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Sondages : 
Quels instituts avaient raison ? 
Lesquels avaient tort ?
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Opinion publique

Critiqués pour avoir sous estimé le score de Marine Le Pen au premier tour et surévalué celui de Jean-Luc Mélenchon, les sondages posent question, comme lors de chaque élection. Faut-il pour autant tous les mettre dans le même sac ?

Louis Morin

Louis Morin

Louis Morin est journaliste politique. Il produit et anime le Brunch Politique et le Brunch Médias sur Sud Radio. Il a été chroniqueur dans l’Emission Pour Tous avec Laurent Ruquier sur France 2.

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Durant toute la campagne, les sondages se sont multipliés comme une dynamique inlassable de la classe politico-médiatique française. Véritable friandise pour certains journalistes, exposés et glorifiés ou à l’inverse, rejetés et discrédités par les différents candidats selon qu’ils leur soient favorables ou non, leur place leur donne en tout état de cause une influence considérable. Le premier tour digéré, l’occasion se présente de revenir sur la fiabilité des différents baromètres.

La véracité des prédictions

A l’aide de formules mathématiques, il est alors possible de classer les différents sondages selon leur niveau de concordance avec la réalité.  

Pour cette analyse, deux formules ont été utilisées, la première est fondée sur les écarts en valeur absolue (entre la prévision et la réalité) et la seconde est basée sur les carrées des écarts, permettant de sanctionner davantage les erreurs importantes. Plus la valeur de l’indicateur est faible, plus le sondage était proche des résultats définitifs. Dans le cadre de cette étude, les deux derniers baromètres des huit principaux instituts ont été analysés (Ifop, BVA, CSA, Harris, Ipsos, TNS-Sofres, LH2 et Opionion-way).

Allant d’un écart en valeur absolue de 7 à presque 12 points pour certains instituts, les résultats démontrent l’importance des précautions à prendre dans l’utilisation et l’interprétation de ces chiffres.

Ainsi, les instituts Harris et Opinion-Way sortent du lot avec une marge d’erreur globale plutôt faible et des écarts peu importants. A l’inverse, les prévisions des instituts CSA et BVA se sont révélées peu en phase avec la réalité, le premier en raison de la surestimation de Jean-Luc Mélenchon (+3,4 pts), le second à cause de la sous-estimation de Marine le Pen (-3,9 points).

(Cliquer pour agrandir)

Moyenne des indicateurs d'erreur par institut de sondage


Vers une évolution législative

Les baromètres ont une incidence indéniable sur le vote des citoyens, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la commission des sondages veille scrupuleusement à la non publication de ces données le jour de l’élection. Mais le débat s’étend sur leur utilisation pendant la campagne. La semaine dernière, Nicolas Dupont-Aignan s’est ainsi s’offusqué contre cette "dictature des sondages" qui mettent en avant leurs deux "favoris".

Certains préconisent leur interdiction, d’autre un encadrement plus strict ou au contraire une liberté totale dans leur publication, y compris le jour de l’élection. Les français semblent en tout cas favorables à la loi interdisant la diffusion de résultats chiffrés avant 20h, à 66% selon un sondage LH2 pour Yahoo ! A vous d’en juger la crédibilité !

(Cliquer pour agrandir)

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Indicateur « Valeur absolue » : Somme des Valeurs Absolues des écarts pour les intentions de vote de chaque candidat entre la prévision de l’institut (x) et le résultat définitif (r).

Y1 = ∑ | x - r |

Indicateur « Somme des carrés » : Somme des carrés des écarts pour les intentions de vote de chaque candidat entre la prévision de l’institut (x) et le résultat définitif (y).

Y2 = ∑ ( x - r )2

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