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Fête des pères : 5 manières dont la paternité se vit différemment en 2016
©Reuters

Changement d'époque

En l'espace de quelques générations, le rôle et la perception de la figure paternelle ont connu des évolutions notables. En voici cinq à retenir à l'occasion de la fête des pères célébrée ce dimanche.

La fête des pères de 2016 est l'occasion de passer un coup d'oeil sur les différentes évolutions du rôle de père. Regardons-en au moins 5

1. De moins en moins de pères sont le revenu principal de la famille.

On le sait, le modèle dit “classique”, avec Papa qui travaille et Maman qui est à la maison, n'existe presque plus—s'il a jamais existé. Aujourd'hui, la majorité des familles comptent deux revenus, et avec l'accroissement du rôle des femmes au travail, de plus en plus de mères gagnent plus que les pères— une épouse sur quatre.

2. Les rôles des pères et des mères convergent.

Tout comme il y a de plus en plus de revenus doubles, les rôles évoluent, logiquement. Si les inégalités de répartition des tâches domestiques perdurent, comme l'expliquait l'Insee dans un rapport d'octobre dernier, la situation s'améliorent. “Le temps passé par les pères à s'occuper de leurs enfants a augmenté sur les dix dernières années”, écrit l'Insee.

3. Les pères voient leur rôle différemment.

L'éducation “à la Papa”, c'est fini pour beaucoup de pères. Selon une enquête de l'Union nationale des associations familiales (UNAF) relevée par Le Monde, les mentalités ont beaucoup évolué. Pour 60% des pères aujourd'hui, leur propre père était “peu ou pas impliqué” dans leur vie — et les pères d'aujourd'hui veulent vivre leur paternité différemment. Les pères veulent “être plus à l’écoute, dialoguer davantage, être plus proches de leurs enfants, plus affectifs, s’impliquer davantage dans leur scolarité que leur père ne l’avait fait avec eux”, selon l'étude.

Ceci dit, ils veulent aussi être source d' ”autorité” et “fixer les limites”, ce qui ressemble un peu plus au rôle du “Papa” traditionnel. D'ailleurs, il est parfois difficile pour les pères de s'en sortir face aux injonctions contradictoires que donnent les différents “experts” en éducation, comme nous l'expliquait le psychiatre Stéphane Clerget.

4. Pour beaucoup de pères aussi, l'équilibre travail-famille est un sujet.

On parle beaucoup, à raison, du problème de l'équilibre travail-famille pour les femmes, mais c'est aussi un problème pour les hommes. Dans la même étude de l'UNAF, les hommes se plaignent justement de ne pas pouvoir vivre pleinement leur rôle de père à cause de leur travail, à 47%. Parmi les témoignages, on entend : “Je suis plus de dix heures par jour sur mon lieu de travail, sans compter la route et les bouchons”, les horaires de travail sont “difficiles”, etc.

5. Il y a de plus en plus de pères au foyer.

Selon un sondage, 65% des hommes seraient prêts à devenir pères au foyer. Une vocation qui est certes encore minoritaire : seuls 4% des hommes prennent un congé parental. Selon un rapport de Brigitte Grésy, inspecteur général des Affaires sociales, 40% des femmes vivent une évolution de leur situation professionnelle à la suite de l'arrivée d'un enfant, contre 6% des hommes.

Mais néanmoins, de plus en plus de pères font ce choix. Marie Claire a fait l'enquête sur ces pères au foyer épanouis, souvent anciens cadres. Parfois, ils profitent d'un congé parental. Parfois, c'est une déconvenue professionnelle qui leur fait repenser leurs priorités. Et ils se trouvent épanouis dans leur rôle.

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