Homère était un mâle sexiste et faisait l’apologie du viol <!-- --> | Atlantico.fr
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L'enlèvement des Sabines L'Odyssée Ulysée grèce antique mythes
L'enlèvement des Sabines L'Odyssée Ulysée grèce antique mythes
©L’Enlèvement des Sabines - Pietro da Cortona

On en apprend des choses

On doit cette formidable découverte aux étudiant.e.s d’une université du Massachusetts.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ils, elles ont lu et relu L’Odyssée. Et ils, elles y ont trouvé un passage qui soulève le cœur : échoué sur une plage, Ulysse voit la belle et virginale Nausicaa et lui fait subir d’odieuses violences. Quel exemple pour nos jeunes générations ! C’est pourquoi les étudiant.e.s de cette université demandent  qu’Homère soit mis à l’index.

Pourtant tout n’est pas à jeter dans L’Odyssée. Ce livre contient des pages sublimes et conformes à l’ère du temps. On y décrit la tendre et chaste Pénélope qui, contrairement à ce que chantait Brassens, n’était pas une fieffée salope. Elle repoussait fièrement les assauts de ses soupirants en attendant qu’Ulysse revienne. Et lui pendant ce temps-là se vautrait dans les bras de Circé et enchainait viol sur viol.

Les étudiant.e.s de l’université du Massachusetts professent ce qu’on appelle la « cancel culture ». Moi quand j’entends parler de « cancel culture », je sors mon revolver…  Mais l’œuvre purificatrice ne doit pas s’arrêter à L’Odyssée. Toute l’Antiquité est à proscrire car elle constitue les heures les plus sombres de notre Histoire.

Les Athéniens violaient les femmes spartiates. Les Spartiates violaient les Athéniennes quoi que nombre d’entre eux préféraient assouvir leurs bas instincts sur des jeunes garçons. Et que dire de Rome qui fut fondée sur un crime inexpiable : l’enlèvement des Sabines. Nombre d’habitants de la capitale italienne descendent donc de ces malheureuses dont la vertu fut outragée. Qu’ils se repentent et qu’ils demandent pardon aux Sabines.  

Espérant me changer les idées après ces horreurs, je suis allé sur un autre site féministe. Y figurent les propos d’une professeur.e de Harvard. Elle écrit ceci. « Une femme qui met un voile et se soumet à son mari n’est pas différente d’une femme qui met dans sa bouche une courgette bouillie pour se rendre désirable aux yeux de son époux ».

Et là nous ne comprenons plus. Pourquoi une courgette bouillie molle et spongieuse ? Pourquoi pas une courgette crue autrement plus ferme ? La « cancel culture » dont nous avons appris les rudiments nous amène à formuler d’autres observations.

La courgette était-elle consentante pour être bouillie ? Et a-t-elle signé un papier autorisant à ce qu’elle serve à une fellation forcée ?  Là aussi,  il s’agit d’un viol aussi répugnant que ceux de Nausicaa et des Sabines.   

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