Entre paranoïa, antisémitisme et taqiya : le jeu dangereux des représentants des musulmans<!-- --> | Atlantico.fr
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Des fidèles quittent la Grande Mosquée de Paris après la prière du vendredi midi, le 13 octobre 2023, où le recteur Chems-Eddine Hafiz a prononcé un sermon sur la situation au Moyen-Orient.
Des fidèles quittent la Grande Mosquée de Paris après la prière du vendredi midi, le 13 octobre 2023, où le recteur Chems-Eddine Hafiz a prononcé un sermon sur la situation au Moyen-Orient.
©Dimitar DILKOFF / AFP

Religion

Invité sur RMC ce mardi, Abdelali Mamoun, l'imam de la Grande Mosquée de Paris, a donné l’impression de relativiser les chiffres des actes antisémites, révélés par le ministère de l’Intérieur, depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël. Les musulmans sont-ils en rupture avec leurs instances représentatives ?

Ghaleb Bencheikh

Ghaleb Bencheikh

Ghaleb Bencheikh est islamologue, président de la Fondation de l'islam de France. Il préside la Conférence mondiale des religions pour la paix. 

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Mohamed Louizi

Mohamed Louizi

Mohamed Louizi est un ancien membre du mouvement marocain Attawihid wal'Islah, du PJD et de l'UOIF, ex-président des Étudiants musulmans de France (Lille) Il est ingénieur. Il anime depuis 2007 le blog "Écrire sans censures !".

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Atlantico : "Où sont les 1200 actes antisémites qu'il y a en France ?" La sortie de l'imam de la grande mosquée de Paris, Abdelali Mamoun, fait scandale. Tout comme celle de Chems Eddine Hafiz lundi. Le grand recteur de la mosquée de Paris a déclaré qu'il "aurait fallu faire une marche de lutte contre le racisme et non contre l'antisémitisme". Comment analyser ces propos ? 

Mohamed Louizi : Il y a plusieurs niveaux d’analyse que l’on peut avoir face à de tels propos, qui sont pour le moins irresponsables mais guère étonnants. Les deux propos participent conjointement à faire diversion et galvaniser les fidèles, en flattant les passions tristes par une dose de victimisation, doublée d’une dose de complotisme à l’état pur. Hier, on a douté du 11 septembre, aujourd’hui on alimente le soupçon autour de l’explosion du nombre des actes antisémites.  Je mets en exergue deux niveaux d’analyses, deux continuités : 

Le premier, et vous faites bien de préciser dans votre question que cet imam et ce recteur représentent, chacun sur un créneau particulier, la prénommée «grande mosquée de Paris» qui n’est, en réalité, que l’autre voix de la diplomatie religieuse et du soft power religieux du pouvoir politique et militaire algérien. De Paris, elle n’a que le nom. J’ose affirmer que cette mosquée à plus de pouvoir d’influence que l’Ambassade d’Alger à Paris. Tout le monde connait le nom du recteur, rares sont ceux qui connaissent le nom de l’ambassadeur. Il est toujours intéressant de préciser qui parle ? et à partir de quelle posture ? L’imam comme le recteur, chacun avec ses mots, expriment d’abords les positions du régime algérien. A ce titre, ils ne peuvent être que les porte-voix d’une vision, d’une orientation et d’un vocabulaire qui ne doivent strictement rien au hasard. Je rappelle que le recteur était, et peut être, est-il toujours l’avocat de l’Etat algérien à Paris ? Quant à l’imam, comme tous les imams des mosquées algériennes implantées sur le territoire français, ils sont des salariés de l’Algérie. Par conséquent, quand on connaît la position du président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui refuse toute normalisation des relations avec Israël, qui refuse aussi de qualifier le Hamas de terroriste et qui dit que «ce qui se passe à Gaza est un véritable crime de guerre», ses salariés et avocat ne peuvent aller à l’encontre de cette position. Cette mosquée fait de la politique. On constate ici une continuité politique manifeste. 

Le deuxième niveau d’analyse concerne la continuité de la doctrine religieuse de cette mosquée. On aime décrire cette mosquée et ses antennes en province comme porteuses d’un islam qui serait «modéré». Je ne partage pas cet avis. L’islam de cette mosquée est, à l’image de l’islam de toutes mosquées en France, puise sa doctrine et ses dogmes du même substrat idéologique sunnite ancestral qui, depuis les origines porte en lui tous les volets qui fracturent notre société et fragilisent l’héritage des Lumières et de la modernité. Un islam incompatible avec les valeurs de la France et les lois de la République. Le recteur Chems Eddine Hafiz n’avait-il pas organisé en 2021 un concours, adressé aux jeunes, de mémorisation des fameux «40 hadiths nawawi» de Mahomet parmi lesquels on trouve des hadiths qui condamnent à mort l’apostat, qui appellent au jihad armé, etc. ? Je ne parlerai pas ici des liens factuels que le recteur actuel et son prédécesseur ont tissésavec les Frères musulmans. A chaque fois ces derniers étaient en difficulté, le recteur de la mosquée algérienne à Paris est allé à leur secours. Les partenariats entre cette mosquée et le réseau frériste en France sont solides et multiples et ne concernent pas uniquement le volet de la formation des imams, par exemple. 

