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L’impréparation : 5 manières dont la France sabote son futur
©Reuters

Auto-destruction

Qu'il s'agisse de ce gouvernement voire même des autres, bien des domaines de l'économie ont souvent été mis sur le banc de touche. Ces décisions justifiées par le manque de moyens, commencent à peser lourd sur l'économie du pays.

Michel Goya

Michel Goya

Officier des troupes de marine et docteur en histoire contemporaine, Michel Goya, en parallèle de sa carrière opérationnelle, a enseigné l’innovation militaire à Sciences-Po et à l’École pratique des hautes études. Très visible dans les cercles militaires et désormais dans les médias, il est notamment l’auteur de Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail, Les Vainqueurs et, chez Perrin, S’adapter pour vaincre (tempus, 2023). Michel Goya a publié avec Jean Lopez « L’ours et le renard Histoire immédiate de la guerre en Ukraine aux éditions Perrin (2023).

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Jean-Paul Brighelli

Jean-Paul Brighelli

Jean-Paul Brighelli est professeur agrégé de lettres, enseignant et essayiste français.

 Il est l'auteur ou le co-auteur d'un grand nombre d'ouvrages parus chez différents éditeurs, notamment  La Fabrique du crétin (Jean-Claude Gawsewitch, 2005) et La société pornographique (Bourin, 2012)

Il possède également un blog : bonnet d'âne

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Thomas Carbonnier

Thomas Carbonnier

Maître Thomas Carbonnier est Avocat et coordinateur pédagogique du DU Créer et Développer son activité ou sa start-up en santé au sein de l’Université Paris Cité (issue de la fusion Paris 5 et Paris 7). Il est titulaire du Master 2 droit fiscal, du Master 2 droit financier et du D.E.S. immobilier d’entreprise de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

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Gilles Babinet

Gilles Babinet

Gilles Babinet est entrepreneur, co-président du Conseil national du numérique et conseiller à l’Institut Montaigne sur les questions numériques. Son dernier ouvrage est « Refonder les politiques publiques avec le numérique » . 



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En matière d'armements 

L'armement, un secteur de l'économie que la France semble avoir laissé pour compte. Entre réduction des budgets et matériel dépassé, la France est loin derrière ses alliés.

Quelles erreurs ont commis les gouvernements successifs et comment aller de l'avant ? par Michel Goya

Les gouvernements successifs ont sacrifié le long terme au court terme et ce depuis 25 ans. Cette gestion à court terme visait à préserver des programmes déjà lancés vers la fin des années 1980, dans un contexte où l'effort de défense a été réduit par deux en 25 ans. L'effort de défense a été réduit en vue de se concentrer sur une tentative de gestion des programmes lancés dans les années 1980. Tout ceci  s'est fait au détriment d'exploration de champs nouveaux, comme celui plus récemment des drones, qui sans être le seul exemple est l'un des plus significatifs.

Ceci étant dit, les gouvernements ne sont pas les seuls fautifs, les industriels n'ayant pas toujours joué, non plus, le jeu de l'innovation. Leurs conflits d'intérêts ont également eu un impact non négligeable sur l'échec des drones par exemple.

Ce court-termisme s'étend bien au-delà du secteur de l'aéronautique. En réalité la priorité absolue aurait dû être celle de nos soldats et de nos fantassins. Effectivement, 90% des soldats qui tombent durant les opérations depuis 25 ans sont des fantassins ou des sapeurs, or ce sont eux qui auraient dû être priorisés.

Ainsi, dans le domaine aérien on ne craint plus personne en combat, sur mer la situation est identique. A contrario, sur terre on se retrouve dans une situation où les fantassins peuvent être mis en échec par des combattants ennemis armés d'un matériel datant pourtant des années 1950 ou 1960 (kalachnikovs, lance-roquettes).  

Il est vrai que certains efforts ont été faits mais trop tardivement, tel que le programme fantassin à équipement et liaisons intégrés (FÉLIN), par exemple,  visant à développer les capacités des soldats. C'est un investissement novateur mais arrivé trop tard et qui n'est pas à la hauteur de ce qui aurait dû être fait.

