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Evidemment qu'il y a un rapport entre la suppression de l'ISF et l'augmentation des taxes sur le carburant !
©FRED DUFOUR / AFP

La vérité toute crue

Et ce rapport porte un nom. Celui du président de la République.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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François Ruffin, de la France Insoumise, est un démagogue de première. Et il excelle dans ce domaine. L'autre jour à l'Assemblée Nationale, vociférant contre l'augmentation des taxes sur le carburant il a crié très fort et par trois fois : "Rendez l'ISF, rendez l'ISF, rendez l'ISF!".

N'importe quel gilet jaune comprend immédiatement ce que Ruffin a voulu dire : avec la suppression de l'ISF, le "président des riches" favorise les riches et écrase les pauvres avec ses taxes. C'est bêtement simpliste ? Oui ! Mais c'est parlant.

L'ISF, soit dit en passant, était un impôt particulièrement contre-productif. Pour y échapper, les grosses fortunes plaçaient leur argent en Suisse, aux Bahamas ou au Panama. Il valait mieux quand même que ces millions restent en France…

Mais le problème n'est pas là. Le problème c'est Macron lui-même. Quelque soit le bien-fondé, ou le mal-fondé de ces réformes une majorité des Français juge l'homme qui les initie. Bien plus que ce qu'il initie. Et la phrase qui vient à l'esprit c'est : "pas lui et pas ça"!

L'arrogance chez Macron est une seconde nature. Il ne comprend pas qu'on puisse être un raté alors qu'à l'entendre il suffit de se bouger le c… pour avoir un job enviable. Parfois affleure chez lui le mépris: "ceux qui ne sont rien".

Macron aime les "premiers de cordée". A eux, selon lui, de hisser les derniers de cordée vers les sommets. Quelle condescendance ! Les derniers de cordée sont des êtres humains qui ont leur dignité. Comment et pourquoi accepteraient-ils que quelques aristocratiques alpinistes soient en haut de la cordée ? Et de quoi cette corde est-elle faite, se demandaient-ils ?

Les manants, les gueux n'aiment pas qu'on les traite de manants et de gueux. Et c'est ce qu'ils entendent de la bouche de Macron qui ne fréquente que les siens.

Ainsi deux France s'opposent. La France des gilets jaunes. La France bobo et macronienne des doudounes Uniqlo. De ces derniers Macron est le président.

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