
Friedrich Merz, nouveau sheriff de Bruxelles (et hypocrite de Berlin…?)
Remonté de dix points dans l’opinion, Friedrich Merz savoure ses sommets européens et se rêve en chef de file de l’UE. Or cette diplomatie flamboyante masque, selon ses détracteurs, un dangereux réflexe allemand : se retrancher derrière Bruxelles pour éviter les batailles intérieures. Crise énergétique auto-infligée, armée sous-équipée, politique migratoire contestée : autant de maux nés de choix nationaux que Merz attribue à des « défis géopolitiques » exigeant une réponse supranationale. En confiant au juge européen la moindre décision sensible - des expulsions aux aides d’État - Berlin s’absout d’un débat démocratique pourtant réclamé par les électeurs, déterminés, depuis les législatives de février, à « reprendre le contrôle ».