C'est pourquoi l'image des soldats français en opération n'a pas évolué depuis 25 ans : on manque de nouveaux équipements, de nouveaux véhicules…  On a beau travailler à ces améliorations, elles tardent à porter leurs fruits car elles n'ont jamais été une priorité. Par exemple, les dépenses sur ces programmes peuvent être 20 fois moins importantes que pour le programme rafale et ceci est une erreur. Il faut continuer dans ce sens et les efforts faits sur l'équipement, la profession, l'armement des fantassins aurait dues être prioritaire.  

C'est très simple : on a réduit l'effort de défense, on a choisi de ne pas renouveler les équipements aussi vite qu'il avait été envisagé de le faire dans les années 1980, on a retardé l'arrivée de certains équipements pour manque de financement et on a conservé des vieux armements dépassés. Or, bien que le matériel soit vieux, son entretient coute cher et accapare les ressources qui auraient pu être dédié à son  renouvellement. Ainsi, investir dans un matériel neuf et récent à un coût, mais il en est de même lorsque l'on décide de conserver du matériel dépassé.

Ces prétendues économies ont causé un retard dans la mise-en-œuvre de biens des équipements (c'est le cas par exemple pour l'A400MAtlas) tout en poussant la France à développer des projets avec d'autres pays européens qui nous rendent dépendants de nos voisins.

Ces réductions budgétaires, sont le lot de toutes les armées, mais c'est particulièrement fort en France. On a brutalement réduit cet effort au moment même où l'on avait décidé de les faire.

Les risques encourrus par le pays : 

  • un risque indirect : pour résoudre ce problème de financement on réduit le nombre de personnel (on a supprimé 80 000 postes dans  l'armée supprimé). Ce faisant on en minimise également la capacité de nuisance ainsi que la capacité d'intervention et de déploiement. Pour parler concrètement, on est passé d'un contrat opérationnel de 30 000 hommes à un contrat opérationnel de 15 000 hommes.
  • l'obligation de faire appel aux alliés pour agir : par exemple la France a dû faire appel aux Etats-Unis pour intervenir en Lybie.
  • un risque direct : se retrouver face à un adversaire qui aura des capacités de déploiement, d'intervention et de nuisance supérieures aux nôtres et contre lesquelles on ne saurait répliquer. 

En matière d'éducation

Le retard français en matière d'éducation est bien connu. Des programmes incohérents et renouvelés sans cesse d'une part et une école au niveau qui ne cesse de régresser d'autre part. 

Quelles erreurs ont commis les gouvernements successifs et comment aller de l'avant ? par Jean-Paul Brighelli

