Hyperloop: le nouveau projet fou d’Elon Musk se concrétise

Los Angeles – San Francisco en moins de trente minutes: c’est le dernier pari d’Elon Musk. Après les voitures électriques Tesla Motors et les fusées SpaceX, le milliardaire américain d’origine sud-africaine a présenté, à l’été 2013, l’Hyperloop, un mode de transport ultra-rapide. Et aujourd’hui, le concept se précise: selon le Los Angeles Times, une entreprise s’est établie en Californie pour plancher sur ce train du futur… qui pourrait voir le jour en 2016.

L’Hyperloop est à mi-chemin “entre le Concorde, le canon électromagnétique (railgun), et un jeu de Air Hockey” expliquait Elon Musk il y a deux ans: des capsules qui circulent dans des tubes à basse pression, à une vitesse d’au moins 1000km/h grâce à la quasi-absence de frottements. Pour certains, l’idée est complètement folle; pour d’autres, elle est carrément révolutionnaire. Surtout que l’entrepreneur parle d’un système auto-suffisant en énergie, donc écologique: l’Hyperloop serait alimenté à partir de panneaux solaires, placés sur les tubes.

Les passagers pourraient donc se déplacer de manière ultra-rapide sur de longues distances, à un coût réduit. Selon Musk, cette invention constitue le cinquième grand mode de transport, après la voiture, le bateau, le train, et l’avion. Mais trop occupé par Tesla et SpaceX, il a encouragé ceux qui le voulaient et le pouvaient à faire avancer le projet. Et plusieurs personnes ont répondu à l’appel.
Premier essai en 2016

“L’Hyperloop est désormais plus qu’une simple idée”, indique le Los Angeles Times. Aujourd’hui, une “vingtaine de salariés” travaillent à plein temps sur ce nouveau système de déplacement; l’entreprise Hyperloop Technologies Inc. s’est installée dans des locaux “de 600m2 au centre de Los Angeles”, précise le quotidien.

En rendant publique sa vision de l’Hyperloop, Musk a attiré des grands de la finance et de la high-tech – parmi lesquels Shervin Pishevar, David O. Sacks, Peter Diamandis et Jim Messina. La compagnie est parvenue à rassembler 20 millions de dollars sur les 80 nécessaires à la construction d’un parcours d’essai.

Un premier test devrait être réalisé l’année prochaine, sur une piste de “huit kilomètres entre Los Angeles et San Francisco”, rapporte la BBC. Le modèle utilisé sera “plus lent et plus court” que celui pensé par Musk, mais si les délais sont respectés, une première version de ce système de déplacement verra le jour en Californie en 2016.