Cette continuité doctrinaire se manifeste aussi sur des sujets comme l’antisémitisme. On raconte que le premier recteur de cette mosquée aurait sauvé des juifs lors de la Seconde guerre. Toutefois des historiens, sur la base des archives de l’époque, avancent d’autres preuves qui fragilisent ce récit fantasmé. Dans Les musulmans et la machine de guerre nazie, l’historien David Motadel apporte un autre éclairage sur ce passé, voire sur ce passif. On y apprend, par exemple, que lorsque le prétendu mufti de Jérusalem, cheikh Amin al-Husseini, qui était proche d’Hitler et qui mobilisait les musulmans contre les juifs, avait fui l’Allemagne le 7 mai 1945, en passant par la Suisse, il a trouvé refuge durant presque une année en région parisienne. Le recteur de la mosquée de Paris, de l’époque, avait organisé un festin en l’honneur du mufti à l’occasion de l’Aïd ! «La mosquée de Paris» avait mobilisé un cuisinier pour préparer les repas du mufti. Je rappelle aussi que l’année dernière un imam algérien prêchant à Toulouse, Mohamed Tataiat, affilié à la mosquée de Paris, avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour un prêche antisémite par la Cour d’appel de Toulouse. On constate ici une continuité religieuse manifeste promouvant un islam obscurantiste mais sous des couches de maquillage qui ne dupent personne.

Que dit le Coran concernant les juifs ? 

Ghaleb Bencheikh :Ma réponse, je la puiserai dans le livre de l’islamologue israélien, Meir Bar-Asher. C’est un homme connu pour sa science, son érudition et sa rigueur académique. Et je fais miennes sa présentation et son analyse.

Dans la phraséologie coranique, il y a trois catégories :

-Les fils d’Israël :

Les passages du Coran qui parlent des fils d'Israël sont dithyrambiques et élogieux. Ces passages sont très laudatifs, de loin les plus nombreux. Ces occurrences sont positives. Il y a même une injonction faite à quiconque entend le Coran et qui le considère comme parole de Dieu, de suivre la tradition des fils d’Israël comblés de bienfaits divins.

-Ceux qui se judaïsent

C’est la deuxième catégorie. Cette formule reste plutôt neutre. Nous la trouvons à titre d’exemple dans le verset 62 de la sourate 2 – sourate de la vache :

Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les sabéens, quiconque d’entre eux a cru en Dieu, au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur ; il n’éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé.

-Les juifs

C’est le troisième cas. Simplement, cette appellation dans le Coran concerne les juifs de l’oasis de Yathrib la future Médine. Il ne s’agit nullement des juifs pris in globo d’une manière universelle, atemporelle et anhistorique. Le Coran parle des Juifs de Médine parce qu’il y a eu des conflits entre la jeune communauté musulmane naissante après l’hégire et trois tribus juives. Ces dernières ont contracté alliance avec les Mecquois qurayshites. Une approche froide et distanciée des faits historiques ferait dire que dans leurs calculs politiques, les juifs de Médine ne voulaient pas se mettre à dos la puissante tribu mecquoise dont est issu le prophète de l’islam. Il valait mieux pour eux rester en bons termes avec les qurayshites que de s’allier à un homme, banni d’ailleurs par sa propre tribu, et qui se présente comme prophète alors que pour eux la prophétie s’arrête à Malachie. Aussi, le conflit d’ordre politique est-il conjoncturel et contingent. Lorsque la révélation coranique s’en fait l’écho, le discours contre les juifs de Médine est imprécatoire et dur. Mais le conflit est circonscrit dans le temps et dans l’espace. Il faut savoir le ramener à son contexte, la phase de la prédication mohammadienne à Médine.

L’ennui aujourd’hui c’est que des imams autoproclamés gagnés à l’idéologie islamiste ont une lecture intemporelle, essentialiste et anhistorique.

Vous avez travaillé sur les réseaux salafistes qui gangrènent les mosquées françaises. Qui finance les mosquées en France ? 