Les spécialistes des sciences nous ont prévenus depuis plusieurs années : une épidémie de dyscalculie — incapacité à comprendre les opérations de base, alimentée par une répugnance des pédagogues à en revenir au par cœur et aux exercices systématiques — double l'épidémie de dysorthographie. À terme, les élèves ne comprennent plus les problèmes — et la réponse de l'institution portée par Mme Vallaud-Belkacem est de répartir avec plus de laxisme l'étude des différentes opérations tout au long du Primaire. Ainsi, l'apprentissage de la division ne commencera pas avant le CM1.
Simultanément une étude toute récente parue dans le magazine Nature a révélé que les structures mathématiques dans le cerveau (précisément dans l'hypothalamus) se mettent en place avant 11 ans : tout ce qui se fait après ne s'inscrit pas dans les structures profondes du cerveau. Soit on bosse avant, soit ça ne sert à rien après — en maths au moins. Les petits Chinois, qui caracolent en tête des évaluations mondiales, ont plusieurs années d'avance à 11 ans — en fait, ils sont présentés aux Olympiades de Maths, où nous envoyons, nous, des élèves de Terminale, vers cet âge. En attendant, ce sont toujours les Finlandais, qui plongent dans ces mêmes évaluations, que l'on nous donne en exemple !
Des enseignants proposent en ce moment de redéfinir le Bac S pour en faire un vrai Bac scientifique . Mais aucune chance : le ministère ne se soucie pas des élites, tout ce qu'il veut, c'est 88% de réussite au Bac. Il n'y a jamais eu autant de mentions Bien et Très bien, et jamais aussi peu de vrais scientifiques : le programme de Terminale S, c'est le programme de Seconde C d'il y a vingt-cinq ans.
L'école n'a pas à enseigner le "vivre ensemble" ! L'éducation, ce sont les familles ! L'Ecole apprend (ou devrait apprendre) le civisme à travers la transmission des savoirs. Ça ne sert à rien d'inculquer la laïcité à des gosses à qui l'on permet, en même temps, de proférer n'importe quelle bêtise appuyée sur des superstitions religieuses ou des on-dit pêchés sur Internet ! L'éducation civique est utile au niveau de l'apprentissage des institutions, pas au niveau de la morale civique. Il y a plus de morale républicaine à faire étudier Voltaire et l'article Fanatisme du Dictionnaire philosophique qu'à solliciter je ne sais quelle association siphonneuse de subventions. Mais voilà : Voltaire a mauvaise presse. On préfère Edwy Plenel ou Rokhaya Diallo… 
Par ailleurs, pour acheter une certaine paix sociale, on a accepté des comportements invraisemblables — la séparation en classe des garçons et des filles, potentiellement "impures", ou l'aménagement des horaires de piscine. Ce n'est pas ainsi que l'on apprendra l'égalité. Il faut absolument exclure les superstitions religieuses du système éducatif, y compris dans l'enseignement supérieur.

En matière d'avenir professionnel 

On flagèle l'école ? Oui, mais ce qui nous attends après l'école n'est plus réjouissant. Si peu, d'ailleurs que les cerveaux fuits.
Quelles erreurs ont commis les gouvernements successifs et comment aller de l'avant ? par Jean-Paul Brighelli
Deux faits. La recherche scientifique, en France, offre des salaires de misère : d'où la tentation d'aller voir ailleurs, aux Etats-Unis et au Canada par exemple. Et les grandes écoles qui devraient former des scientifiques (Polytechnique ou Centrale) nourrit en fait la fièvre économiste du néo-libéralisme, en fabriquant des financiers — le genre qui a maquillé les comptes de la Grèce — au lieu d'inciter les scientifiques à faire… des sciences. 
Il ne s'agit pas de les forcer, mais de leur offrir des facilités pour travailler — à commencer par des facilités financières. Quand on paiera correctement nos chercheurs, ils resteront en France. LE problème vient de ce que l'Etat finance très mal la recherche fondamentale, et que l'industrie privée ne prend pas le relais, ou alors dans le créneau étroit de sa spécialité. Il faut repenser tout le système, par exemple en réunissant des Etats généraux des sciences.

En matière d'innovation et de numérique

Qui doute encore du retard de la France les domaines de l'innovation et du numérique ? L'innovation est si peu présente que les cerveaux fuient et l'Etat ne prend guère de risques. Quand au numérique ? Et bien, l'annalyse de la situation mène au même constat.

Quelles erreurs ont commis les gouvernements successifs et comment aller de l'avant ? par Gilles Babinet

L’étude attentive du baromètre de la commission européenne montre assez clairement que les pays qui réussissent dans le digital alignent souvent des stratégies et caractéristiques assez semblables : Avant tout un très bon système universitaire, qui facilite l’hybridation entre startup et recherche. C’est le cas de la Suède de la Finlande, du royaume uni et dans une certaine mesure de la Slovénie et de l’Estonie.
Ces pays disposent généralement d’une fiscalité facilitant l’investissement dans les startups. Sur ces deux plans nous avons encore des efforts à faire : je ne peux que vous renvoyer au rapport de l’Institut Montaigne concernant les réformes nécessaires à effectuer dans le monde universitaires. Concernant le capital, si beaucoup a été fait, cela reste insuffisant. Il reste par exemple  à débloquer l’ISF qui reste très limitatif et contraignant en particulier vis à vis de l’innovation.

