Finie la salle de gym ? Les entraînements sportifs virtuels se sont installés avec la pandémie<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
High-tech
Finie la salle de gym ? Les entraînements sportifs virtuels se sont installés avec la pandémie
©Eugene Capon / Pexels

Sport 2.0

En pleine pandémie de Covid-19, lorsqu'il n'était plus possible d'aller dans des salles de sport, de nombreuses personnes ont commencé à suivre des entraînements virtuels. Ils sont aujourd'hui nombreux à ne plus vouloir revenir en arrière

Jean-Cyrille  Lecoq

Jean-Cyrille Lecoq

Jean-Cyrille Lecoq est psychologue du sport, coach et préparateur mental. 

Voir la bio »

Atlantico : Avec la pandémie et ces confinements à répétitions, de nombreuses personnes n’ont pas pu s’entraîner à la salle de sport et se sont rabattus sur les entraînements sportifs virtuels. De quoi parle-t-on lorsque l’on parle d’un entraînement sportif virtuel ? 

Jean-Cyrille Lecoq : On parle d'entraînement virtuel lorsque l’on met des lunettes ou un casque, ainsi on induit le cerveau en erreur. Cela lui fait croire qu’il est à tel endroit alors que ce n’est pas le cas car on se trouve dans un environnement qui n’existe pas pour le cerveau.

L’entraînement sportif virtuel est une forme de simulateur de sport où l’on se place virtuellement dans un certain environnement pour se préparer physiquement. Certains cyclistes le font pour se préparer à des compétitions, ils s’assoient sur leur vélo et se téléportent virtuellement dans des niveaux de réalité plus ou moins précis. Certains programmes durent une dizaine de minutes mais il est également possible de regarder des films !

Aujourd’hui, la technologie est-elle prête et disponible pour le grand public ? 

Cela commence à se développer, mais il ne faut pas en faire plus de dix minutes car on risque le mal à la tête. L’environnement virtuel n’est pas naturel au départ et cela met le cerveau en difficulté. Tout est une question d’habitude et d’entraînement. 

Si cela devient majoritaire, il faudra qu’il soit couplé à l’entraînement réel car pour l'entraînement physique on a besoin de contacts humains. D’ailleurs durant un cours, si l’on n’a pas le bon exemple, on risque de faire de mauvais gestes pour son corps. Il faudrait que dans la réalité virtuelle, on ait un modèle à côté de soi pour voir les exercices à faire. Mais en termes de technologie cela demande encore de la recherche et une meilleure connexion à la maison. 

La technologie est pourtant intéressante quand elle s’ajoute à une pratique à haut niveau. Dans la conduite automobile, on l’utilise pour apprendre un circuit. Cela prépare à la future compétition et à partir de là on peut faire les choses différemment.

À la maison, c’est un jeu et on peut s’y prendre facilement. Cela ne remplace pas le sport, c’est seulement un palliatif. C’était utile pendant le confinement car on ne pouvait pas se déplacer et maintenant que les restrictions sont finies, l’entraînement sportif virtuel peut être utilisé en complément. L’objectif de l’entraînement sportif virtuel reste d’améliorer ses compétences dans la réalité. 

Ces technologies sont-elles accessibles aujourd’hui ? 

Le principal frein reste son coût car il coûte entre 300 et 500 euros et il y a des programmes qui se rajoutent qui alourdissent la facture. Dans un futur proche, nous attendons de voir la technologie d’Apple qui risque de bouleverser le marché comme l’entreprise à l’habitude de le faire. 

L’Oculus est actuellement le moins cher et le plus accessible pour le grand public. Il peut être utilisé pour faire du tennis, du fitness ou de la conduite automobile. C’est des programmes courts de 10 min. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !