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L'excès de nourriture sucrée détruit notre cerveau : voici pourquoi
©ESO

C'est dit!

En 2012, des chercheurs de l'Université UCLA en Californie ont réalisé une étude qui montre quels sont les dangers de l'abus d'une nourriture trop riche en sucre sur le cerveau. L'une des conclusions à laquelle ils sont parvenus, c'est que l'excès de sucre affecte les capacités d'apprentissage et de mémorisation. Les omégas 3 constitueraient un remède pour prévenir les effets négatifs du sucre.

Jean-Daniel Lalau

Jean-Daniel Lalau

Jean-Daniel Lalau est médecin, professeur de nutrition au CHU d'Amiens, docteur en sciences et en philosophie.

Il est l'auteur des livres En finir avec les régimes (éditions François Bourin) et Hospitalité - Je crie ton nom (éditions Chronique sociale). 

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Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université UCLA en Californie en 2012 a démontré que l'abus de nourritures trop sucrées réduisait les capacités de concentration et d'apprentissage des sujets. Qu'est-ce que les résultats de cette étude remettent en question concrètement ?  Le sucre peut-il avoir des répercussions négatives sur des zones du corps que l'on ignore comme le cerveau ?

Jean Daniel LalauCe qui est nouveau dans ce type d’étude – disons plutôt : ce qui était nouveau à l’époque où les résultats de ces travaux ont été rapportés –,  c’est que le rôle des sucres, ou plus exactement celui de l’excès de sucres, n’est plus seulement associé aux problème santé "classiques" que sont l’obésité, le diabète, ou encore la stéatose hépatique (le stockage excessif de graisses dans le foie). A l’époque, cette étude était la première à montrer un effet aussi sur le cerveau. Plus précisément, les animaux exposés, dans la durée, à un excès de sucre ont plus souvent présenté un déficit de mémoire et de capacité d’apprentissage. 

Parlons-nous de tous les types de sucres, ou certains sont-ils davantage incriminés ?

Cette étude ne concerne pas les sucres en général, mais spécifiquement le fructose. Et encore il faudrait préciser qu’il s’agit d’une consommation de fructose « spécifique », au sens où il s’agit de celle qu’on peut observer en Amérique du nord, et pas véritablement chez nous. Il s’agit, en effet, essentiellement du « corn syrup », qui est en fait du sirop de maïs, utilisé, notamment, comme édulcorant pour faire des confiseries pour la raison de sa haute teneur en fructose. C'est ainsi un ingrédient très utilisé par l'industrie alimentaire pour la double raison qu’il est moins cher et plus sucré que les sucres de canne ou de betterave. Il présente en outre l’avantage d’une texture liquide qui lui permet d'être facilement mélangé (dans le ketchup, le pain, les soupes, les céréales, la sauce à spaghetti, etc., et bien sûr dans les sodas).

Pour être complet cependant, il faut tout de même rappeler qu’il y a un rapport entre la consommation de sucres simples en général et en aigu cette fois et la vigilance. Deux explications sont avancées, plus ou moins solidement : la sécrétion excessive d’insuline, qui exerce un effet d’accroissement du sommeil lent profond, et l’effet neuromodulateur de la sérotonine.

Dans cette étude, on apprend que les omégas 3 constituent un bon remède pour préserver les effets néfastes du sucre sur le cerveau. Peuvent-ils être amenés à jouer un rôle dans la prévention des maladies cérébrales ?

Les acides gras oméga-3 ont l’avantage de protéger la fonction des synapses du cerveau. C’est ainsi qu’ils peuvent assurer une protection contre ce qui altère la fonction du cerveau, telle qu’elle peut être altérée par un excès de sucre. Il ne faut cependant pas confondre la protection vis-à-vis d’une altération de la fonction, et la protection des maladies cérébrales tout court (et des maladies neurodégénératives en particulier).

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