Mohamed Louizi : Il y a diverses sources de financement, endogènes et exogènes. Dans la première catégorie, concernant les mosquées sous la houlette de certains états, comme l’Algérie, la Turquie et le Maroc, ces états financent de différentes manières ces mosquées. Concernant les autres mosquées, le financement endogène trouve sa source principale dans les cotisations mensuelles des fidèles et dans leurs dons lors des occasions des fêtes, des vendredis et du Ramadan. Cette part couvre principalement les dépenses et les charges quotidiennes de la structure. Certaines activités proposées par les mosquées peuvent générées quelques bénéfices. Aussi, certaines mosquées développent des activités immobilières, achètent des maisons et des appartements et les louent à des particuliers. Les loyers sont ensuite versés à la mosquée qui tente de pérenniser par de telles activités son modèle d’autofinancement. Dans certains cas, des mosquées, notamment frériste, créent autour de la mosquée une ribambelle d’associations dites « culturelles » et « sportives », s’adressant aux jeunes et aux étudiants, et à ce titre, elles bénéficient de subventions publiques, mairies, CAF, et détournent ainsi la loi 1905.

Toutefois, l’expansion des mosquées et la construction des mosquées-cathédrales cherchent depuis les années 80 des sources exogènes, notamment des financements venants des pays du Golfe, principalement le Qatar, le Koweït et l’Arabie Saoudite, via des mécènes, des Fonds de dotation ou via la Ligue Islamique Mondiale. Ces financements étaient et sont opaques. Parfois ils sont le fruit d’un montage financier très sophistiqué comme le démontre, preuves à l’appui, l’enquête Qatar Papers de Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Qui dit financement, dit influence idéologique et politique. Aujourd’hui l’Etat français tente de mettre l’ordre sur ce terrain mais il y a encore beaucoup à faire. On ne peut que regretter que la loi Séparatisme de 2021 n’ait pas interdit formellement tout financement étranger.

Quid du CFCM ? 

Mohamed Louizi : Ce machin existe-t-il toujours ? Je dis cela car, il y a deux ans, le ministre de l’Intérieur avait annoncé sa mort. On attendait l’acte de décès, pourtant force est de constater qu’il est toujours là. Déjà sa création était une erreur, voire une faute politique car le pouvoir en 2003 y avait intégré les intégristes, en particulier les Frères musulmans. Le malheur de la France trouve aussi ses racines dans ce moment d’errance politique et de naïveté coupable. Certains pensaient à tort, par de telles artifices, pouvoir domestiquer les islamistes et moderniser l’islam. Vingt ans plus tard, on constate, effaré, qu’ils ont ouvert la voie à l’ensauvagement islamiste de la société et l’islamisation de la modernité, à la destruction de la démocratie.

De quelle manière les islamistes utilisent-ils le Coran à leur avantage?

Ghaleb Bencheikh :L’islamisme radical la politisation exacerbée de l’islam. Il a commencé par le fait de considérer le Coran comme la constitution de l’Etat moderne, l’Etat westphalien. C’est une escroquerie morale et intellectuelle terrible !

Depuis la fondation de la confrérie des Frères musulmans et dès les débuts du conflit israélo-arabe il y a une instrumentalisation du Coran en extrayant, hors contexte, les passages concernant les juifs [de Médine] uniquement pour en donner une mauvaise lecture. Or la révélation coranique se veut continuatrice dans un prolongement naturel des préceptes de la Torah et de l’Evangile… Le décalogue est présent dans le Coran. Et puis un musulman ne mange pas de porc parce que les juifs n’en mangent pas...

Les musulmans reconnaissent aisément Moïse et Jésus comme des prophètes de Dieu. Les différences sont d’ordre doctrinal et théologique. Elles ne portent pas sur l’éthique du monothéisme abrahamique comme le « tu ne tueras point ». Un musulman ne peut pas être musulman s’il ne reconnait pas l’enseignement de Moïse ou la prédication de Jésus.

L’Islamisme politique est une manipulation. C’est le défi auquel sont confrontés les théologiens musulmans. Et il leur incombe d’y répondre avec une pensée audacieuse.

Gérald Darmanin a appelé à une meilleure organisation de l'Islam de France. Est-ce seulement possible ?

Mohamed Louizi : Je pense qu’il s’agit là de la énième fuite en avant. Il n’y a pas et il n’y aura jamais d’ «islam de France», encore moins d’«islam français» bien qu’il y ait des Français de confession ou de culture musulmane. 

