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L’acte d’accusation des garants du Grand débat contre Macron
©REGIS DUVIGNAU / POOL / AFP

La vérité enfin…

Il est formulé en termes ouatés. Mais il dit bien ce qu’il dit

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Concernant le Grand débat, l’opposition d’extrême droite disait « Grand bla-bla ». À droite on était à peine plus nuancé : « Opération de communication pour noyer le poisson ». L’extrême gauche était plus féroce : « Enfumage, entourloupe ».

Mais comme c’était l’opposition on n’était pas obligé de la suivre. On pouvait légitimement supposer qu’il s’agissait d’une guerre anti-Macron où tous les coups étaient permis.

Il en va tout autrement avec les garants du débat choisis et acceptés par le pouvoir. Des personnalités honnêtes et impartiales. Elles ont fait taire leurs inclinaisons partisanes, préférant leur honneur.

Leur diagnostic est accablant pour Macron. Il est tombé lundi pendant qu’Édouard Philippe esquissait la synthèse – une synthèse très personnelle – des remontées des contributions des Français. Voici leurs mots qui ressemblent, en plus diplomatiques, à ceux des oppositions de droite et de gauche.

Première flèche : l’hypermédiatisation de Macron a pu nourrir chez les Français des doutes sur l’honnêteté des débats. En termes plus crus : le président de la République faisait sa campagne électorale.

Deuxième flèche : la formulation par trop binaire des questions n’a pas laissé beaucoup de choix aux personnes interrogées.

Les garants ne disent pas ouvertement que le débat a été truqué et faussé. Mais comment traduire autrement leur acte d’accusation ? Le dernier mot reviendra évidemment à Macron. Et c’est lui qui choisira… ce qu’il avait déjà choisi à l’avance.

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