Il fait du chantage à Macron : Bayrou c'est maintenant François -la- menace…<!-- --> | Atlantico.fr
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François Bayrou Emmanuel Macron élections MoDem LREM dose de proportionnelle Elysée
François Bayrou Emmanuel Macron élections MoDem LREM dose de proportionnelle Elysée
©GEORGES GOBET / AFP

A bon entendeur, salut

Il montre les dents. Et s'il le faut, il sortira son couteau.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Chez les voyous, on dirait "Macron fais gaffe". Le président du MoDem est un homme bien élevé et il dit : "Emmanuel souviens-toi qui t'a fait roi". Mais, précise-t-il de façon hypocrite, il ne faut y voir aucun chantage. 
Bayrou a entrepris de rappeler à Macron sa promesse de 2017 d'installer le scrutin proportionnel. "C'est, déclare-t-il, ce qui a fondé notre alliance". Ce n'est pas du chantage ça ? Le patron du MoDem menace donc de reprendre sa liberté si le président de la République ne répond pas positivement à sa demande. Elle est quand même formulée comme un ultimatum. 
Si Bayrou se sent ainsi pousser des ailes, c'est qu'il a jugé que celles de Macron battaient de moins en moins fort. A l'appui de sa démonstration, il avance un argument qui ira droit au coeur de Marine Le Pen. "Elle a fait 35% lors de la dernière présidentielle et elle n'a que 1% pour cent de députés à l'Assemblée nationale". Le résultat d'un scrutin majoritaire à deux tours, dévastateur pour les partis qui ne sont pas en tête. 
Les réactions à l'initiative de Bayrou sont intéressantes à relever. Du côté de LREM, c'est motus et bouche cousue : c'est logique car on attend que le boss s'exprime. Les socialistes sont contre : les sondages leur promettent, lors de législatives à la proportionnelle, moins de députés que ce qu'a aujourd'hui le Rassemblement National. 
Les Républicains y sont également hostiles car ils craignent d'être submergés par une vague de parlementaires frontistes. Il est vrai que la proportionnelle - souvenons-nous de la IVeme République - rend le pays ingouvernable. Elle oblige en effet à des alliances éphémères, changeantes et fragiles. Certes, mais compte tenu de la manière dont nous sommes gouvernés, serait-ce si grave ? 

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