Et, bien malgré lui, Poutine réveilla l’Occident…<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président russe Vladimir Poutine assiste à une réunion au Kremlin, à Moscou, le 3 février 2022.
Le président russe Vladimir Poutine assiste à une réunion au Kremlin, à Moscou, le 3 février 2022.
©Alexey NIKOLSKY / Sputnik / AFP

Apprenti sorcier

Il n’avait pas prévu ça.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Quand en 1989 tomba le mur de Berlin, l’Occident pensa que l’heure était venue d’aller dormir. Il avait, sans conflit armé, terrassé l’Union soviétique. Car il avait bien compris qu’il s’agissait d’un colosse aux pieds d’argile, un monstre bureaucratique régnant sur une économie exsangue. 

La force de l’Occident se définit par quelques mots : une écrasante supériorité économique et technologique appuyée sur un système démocratique qui tire sa puissance de la volonté de ses citoyens libres. Alors qu’en dictature ils sont réduits à l’état d’esclaves obéissants. C’était vrai en 1989 et c’est toujours vrai aujourd’hui. 

Souvent l’Occident a été donné pour mort : il n’était qu’en sommeil ! En 1975, quand les Américains évacuèrent piteusement Saïgon, on annonça son décès. Quand les Occidentaux abandonnèrent l’Afghanistan aux talibans, on sonna également le glas pour lui. 

Mais sa capacité de résilience est sans limite. Aujourd’hui, confronté à l’invasion de l’Ukraine, l’Occident est sorti de sa torpeur. De Riga en Lettonie à Dallas au Texas, il a pris conscience de son identité et de sa force. Face aux Barbares, les Romains avaient leur limes situé à l’Est de l’Europe. Aujourd’hui, le limes de l’Occident passe par Kiev !

De toute part arrivent vers l’Ukraine vivres, carburant et armes. Les Ukrainiensrésistent grâce à ça à l’envahisseur russe et aussi parce qu’ils vivent en démocratie, ce qui est une force. De toute part, on asphyxie financièrement la Russie. Bientôt cet Etat sera en banqueroute.

Les oligarques russes ont besoin de l’Occident pour s’enrichir et faire leurs affaires. Croit-on qu’en voyant leurs biens fondre comme neige au soleil et leurs banques clôturer leurs comptes, ils se satisferont longtemps d’obéir à un paranoïaque qui brandit l’arme nucléaire ? L’Occident aura raison du régime poutinien comme il a eu raison de l’Union soviétique.

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