceptiques de son propre parti. Comme préalable, il est en train de négocier un accord avec les autres Européens qui ne changera rien de fondamental sur la relation entre son pays et l’Union européenne. D’évidence, il fait semblant de s’opposer pour mieux pouvoir garantir la permanence de son pays dans l’Union européenne, et il serait la première victime d’un refus des Britanniques lors de ce référendum de rester liés à l’Union européenne. Les dirigeants français des grands partis de gouvernement sont mutadis mutandis dans la même attitude : il s’agit de donner des gages à la part de l’opinion française remontée contre l’Union européenne, mais il est pour l’instant hors de question de remettre en cause le projet européen tel qu’il est. Probablement, une partie des dirigeants ont été convaincus par les arguments des économistes qu’il faut aller plus loin dans la fédéralisation des finances nationales pour assurer l’avenir de la zone Euro à moyen terme, mais je n’en vois aucun qui soit prêt à provoquer un débat référendaire sur ce sujet. Dans l’état actuel de l’opinion publique, il est vrai que la défaite de l’option fédéraliste est presque certaine. Il est donc très urgent de louvoyer et de gagner du temps. Cette attitude est bien sûr de plus en plus risquée à mesure que le temps passe. Une partie des électeurs finit par comprendre la manœuvre. Il existe de moins en moins de spécialistes de l’Union européenne qui acceptent d’en présenter la vision enchantée encore en vigueur il y a quinze ans au sein même des études européennes. L’objectivité des sciences sociales est en train de se retourner contre le projet européen dans son état actuel. L’existence d’Internet et la facilité qui en résulte de compiler les discours passés des hommes politiques sur n’importe quel sujet permettent de faire perdre toute légitimité à la parole politique des grands partis sur le sujet européen. En contrepartie, ceux qui ont critiqué l’Union européenne depuis 15 ans au moins, en particulier le Front national, en profitent, et ceux qui avaient modéré leurs critiques, la gauche de la gauche, se radicalisent de nouveau. 

Je n’ai pas l’impression en revanche que le parallèle puisse être dressé avec la question de l’identité nationale à gauche. En effet, le refus  de discuter clairement des finalités de l’Union européenne, du but final que l’on vise à atteindre, me parait beaucoup plus ancien. Cela remonte au moins aux années 1970.

Jean-Daniel Levy : On a pu remarquer que la première question que se posent les Français lorsqu’ils voient un responsable politique français prendre une position, dont celle sur l’Europe, c’est la sincérité. Observons que Laurent Fabius se prononçant pour le "non" au Traité Constitutionnel Européen, militant en ce sens et ayant non seulement pris position bien en amont (à l’automne 2004 alors que le vote se déroulait en mai 2005) mais également ayant été en quelque sorte vainqueur, n’en a tiré aucun bénéfice politique. Ainsi, se présentant à la primaire pour l’élection présidentielle de 2007 il termine troisième derrière Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn. La personnalité de l’ancien Premier ministre, toujours perçu comme à "la droite" du Parti socialiste, pro-européen, prenant fait et cause contre la signature du traité a été considérée comme insincère, tactique. A l’inverse, on a pu voir une personnalité comme Daniel Cohn-Bendit réaliser un bon score aux élections européennes suivantes (en 2009) alors même qu’il s’était engagé quatre ans plus tôt en faveur du "oui". Seul député européen connu et identifié, franco-allemand, qui s’était déjà engagé en 1999 dans le cadre d’élections antérieures, le bénéfice de la sincérité l’a emporté sur la suspicion qui traversait une partie de ses électeurs concernant la promesse européenne. Car, parmi les électeurs de la liste conduite par le leader de mai 68, se trouvaient des Français s’étant opposés au TCE. Le fond de l’affaire n’était donc pas tant une attitude binaire à l’égard de l’Europe (pour ou contre) mais "peut-on espérer de l’Europe ?". Et sommes-nous face à des dirigeants qui, lorsqu’ils nous parlent du projet européen, y croient ou sommes-nous confrontés à des responsables politiques se servant d’un sujet pour leur carrière personnelle ?

"Sincérité", il en était encore question lorsque Nicolas Sarkozy, président de la France a – pendant six mois – incarné la présidence du Conseil de l’Union européenne. Pour les Français, à l’issue de celle-ci, le contrat était rempli. Même chez les sympathisants de gauche. Pourquoi ? Parce qu’il n’était pas que question d’administration de l’Europe. Mais d’un projet et d’un portage politique. Le président a donné à voir que l’Europe pouvait être politique et que la voix de la France, ses valeurs, son identité (à travers son modèle social, son aspiration à voir les services public perdurer…) était entendue.

De la même façon, les partis de gouvernement s'expriment assez rarement sur l'Europe, sinon pour tenir ce même discours standardisé que l'on entend toujours. Comment expliquer cette frilosité politique ? Ne représente-t-elle un cadeau au FN ou à d'autres voix alternatives comme celle d'Arnaud Montebourg ?