Cette obsession de l’Etat, depuis plus de trente ans, de vouloir organiser l’islam me semble être inversement proportionnelle à la capacité de l’Etat à dire la loi, toute la loi, rien que la loi et à la faire respecter par les islamistes. Pierre Joxe n’a pas réussi. Jean-Pierre Chevènement n’a pas réussi. Nicolas Sarkozy n’a pas réussi… Winston Chitchit aurait dit : «Le succès, c'est se promener d'échecs en échecs tout en restant motivé.» Gérald Darmanin tente des choses mais face à lui, il y a toujours l’hydre des Frères musulmans soutenue par le recteur de la mosquée algérienne à Paris et par le prince qatari du PSG.

Et quand bien même il y aurait une possibilité de mettre en place quelque chose, elle n’aura jamais l’adhésion des Français musulmans et sera marginalisée et sans aucun impact, sans aucune légitimité puisqu’il n’y a pas d’église en islam. Elle n’aura aucune légitimité auprès du fidèle lambda. L’Etat doit abandonner cette ambition. Et puisque l’Etat n’a pas vocation à dire la foi, il doit domestiquer l’islam par la force de la loi. La République doit désarmer Allah. 

Pourquoi les musulmans modérés ne peuvent pas porter leurs voix individuelles en public ? 

Ghaleb Bencheikh :Dans un autre contexte, j’aurais glosé sur cette épithète « modérés » accolés à musulmans. Mais, leur voix ne porte pas pour deux raisons. La première est due au fait que l’islamisme est davantage présent dans l’obédience sunnite qui ne reconnait pas véritablement une autorité centrale comme un souverain pontife. Il n’y a pas de structure cléricale. Pas d’organisation. Auquel cas, n’importe qui fait n’importe quoi et il y aura toujours plus ultra que soi commettant l’irréparable pour se faire entendre et faire parler de lui, y compris le terrorisme abject.

La seconde est due à la focalisation excessive et maladive sur les dérives, certes inacceptables, de l’islamisme radical. On met de la lumière sur des imams autoproclamés, des imams Youtubeurs et sur les organisations terroristes. Ainsi ce sont ces ultras et les extrémistes qu’on entend et qu’on voit. La parole juste, tranquille, apaisée, savante, demeure inaudible. Un musulman « modéré », on ne l’entendra pas. Dans certains, on lui dénie le fait d’être musulman. On lui dit qu’il est dans la dissimulation (taqiya). En outre, il se trouve soumis à une injonction paradoxale : d’un côté, on le somme de se fondre d’une manière caméléonesque au sein de la nation et que rien ne doit le singulariser tout en lui intimant l’ordre d’aller manifester et de se manifester comme musulman !

Il faudra du temps pour que, l’éducation aidant, cette parole juste et apaisée puisse irriguer d’abord les familles musulmanes puis le reste de la société.

Les musulmans sont des êtres humains, ils aspirent à vivre en paix. Ils sont, eux aussi, horrifiés par ce qui s’est passé le 7 octobre. Ils sont affligés par le déchaînement de la violence. Le massacre des innocents et les terribles souffrances qui frappent les populations civiles touchent quiconque a une once d’humanité dans son cœur.

Les musulmans qui ont défilé dimanche contre l'antisémitisme, sont-ils en rupture avec leurs instances représentatives ? 

Mohamed Louizi : Les Français musulmans ordinaires ou ceux qui se définissent de la sorte sont, me semble-t-il, comme tous les autres Français de par leur diversité sociologique et socioéconomique, de par leur rapport à la pratique religieuse ou pas, ainsi que de par leurs préoccupations du quotidien. Quand l’attentat islamiste du 7 octobre 2023 a eu lieu en Israël, l’onde de choc les a atteints aussi. La partie militante et activiste parmi eux, travaillée par un antisémitisme décomplexé, dogmatique et doctrinaire s’est mobilisée et continue à l’être partout sur les réseaux sociaux et à proximité des machines à café, animée par la fatwa des oulémas fréristes. Mais il y a aussi une partie, plutôt insensible aux discours islamistes et à ses revendications mais qui brillent hélas par son silence assourdissant, par crainte des pressions sociales et des représailles. La toute petite minorité qui a pu se mobiliser lors de la Marche contre l’antisémitisme est la même qui a marché le 10 et le 11 janvier 2015 en s’affirmant «Je suis Charlie». Oui, elle est en rupture avec les prétendues instances représentatives et elle est en phase avec le récit français et les valeurs de la République. Notre défi à nous tous est comment amener cette catégorie à rester dans la République et à éliminer le danger islamiste qui tente, par tous les moyens, à la rallier à sa cause ou à la neutraliser sans scrupule. Cette catégorie doit incarner la France, prendre son destin en main, et accomplir les devoirs de la citoyenneté coûte que coûte. La peur n’évite pas le danger. La lâcheté, non plus.    

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