Il ne faut pas se leurrer sur l’origine de la Silicon Valley. Dès les années 40, les USA ont utilisés des universités californiennes pour incuber de l’innovation à destination militaire. C’est progressivement que le capital risque est venu accompagner ce phénomène d’innovation  et que l’hybridation entre université et entreprises s’est créée. Il n’y a rien d’impossible mais nous n’avons pas un écosystème semblable. Nous avons privilégié les grandes écoles qui forment beaucoup trop peu de monde comparés aux besoins prévisibles de l’économie digitale.

Mettre en oeuvre les deux points évoqués ci dessous mais également accompagner cela d’une régulation en générale qui facilite l’émergence de cette nouvelle ère. Encourager l’économie circulaire par exemple. plutôt que d’interdire Uber Pop, réfléchir à la façon dont l’économie circulaire pourrait cotiser à des systèmes sociaux réformés qui permettrait d’accéder aux prestations sociales (assurance maladie, sécurité sociale, Assedic, retraite, etc). Bien entendu c’est un enjeu complexe mais essentiel ; ne pas y réfléchir devient à voir le train prendre de la vitesse et espérer sauter dedans alors qu’il aura presque quitté le quai.  

En matière d'entreprenariat

Entreprendre en France se rapproche du casse tête. Loin du rêve Américain, si créer son entreprise est simple, la vivre ne l'est pas autant.

Quelles erreurs ont commis les gouvernements successifs et comment aller de l'avant ? par Thomas Carbonnier

Effectivement, l’innovation en France est un véritable sujet. Sous l’ère du Président Sarkozy des pôles de compétitivités mondiaux ont été mis en place. Le plus connu étant le Pôle Finance Innovation (Paris Europlace) dirigé par Madame Joëlle Durieux, femme de grand talent dont les excellents résultats sont unanimement salués. Le pôle finance innovation permet ainsi à une société d’obtenir une subvention pouvant atteindre jusqu’à 2 M€ pour un projet innovant ! L’objectif est naturellement de favoriser le développement de l’entreprise pour créer des emplois.

En France, la création d’une société est devenue chose aisée. Toutefois, il ne faut guère s’y tromper. Créer une structure c’est un peu comme consommer de la drogue. Au début, c’est gratuit, c’est formidable : le monde est rose (ou presque). D’ailleurs, selon une étude du cabinet Ernst & Young, "contrairement aux idées reçues" créer une entreprise en France serait plus simple que dans tout autre pays du G20.

C’est après la création que la réalité entrepreneuriale devient morose. Très vite, le chef d’entreprise doit régler des cotisations sociales particulièrement lourdes (RSI/URSSAF). Si on y ajoute les impôts (IS/IR), le total peut vite atteindre 70% (ou plus) de la rémunération du chef d’entreprise. Dans de telles conditions, le chef d’entreprise est rapidement dégoûté. Non seulement, il se défonce tous les jours (60h de travail par semaine minimum, 1 semaine de vacances au mieux…), fragilise sa santé et se prive d’une vie sociale… mais, pire, il voit ses efforts ébranlés par le système français.

Prenons l’hypothèse d’un chef d’entreprise qui réussi dans les affaires. Partons d’une rémunération de 200 000 euros. Il devra donner à l’Etat et aux organismes publics, entre les cotisations sociales et l’impôt, quasiment 100 000 euros ! Certains diront qu’il lui reste 100 000 euros net après impôt, ce qui est une belle somme d’argent. C’est vrai. Ils ont raison. Mais ce même individu brillant pourrait être salarié dans une grande entreprise à un poste de responsable de service pour un salaire net peu ou prou équivalent sans pour autant se priver de vie sociale. Il pourrait prendre des jours de RTT en plus de congés payés et bénéficier d’un suivi médical plus poussé pour préserver sa santé.