Christophe Bouillaud : Comme je l’ai déjà dit, il y a d’abord la crainte de partis de gouvernement à vocation majoritaire de se diviser. Aussi bien à droite qu’à gauche, il y a eu dans les années 1990 l’expérience des scissions des franges partisanes qui ne voulaient pas aller plus loin dans l’intégration européenne : les "souverainistes" à droite, et les "républicains" à gauche. Les entreprises partisanes comme le RPF ou le MPF à droite ou le MDC à gauche ont échoué, mais elles ont affaibli leur camp respectif. Conclusion : pour gagner, il faut rester uni, y compris avec des gens dont on ne partage nullement les idées sur l’Europe. Et surtout pour faire carrière, il faut rester avec la majorité de chaque parti qui reste en fait pour le statu quo européen. Il suffit de se rappeler qu’un Fabius était pour le "non" en 2005 et voir sa place ensuite dans le dispositif ministériel de François Hollande. Que serait-il devenu s’il avait alors quitté le PS ? Un autre Chevènement tout aussi marginalisé. Idem à droite pour un François Fillon qui avait accompagné Philippe Seguin dans le "non" au Traité de Maastricht. Cette situation n’est cependant pas un cadeau pour le FN ou pour toute autre voix alternative tant que justement les dirigeants des grands partis politiques évitent de mettre l’Europe sur le devant de la scène. Moins on en parle, mieux on se porte. Par contre, si on commence à en parler, parce que les événements vous obligent à prendre position, on s’enferre rapidement dans ses contradictions, et là c’est effectivement un cadeau pour les opposants à l’Union européenne dans sa forme actuelle.

Jean-Daniel Levy : Jusqu’aux dernières élections européennes, c’est plus la droite souverainiste qui a électoralement bénéficié de la critique à l’égard de l’Europe. Le fait que le Front national arrive à lier son constat sur l’Europe avec les difficultés vécues au quotidien par les Français, qu’il parvienne en faire un sujet, non seulement pendant les campagnes électorales mais également tout au long de l’année, lui a offert une forme de légitimité à s’exprimer sur le sujet. Comme nous l’avons déjà évoqué, l’Europe n’étant pas perçue comme un espoir et ne suscitant pas d’enthousiasme, les discours critiques sont audibles. Si l’on compare l’évolution de la suspicion à l’égard de l’Europe on peut observer une évolution sociale tendancielle : en 1992 lors du vote sur le traité de Maastricht, une opposition essentiellement marquée par les catégories populaires ; en 2005 lors du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen, la même attitude de la part des catégories populaire – amplifiée même – touchant également les catégories moyennes. Deux structurants œuvrent : d’un côté la capacité à se projeter dans l’avenir. Et on revient quasiment aux débats de 1957 : est-ce avec une Europe "plus libérale" que l’on peut s’en sortir ou avec une Europe "sociale". Ce schéma grossier permet de comprendre comment se structurent les opinions : les Français, se sentant insécurisés lorsqu’ils se projettent vers l’avenir, se mobilisent en faveur de la protection ; ceux étant plus confiants envisagent plus aisément la libéralisation de l’Europe.

La question de la maîtrise est centrale. Le Front national – lorsqu’il parle de l’Europe mais pas seulement – dit qu’il a la maîtrise. Maîtrise politique en ceci que le Parlement français serait le véritable décisionnaire des orientations législatives ; maîtrise du territoire en exerçant un contrôle des frontières ; maîtrise économique en reprenant le contrôle de notre monnaie. Se posent ainsi non seulement la question de la souveraineté mais également celle de la démocratie. En France – dans ce pays on ne peut plus politique - dire que l’on peut articuler question démocratique, identité et maîtrise paye. Au moins pour un quart des électeurs aux dernières élections.

D'un point de vue purement électoral, quel rapport la France entretient-elle avec le projet politique européen ? Est-il vraiment plus facile de faire entendre sa voix en tant que FN ou autre parti populiste, quel que soit la qualité du projet pour peu qu'il y en ait un ?

Christophe Bouillaud :Il faut pointer le paradoxe : si l’Union européenne n’a pas très bonne presse, si selon les sondages les Français ne veulent pas plus de transferts de souveraineté, les électeurs français quand ils se rendent aux urnes continuent à voter majoritairement pour des partis qui soutiennent en réalité le statu quo européen. Aux élections européennes, par exemple, le FN arrive certes en tête des suffrages exprimés, mais, si on additionne les voix des partis qui participent régulièrement aux majorités parlementaires à Strasbourg, la majorité reste très fortement pro-européenne. Pour l’instant, la majorité des électeurs préfèrent donc des partis dont les dirigeants disent du mal de l’Europe sans rien en faire en réalité pour changer le statu quo. Est-ce que cela peut changer ? Les récentes élections régionales n’ont guère changé la donne de ce point de vue, et d’ailleurs, on a très peu parlé d’Europe lors de ces élections. Par contre, à en juger par l’évolution sur les dernières élections nationales et européennes, il semble bien qu’il existe une prime pour celui des candidats qui donne au moins l’impression aux électeurs qu’il peut changer l’Europe, comme lors du second tour de l’élection présidentielle de 2012, avec un Hollande prétendant revenir sur la signature de Sarkozy au bas du TSCG. Il risque cependant d’arriver un moment où l’élu du second tour va se trouver pris au piège de ses propres promesses et aura du mal à se déjuger à la manière d’un Hollande en 2012 – ou plus subtilement d’un Sarkozy en 2007 qui promet à ses électeurs un "mini-Traité" et qui finit par signer le Traité de Lisbonne copie conforme à 99,9% du TCE rejeté par l’électorat en 2005. Le jeu peut mal finir, parce qu’un jour prochain, un Président français se sera trop avancé dans une promesse en matière européenne et qu’il ne pourra pas jouer le jeu habituel du compromis.

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