Malheureusement en France, il est mal vu de réussir dans les affaires et de gagner sa vie. Le Président Nicolas Sarkozy avait tenté, probablement de façon trop brutale et maladroite, de bousculer les idéologies. Ce fut vain.

Quant au Président Hollande, force est de constater que les signaux anticapitalistes envoyés, notamment au travers notamment de la taxe à 75% ont été de nature à décourager les investisseurs étrangers.

Il est urgent de sortir de l'idéologie si l’on veut penser efficace.

Emmanuel Macron, Ministre de l'économie et des finances, vient de bousculer les conditions de financement des entreprises. Jusqu'à présent les banques avaient le monopole en terme de prêts, aujourd'hui une entreprise pourra en aider une autre financièrement parlant. En quoi cette mesure est-elle importante ? Si elle va dans le bon sens, quelles autres aspects du système français mériteraient d'être corrigés ?

Une PME va pouvoir proposer à une autre un prêt sur deux ans maximum. Cette pratique sera encadrée pour éviter notamment qu'elle soit utilisée pour contourner la règlementation en matière de délais de paiement et les montants prêtés seront aussi limités, afin de s'assurer que cette activité demeure accessoire et n'emporte pas de risques inconsidérés pour l'entreprise prêteuse.

Il s’agit là d’une véritable dérogation au monopole bancaire, du moins en apparence. En effet, si le prêt d’argent classique est un monopole bancaire, en revanche, l’émission obligataire permet d’obtenir le même résultat sans heurter à ce dernier.

Les techniques de financement des PME sont multiples. Le plus répandu est le financement bancaire. Pour contourner ce monopole, une PME peut émettre des obligations assorties d’un taux d’intérêt attractif. Elle peut également externaliser son patrimoine au moyen d’une cession suivie d’une reprise à bail voire à crédit-bail de celui-ci. Les alternatives sont multiples et permettaient de contourner ce monopole bancaire. Pourtant, dans tous les cas, il y a une opération de crédit qui est sous jacente.

Alors que le Ministre Macron ne semblait pas distinguer la profondeur des connaissances juridiques et fiscales des avocats par rapport aux experts comptables, il a semble-t-il eu un éclair de lucidité en se concentrant sur la finance. Une fois n’est pas coutume, il est convient de saluer une de ses réformes qui va dans le bon sens.

Le financement des PME devrait ainsi être facilité. Cette réforme s’inspire des exemples allemands et italiens.

Outre la difficulté à fonder son entreprise, les entreprises étrangères fuient le sol français notamment à cause de conditions fiscales peu avantageuses. Comment renverser la situation avant qu'il ne soit trop tard?

Il est urgent de soigner l’Etat français de son addiction aux impôts. C’est au prix de cette cure de désintoxication que l’économie pourra se redresser.

L’exaspération des français est profonde. Pour ne citer que quelques uns de mes clients particulièrement exaspérés : « Moi Président, je veillerai à ce que soyez enc… pro… en augmentant la TVA » ou encore « En augmentant les impôts, en ne faisant pas baisser le chômage et en abaissant la justice ». Les propos, volontairement censurés en raison de leur niveau grossièretés, ne sont malheureusement que le triste reflet d’une réalité de terrain.

Clairement, il est urgent de sortir de l’idéologie et de reprendre prise avec le terrain. Le niveau confiscatoire issu des contributions sociales et de l’impôt sur le revenu pousse à l’exil de nombreux contribuables aisés. Il faut bien comprendre que le contribuable rhumatisant français a le choix entre un pays qui le condamne à la guillotine et des pays, tel le Portugal, qui l’attire à l’aide d’une charmante sirène chantant l’exonération fiscale de sa pension de retraite. A votre avis… combien de temps le contribuable résistera-t-il au chant de la sirène portugaise ?  

Il est urgent de remettre à plat la fiscalité et la parafiscalité française tout en sortant de l’idéologie pour remettre sur les rails de la prospérité notre pays. Une réforme profonde est nécessaire.

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